Jean-Pierre Chevènement était l'Invité du midi de France Bleu, vendredi 27 janvier 2012. Il repondait aux questions de Denis Faroud et Mathilde Montagnon.


"Je me suis porté candidat pour faire bouger les lignes. Je peux considérer que j'ai exercé une certaine influence"
11202_27_01_2012_itema_20340335_0.mp3 France Bleu - invité du midi  (17.13 Mo)

Verbatim express

  • François Hollande a toutes ses chances à l'heure actuelle mais il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il a donc raison de rester mobilisé, comme nous l'avons vu hier soir.
  • Je me suis porté candidat pour faire bouger les lignes. Je peux considérer que j'ai, en effet, exercé une certaine influence dans la mesure où on a vu, tour à tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande dire qu'il fallait brancher le FESF sur la BCE. Mme Merkel a refusé mais en même la BCE inonde les banques de liquidités et, dans une certaine mesure, ces banques achètent des titres de dette publique, ce qui favorise une certaine détente. Il y a un petit répit.
  • Néanmoins le problème reste entier. Ce qui se profile avec le traité européen, qui est en voie de finalisation, c'est la récession à perpétuité.
  • Je pense pouvoir intervenir encore utilement pour faire préciser un certain nombre de points. Par exemple, François Hollande veut faire plier Mme Merkel pour obtenir qu'on ajoute des moteurs de croissance au traité européen. Ils sont nécessaires.
  • La désindustrialisation s'explique par une ouverture complétement incontrôlée de nos frontières, par le fait que nous avons une monnaie surévaluée. Et, comme je pense qu'il sera difficile de rétablir autour de l'Union Européenne des droits de douane, car beaucoup de pays y sont opposés, je pense que seule une dévaluation de l'euro serait de nature à faire revenir en France les investissements et empêcher les délocalisations.
  • Le Ministère de l'industrie est devenu un prête-nom, une annexe du Ministère des finances

Rédigé par Chevenement.fr le 27 Janvier 2012 à 17:32 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, mercredi 25 janvier 2011, 11h48.


Présidentielle: Chevènement prédit une campagne "très brutale et courte"
La campagne présidentielle va être "très brutale" et "courte", a estimé mercredi Jean-Pierre Chevènement, le président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, ajoutant ne pas croire "du tout" aux propos de Nicolas Sarkozy envisageant une défaite.

"La campagne sera très brutale, très violente, courte mais violente", a affirmé Jean-Pierre Chevènement sur Canal +.

"Je ne crois pas à ces déclarations de Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté au sujet des confidences du président selon lesquelles il arrêterait la politique en cas d'échec à la présidentielle.

"Le type qui s'avoue vaincu avant le match, je ne le crois pas... Cela ne lui ressemble pas du tout. Il faut bien le dire, c'est un homme combatif", a poursuivi l'ancien ministre (ex-PS), selon lequel "tout est possible" dans cette campagne présidentielle.
Mots-clés : 2012 nicolas sarkozy

Rédigé par Chevenement.fr le 25 Janvier 2012 à 12:22 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité politique de la Matinale de Canal+, mercredi 25 janvier 2012. Il répondait aux questions de Caroline Roux et de Maïtena Biraben.


  • Je ne crois pas à ces déclarations selon lesquelles Nicolas Sarkozy s'avouerait vaincu avant le match. Je crois, au contraire, que le campagne sera très brutale, très violente. C'est un homme combatif.
  • Il y a plusieurs manières de gagner ou de perdre. Tout est possible. En principe, François Hollande est favori mais on ne sait pas quelle va être la dynamique de Marine Le Pen, ni celle de François Bayrou
  • Je me tiens très exactement à la ligne que j'ai choisie. Je suis candidat pour faire bouger les lignes.
  • J'ai entendu François Hollande dire qu'il luttait pour une plus juste parité entre l'euro et le dollar. C'est un peu faible. J'aimerais qu'il aille plus loin et qu'on regarde comment faire pour que l'euro n'écrase pas notre compétitivité.
  • Même chose pour la croissance en Europe. François Hollande propose-t-il des moyens efficaces ? Mme Merkel va t-elle se laisser convaincre ? J'attends que François Hollande définisse mieux ses mesures. Il faudrait aussi qu'il critique le nouveau traité européen tel qu'il se profile déjà.
  • Je me donne une grande souplesse soit pour maintenir ma candidature, soit pour la retirer sur la base d'un accord politique en faveur d'un candidat qui peut-être François Hollande mais pas forcément.
  • A propos d'un retrait en faveur de Jean-Luc Mélenchon : Je n'en suis pas là mais je considère que Jean-Luc Mélenchon a beaucoup progressé depuis Maastricht. Incontestablement, sur un certain nombre de sujets, il serait prêt à aller plus loin que François Hollande : s'agissant de la reprise en main des comptes financiers, du contrôle des mouvements de capitaux, de la pression à exercer sur l'Allemagne par un plan B.
  • A propos de l'idée d'autoriser le don de congés à un collègue : Je ne suis pas pour. Cela me paraît assez désincitatif.
  • A propos du vote du Sénat sur la loi portant sur le génocide arménien : Je suis contre la judiciarisation de l'espace public. On doit pouvoir débattre. Il s'agit d'une basse manœuvre électoraliste. Ces lois mémorielles, on commence à en avoir marre.

