Les actes de la table ronde du 14 septembre 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
le 7 Novembre 2015 à 14:09
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Arte, dimanche 1er novembre 2015. Il répondait aux questions de John Paul Lepers.
Tribune de Jean-Pierre Chevènenement et Marie-Françoise Bechtel (députée de l'Aisne) parue dans Marianne.fr le 1er novembre 2015.
Faut-il permettre la ratification complète de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? Le premier Ministre s’est offusqué de ce que le Sénat ait rejeté la semaine dernière le projet de réforme constitutionnelle qui lui a été présenté après un tour de piste avorté l’an dernier.
La vivacité d’une indignation d’où la rhétorique n’est peut-être pas absente n’a d’égal que le côté ressassé d’une antienne, celle de la revendication régionaliste appuyée sur des mouvements qui n’ont jamais voulu désarmer. Depuis en effet qu’en 1999 la France a ratifié la Charte sous les seules réserves des stipulations qui entreraient en contradiction avec notre Constitution, les partisans d’un régionalisme maximaliste n’ont eu de cesse de remonter à l’assaut sur cette question. Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Hémicyle, vendredi 23 octobre 2015.
Le terrorisme djihadiste est un défi qu’on ne relèvera que dans la longue durée. Il faudra assécher le terreau où cette idéologie mortifère plonge ses racines, en particulier les conflits du monde arabo-musulman qui ont leurs causes endogènes mais que les États-Unis ou nous-mêmes avons souvent contribué à allumer, que ce soit en Irak ou en Libye, ou entretenus, comme c’est le cas en Syrie, pays désormais dévasté par la guerre. Afin de rendre possible l’éradication de Daech, à la fois en Syrie et en Irak et dans les délais les plus courts, la France doit hiérarchiser ses priorités, et retrouver un rôle de médiateur et facilitateur dans les relations internationales, sans mélanger droit-de-l’hommisme et politique.
Daech est une menace pour les pays musulmans d’abord mais aussi pour les autres, la Russie comme l’Occident. C’est un défi commun. Avant de former une coalition, il faut définir l’objectif politique. La France n’a rien à gagner à la fragmentation du Moyen-Orient. Elle doit s’efforcer de restaurer ou préserver l’intégrité territoriale et l’unité des États concernés en les rendant vivables pour leurs habitants : un Irak fédéral donnant une place aux sunnites de l’Ouest, une Turquie qui devrait trouver une solution durable et pacifique à la question kurde à l’intérieur de ses frontières, une Syrie, enfin, dont le régime devrait à long terme se démocratiser et s’ouvrir. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Public Sénat, lundi 12 octobre 2015. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk, et débattait avec Thomas Gomart et Xavier Nogueras.
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Kto, La Croix, RCF et Radio Notre-Dame, jeudi 7 octobre 2015. Il répondait aux questions de Frédéric Mounier, Corinne Laurent, Alain Baron, Romain Mazenot.
Sur le face à face François Hollande – Marine le Pen au Parlement européen
Les actes du colloque du 29 juin 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Obs du 8 octobre 2015.
De deux choses l’une : ou bien une coalition des grandes puissances se met en place pour réduire Daech, ou bien chaque parrain soutenant son féal, on s’achemine vers une fragmentation générale de la Syrie, de l’Irak et du Moyen-Orient.
Ce serait s’installer dans une guerre interminable entre sunnites et chiites, et plus précisément entre l’Iran et l’Arabie saoudite, dont Daech et le terrorisme djihadiste seraient en définitive les seuls grands bénéficiaires. La France n’a rien à gagner à cette fragmentation. Elle doit s’efforcer de restaurer ou maintenir l’intégrité territoriale des Etats concernés (y compris la Turquie) en rendant ces Etats viables pour leurs populations : un Irak fédéral faisant place aux sunnites de l’Ouest, une Syrie dont le régime à la fin devrait s’ouvrir et se démocratiser, une Turquie, enfin, qui devrait résoudre son problème kurde à l’intérieur de ses frontières. On ne combat pas efficacement le terrorisme par des moyens militaires seulement, mais à partir de vues politiques justes. Oublie-t-on que c’est l’emploi de moyens militaires en Irak en 1991 et 2003, en dehors de toute vision politique d’ensemble, qui a ouvert la voie à Al- Qaida d’abord puis à Daech ? Derrière le terrorisme djihadiste, il y a un immense ressentiment historique qu’on ne peut combattre qu’en ouvrant aux peuples du monde arabo-musulman un avenir de progrès. Faute de cette vision politique, nous irons vers le chaos. |
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