Les actes de la table ronde du 14 septembre 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes de la table ronde de la Fondation Res Publica : "L'Ukraine"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica.
  • Les crises ukrainiennes, par Serge Sur, professeur émérite à l'Université Panthéon-Assas, directeur de l'Annuaire Français de Relations Internationales (AFRI), rédacteur en chef de Questions Internationales
  • Des responsabilités partagées, par Alexandre Adler, historien et journaliste, spécialiste des relations internationales, auteur de "Le Roman du siècle rouge", avec Vladimir Fédorovski (Le Rocher, 2012)

le 7 Novembre 2015 à 14:09 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Arte, dimanche 1er novembre 2015. Il répondait aux questions de John Paul Lepers.


  • La fonction de représentant spécial de la France en Russie que le Président de la République m'avait confié en 2012 est purement bénévole. Cela avait un sens au moment où elle m'a été proposée, et qui aujourd'hui est évidemment rendue peu effective par les sanctions qui frappent la Russie. Je m'efforce d'intervenir au niveau politique.
  • J'ai quand même l'espoir que si les accords de Minsk sont appliqués, les sanctions seront levées au mois de janvier 2016, je l'espère.
  • Barack Obama, en sautant de son hélicoptère, avait dit au mois de juin dernier, que naturellement, les sanctions seraient renouvelées. Je pense que les Européens n'avaient pas encore eu le temps de se réunir. Je pense que, très largement, la politique est déterminée par les États-Unis. Il y a quand même un pays qui est un peu plus égal que tous les autres, qui donc donne le « la ».

le 2 Novembre 2015 à 13:43 | Permalien | Commentaires (5)

Tribune de Jean-Pierre Chevènenement et Marie-Françoise Bechtel (députée de l'Aisne) parue dans Marianne.fr le 1er novembre 2015.


Langues régionales : les enjeux masqués d’une révision constitutionnelle
Faut-il permettre la ratification complète de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? Le premier Ministre s’est offusqué de ce que le Sénat ait rejeté la semaine dernière le projet de réforme constitutionnelle qui lui a été présenté après un tour de piste avorté l’an dernier.

La vivacité d’une indignation d’où la rhétorique n’est peut-être pas absente n’a d’égal que le côté ressassé d’une antienne, celle de la revendication régionaliste appuyée sur des mouvements qui n’ont jamais voulu désarmer. Depuis en effet qu’en 1999 la France a ratifié la Charte sous les seules réserves des stipulations qui entreraient en contradiction avec notre Constitution, les partisans d’un régionalisme maximaliste n’ont eu de cesse de remonter à l’assaut sur cette question.
Mots-clés : langues régionales

le 2 Novembre 2015 à 11:39 | Permalien | Commentaires (2)

Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Hémicyle, vendredi 23 octobre 2015.


Syrie : "l'humanisme consiste à abréger un conflit plutôt qu'à le prolonger"
Le terrorisme djihadiste est un défi qu’on ne relèvera que dans la longue durée. Il faudra assécher le terreau où cette idéologie mortifère plonge ses racines, en particulier les conflits du monde arabo-musulman qui ont leurs causes endogènes mais que les États-Unis ou nous-mêmes avons souvent contribué à allumer, que ce soit en Irak ou en Libye, ou entretenus, comme c’est le cas en Syrie, pays désormais dévasté par la guerre. Afin de rendre possible l’éradication de Daech, à la fois en Syrie et en Irak et dans les délais les plus courts, la France doit hiérarchiser ses priorités, et retrouver un rôle de médiateur et facilitateur dans les relations internationales, sans mélanger droit-de-l’hommisme et politique.

Daech est une menace pour les pays musulmans d’abord mais aussi pour les autres, la Russie comme l’Occident. C’est un défi commun. Avant de former une coalition, il faut définir l’objectif politique. La France n’a rien à gagner à la fragmentation du Moyen-Orient. Elle doit s’efforcer de restaurer ou préserver l’intégrité territoriale et l’unité des États concernés en les rendant vivables pour leurs habitants : un Irak fédéral donnant une place aux sunnites de l’Ouest, une Turquie qui devrait trouver une solution durable et pacifique à la question kurde à l’intérieur de ses frontières, une Syrie, enfin, dont le régime devrait à long terme se démocratiser et s’ouvrir.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Public Sénat, lundi 12 octobre 2015. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk, et débattait avec Thomas Gomart et Xavier Nogueras.