Dépêche AFP, dimanche 22 janvier 2011, 19h13.


Chevènement a trouvé Hollande "authentique et sincère" mais s'interroge
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, a trouvé dimanche que François Hollande avait prononcé "un discours de gauche, authentique et sincère", mais s'est demandé s'il avait "vraiment anticipé l'ampleur des résistances qu'il va rencontrer".

"François Hollande a prononcé au Bourget un discours de gauche, authentique et sincère. Il a revendiqué sa cohérence et livré son secret: il aime les gens. Cela peut contribuer à redonner au pays la confiance qui lui manque aujourd'hui", a relevé M. Chevènement dans un communiqué.

Mais pour lui, si le candidat socialiste est "apparu comme un homme conscient de la difficulté de sa tâche et de l'étroitesse de ses marges", il a noté que sur l'Europe, il n'avait "pas évoqué la crise de la monnaie unique".

"Je crains qu'il ne surestime la possibilité d'obtenir d'Angela Merkel, sur la simple base de son élection, la révision autre que cosmétique du futur traité européen. J'ai gardé le souvenir du Pacte de stabilité négocié par Jacques Chirac et avalisé en juin 1997 par Lionel Jospin", a poursuivi M. Chevènement.
Mots-clés : 2012 françois hollande

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 22 Janvier 2012 à 19:47 | Permalien | Commentaires (1)
François Hollande a prononcé au Bourget un discours de gauche, authentique et sincère. Il a revendiqué sa cohérence et livré son secret : il aime les gens. Cela peut contribuer à redonner au pays la confiance qui lui manque aujourd'hui.

Le candidat socialiste est apparu comme un homme conscient de la difficulté de sa tâche et de l'étroitesse de ses marges. Sur l'Europe, François Hollande n'a pas évoqué la crise de la monnaie unique. Je crains qu'il ne surestime la possibilité d'obtenir de Mme Merkel, sur la simple base de son élection, la révision autre que cosmétique du futur traité européen. J’ai gardé le souvenir du pacte de stabilité, négocié par Jacques Chirac et avalisé en juin 1997 par Lionel Jospin.

François Hollande n'a pas contesté le contrôle que le futur traité instaurerait sur les budgets nationaux, dessaisissant ainsi les parlements de leurs prérogatives. Il a en revanche évoqué le rôle de la Banque centrale européenne pour casser la spéculation, la création d'eurobonds, l'instauration d'une contribution écologique aux frontières et enfin la création d'une véritable taxe sur les transactions financières. Mais tout cela dépendra de la chancelière. L'idée d'un nouveau traité de l'Elysée, cinquante ans après, aurait un sens, si elle permettait de remettre à plat les relations franco-allemandes.

François Hollande n'a pas présenté de scénario alternatif s'il s'avérait que le monde de la finance, dont il a rappelé qu'il s'était affranchi de toutes règles depuis vingt ans au moins, ne lui facilitait pas les choses.

On peut s'interroger s'il a vraiment anticipé l'ampleur des résistances qu'il va rencontrer.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 22 Janvier 2012 à 18:22 | Permalien | Commentaires (4)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



(A propos de la répression de la contestation de l’existence du génocide arménien)


Retenu à Belfort par les obsèques de Philippe Garot qui fut mon adjoint à la Ville de 1989 à 2007, je ne pourrai intervenir à la tribune du Sénat lundi 23 janvier, comme je me le proposais, pour dire ma ferme opposition au type de proposition de loi que, sous l’impulsion conjointe du Président de la République et du Parti socialiste, on s’apprête à faire voter par la Chambre haute après son adoption par une poignée de députés à l’Assemblée Nationale.

