Avec Jean-François Kahn, disparaît un homme exceptionnellement brillant et courageux. Éloigné de tout conformisme, il a été un précurseur, s’agissant notamment des questions internationales et des ravages du néolibéralisme. Sa vision de l’Europe pouvait prêter à discussion, mais elle mettait en relief ce qui était sa plus grande originalité : son refus de l’arbitraire, du conservatisme borné et aligné sur les grandes orientations de la diplomatie américaine. Jean-François Kahn manquera à tous les républicains de combat et à tous les esprits libres, soucieux de dépasser des clivages qui n’apportent rien à la compréhension de notre temps. Sa mort nous fait ressentir la nécessité d’une réflexion et d’un engagement aux antipodes de la pensée unique.
Source : Marianne
Source : Marianne