  • On vise des terroristes. La France a fait l'objet d'attentats, elle est en situation de légitime défense. Maintenant, est-ce que c'est la réponse appropriée au terrorisme, c'est une autre question.
  • Les terroristes ne se définissent pas par leur passeport. Il n'y a pas des terroristes qui seraient de nationalité française et d'autres qui seraient syriens, turcs... Les terroristes sont les terroristes. Si on a pu identifier un camp d'entraînement, il est légitime de le frapper.
  • Je pense que nous n'avons pas d'éléments au sol ayant des informations suffisamment précises pour nous dire qui est de nationalité française et qui ne l'est pas.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 14 Octobre 2015 à 18:40 | Permalien | Commentaires (13)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Kto, La Croix, RCF et Radio Notre-Dame, jeudi 7 octobre 2015. Il répondait aux questions de Frédéric Mounier, Corinne Laurent, Alain Baron, Romain Mazenot.


Sur le face à face François Hollande – Marine le Pen au Parlement européen
  • Je n'approuve pas la manière dont Marine le Pen a interpellé le Président de la République
[au Parlement européen]. Je pense que le Président de la République a été élu pour cinq ans, il est le Président de tous les Français, et on ne peut pas chercher à le déconsidérer en l'appelant « monsieur le vice-chancelier » en charge de la « province France », même s'il y aurait beaucoup à dire le déséquilibre qui s'est créé au fil des décennies entre la France et l'Allemagne, et sur la manière dont les choix allemands sont élaborés.
  • Pour revenir à votre question – souveraineté/souverainisme : je n'emploie pas le mot souverainisme, parce que pour moi, le mot République se suffit à lui-même. La démocratie et la souveraineté nationale sont, je cite le général de Gaulle, comme l'avers et l'envers d'une même médaille. S'il n'y a pas de souveraineté populaire, il ne peut pas y avoir de démocratie.

Les actes du colloque du 29 juin 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Le Moyen-Orient dans la politique étrangère des puissances"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica.
  • Introduction de Loïc Hennekinne, ambassadeur de France, membre du Conseil scientifique de la Fondation Res Publica
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica

Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Obs du 8 octobre 2015.


"Raccourcir la guerre en la gagnant"
De deux choses l’une : ou bien une coalition des grandes puissances se met en place pour réduire Daech, ou bien chaque parrain soutenant son féal, on s’achemine vers une fragmentation générale de la Syrie, de l’Irak et du Moyen-Orient.

Ce serait s’installer dans une guerre interminable entre sunnites et chiites, et plus précisément entre l’Iran et l’Arabie saoudite, dont Daech et le terrorisme djihadiste seraient en définitive les seuls grands bénéficiaires. La France n’a rien à gagner à cette fragmentation. Elle doit s’efforcer de restaurer ou maintenir l’intégrité territoriale des Etats concernés (y compris la Turquie) en rendant ces Etats viables pour leurs populations : un Irak fédéral faisant place aux sunnites de l’Ouest, une Syrie dont le régime à la fin devrait s’ouvrir et se démocratiser, une Turquie, enfin, qui devrait résoudre son problème kurde à l’intérieur de ses frontières.

On ne combat pas efficacement le terrorisme par des moyens militaires seulement, mais à partir de vues politiques justes. Oublie-t-on que c’est l’emploi de moyens militaires en Irak en 1991 et 2003, en dehors de toute vision politique d’ensemble, qui a ouvert la voie à Al- Qaida d’abord puis à Daech ? Derrière le terrorisme djihadiste, il y a un immense ressentiment historique qu’on ne peut combattre qu’en ouvrant aux peuples du monde arabo-musulman un avenir de progrès. Faute de cette vision politique, nous irons vers le chaos.
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