Lettre de Jean-Pierre Chevènement à l'hebdomadaire Marianne, le 6 novembre 2015.
Cher Jean-François Kahn, chers amis,
J’avais été choqué et attristé par la parution, le mardi 15 septembre dernier, il y a donc plus d’un mois, de cinq pages du journal « Libération » clouant au pilori Michel Onfray sur le thème : « Comment Michel Onfray fait le jeu du Front National ». Cette « reductio ad Le Penum », pour parler comme Pierre-André Taguieff qui évoquait, jadis, la « reductio ad Hitlerum », comme moyen de disqualifier a priori l’adversaire, me peinait d’autant plus qu’elle touchait un homme dont la générosité m’a toujours paru évidente. Elle venait de surcroît de l’ancien Rédacteur en chef du « Crayon entre les Dents », « périodique jeunes » du Ceres dans les années 1970 que j’apréciais particulièrement, Laurent Joffrin, aujourd’hui directeur de « Libération ». La reprise d’une interview donnée à un autre journal pour y répondre point par point, en l’absence de l’intéressé, est une forme de dialogue qui restait à inventer.
Mots-clés :
débat
démocratie
euro
europe
front national
laurent joffrin
libération
michel onfray
referendum
le 7 Novembre 2015 à 15:03
|
Permalien
|
Commentaires (13)
Les actes de la table ronde du 14 septembre 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Arte, dimanche 1er novembre 2015. Il répondait aux questions de John Paul Lepers.
Tribune de Jean-Pierre Chevènenement et Marie-Françoise Bechtel (députée de l'Aisne) parue dans Marianne.fr le 1er novembre 2015.
Faut-il permettre la ratification complète de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? Le premier Ministre s’est offusqué de ce que le Sénat ait rejeté la semaine dernière le projet de réforme constitutionnelle qui lui a été présenté après un tour de piste avorté l’an dernier.
La vivacité d’une indignation d’où la rhétorique n’est peut-être pas absente n’a d’égal que le côté ressassé d’une antienne, celle de la revendication régionaliste appuyée sur des mouvements qui n’ont jamais voulu désarmer. Depuis en effet qu’en 1999 la France a ratifié la Charte sous les seules réserves des stipulations qui entreraient en contradiction avec notre Constitution, les partisans d’un régionalisme maximaliste n’ont eu de cesse de remonter à l’assaut sur cette question. Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Hémicyle, vendredi 23 octobre 2015.
Le terrorisme djihadiste est un défi qu’on ne relèvera que dans la longue durée. Il faudra assécher le terreau où cette idéologie mortifère plonge ses racines, en particulier les conflits du monde arabo-musulman qui ont leurs causes endogènes mais que les États-Unis ou nous-mêmes avons souvent contribué à allumer, que ce soit en Irak ou en Libye, ou entretenus, comme c’est le cas en Syrie, pays désormais dévasté par la guerre. Afin de rendre possible l’éradication de Daech, à la fois en Syrie et en Irak et dans les délais les plus courts, la France doit hiérarchiser ses priorités, et retrouver un rôle de médiateur et facilitateur dans les relations internationales, sans mélanger droit-de-l’hommisme et politique.
Daech est une menace pour les pays musulmans d’abord mais aussi pour les autres, la Russie comme l’Occident. C’est un défi commun. Avant de former une coalition, il faut définir l’objectif politique. La France n’a rien à gagner à la fragmentation du Moyen-Orient. Elle doit s’efforcer de restaurer ou préserver l’intégrité territoriale et l’unité des États concernés en les rendant vivables pour leurs habitants : un Irak fédéral donnant une place aux sunnites de l’Ouest, une Turquie qui devrait trouver une solution durable et pacifique à la question kurde à l’intérieur de ses frontières, une Syrie, enfin, dont le régime devrait à long terme se démocratiser et s’ouvrir. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Public Sénat, lundi 12 octobre 2015. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk, et débattait avec Thomas Gomart et Xavier Nogueras.
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Kto, La Croix, RCF et Radio Notre-Dame, jeudi 7 octobre 2015. Il répondait aux questions de Frédéric Mounier, Corinne Laurent, Alain Baron, Romain Mazenot.
Sur le face à face François Hollande – Marine le Pen au Parlement européen
Les actes du colloque du 29 juin 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
|
Derniers tweets
Abonnez-vous à la newsletter
Dernières notes
Appel aux dons de la Fondation Res Publica
07/11/2024
Hommage à Jean-Paul Escande
19/10/2024
Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Laïcité : défis internes, défis externes"
09/09/2024
Hommage à Gérard Cureau
02/09/2024
Hommage à Louis Mermaz
19/08/2024
Derniers commentaires
Mots-clés des 30 derniers jours
|