*****

Curieuse conjonction, à moins de trois mois de l’élection présidentielle ! Mais déjà tout est dit : la proposition de loi visant à « réprimer la contestation de l’existence du génocide arménien » est avant tout une opération de récupération électoraliste. Et cela des deux côtés. J’ai le plus grand respect pour la mémoire douloureuse du peuple arménien, mais croit-on en servir la cause en ajoutant, loi mémorielle après loi mémorielle, un texte liberticide et anticonstitutionnel, grave atteinte à la liberté de recherche des historiens mais d’abord à la liberté tout court, c’est-à-dire à la République elle-même ? Il n’est un mystère pour personne que les auteurs directs et indirects de ces lois mémorielles visent d’abord à capter les suffrages des minorités qui ont gardé dans leur mémoire la souffrance de leurs aïeux.

Mais que restera-t-il alors de l’Histoire de France si elle se réduit peu à peu, par l’intervention d’un législateur incontinent, à n’être plus bientôt que la marquetterie de mémoires particulières ?

Jusqu’où la décomposition de ce qui nous unissait : la France et la République n’ira-t-elle donc pas ? C’est sur leur cadavre que prospèrent les communautarismes aujourd’hui florissants.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 22 Janvier 2012 à 14:43 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de YouTube Elections 2012, en partenariat avec le CFJ, l'AFP et Twitter, mercredi 18 janvier 2012. Il répondait aux questions d'étudiants du CFJ.


Verbatim express

  • Si on peut me reprocher une chose pour 2002, c'est d'avoir eu des positions à bien des égards prémonitoires dont d'autres, qui s'exonèrent trop facilement de leurs responsabilités, auraient pu s'inspirer.
  • Si je me suis porté candidat, ce n'est pas pour négocier. Il n'y avait que des coups à prendre. Je l'ai fait par patriotisme. J'ai eu le sentiment que la France entrait dans une passe extrêmement dangereuse et que ce que j'avais dit depuis 20 ans allait se confirmer, c'est à dire que la crise de la monnaie unique allait se précipiter.
  • Jean-Luc Mélenchon s'est bonifié depuis le traité de Maastricht. Malheureusement, il n'a pas une stratégie de rassemblement, celle qui, seule, pourrait offrir une perspective de redressement de notre pays. Il faudrait qu'il s’appuie sur la souveraineté nationale, c'est à dire sur le peuple français tout entier, pour relever les défis qui sont à l'horizon.

Agenda et médias



Entretien de Jean-Pierre Chevènement aux Dernières Nouvelles d'Alsace, 19 janvier 2012.


Candidat pédagogue
Dernières Nouvelles d'Alsace : Pourquoi Lohr ?
Jean-Pierre Chevènement: C’est une entreprise très représentative du savoir-faire industriel français, avec une avance technologique remarquable. Je connais les difficultés qu’elle rencontre, mais elles ne sont pas insolubles et il est de la responsabilité des banques et de l’État de fournir à Lohr les moyens de son développement. Au moment où beaucoup de candidats parlent de réindustrialiser la France, voilà un exemple concret de ce qui pourrait être fait s’il y avait un ministère de l’industrie dans ce pays… Lohr souffre aussi d’une monnaie trop forte, surévaluée. C’est une caractéristique de toutes les entreprises que je visite.

Néanmoins, vous ne préconisez pas une sortie de l’euro...
Je privilégie le maintien de la monnaie unique, même si elle procède d’une erreur au départ, d’un vice initial contre lequel on ne pourra rien faire. Il faut que la Banque centrale européenne intervienne à la hauteur voulue pour casser la spéculation contre des pays comme l’Italie.

Les Allemands sont contre...
Nous sommes face à une psychorigidité allemande qui vient de la confiscation de l’épargne allemande au moment de la création du deutschmark en 1948. La banque centrale allemande n’a qu’une seule mission, la lutte contre l’inflation. On a recopié les statuts de la Bundesbank pour la monnaie unique, dont on a fait une sorte de Mark bis.

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Janvier 2012 à 14:00 | Permalien | Commentaires (1)
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