Verbatim express
- Ma candidature n'est en aucun cas une candidature démagogique. Par conséquent, je me donne une certaine souplesse. Si j'obtiens mes parrainages et que je pense que cela peut être utile, je me maintiendrai. Si, par contre, je trouve qu'il y a une fenêtre politique pour peser, je le ferai. Cependant, le moment n'est pas venu.
- Je n'ai pas grand chose à changer, aujourd'hui, à la thématique de ma campagne de 2002 qui était, à bien des égards, prémonitoire.
- Il faut bien me reconnaître le mérite d'une certaine continuité depuis 1992.
- Avec la monnaie unique, nous avons crée quelque chose qui ne tient pas la route. Il aurait peut-être fallu y penser plus tôt.
- La désindustrialisation est ma grande angoisse pour l'avenir de la France. On ne peut pas maintenir un grand pays avec une protection sociale efficace, avec des services publics performants quand sa base industrielle se réduit. Or, elle est passée de 25% du PIB à 12%.
- J'ai toujours été frappé de constater que nos périodes de désindustrialisation coïncidaient avec les périodes de surévaluation monétaire.
- Il faudrait que la BCE se préoccupe du taux de change. Or, le traité de Maastricht a donné son indépendance à la Banque centrale. On a copié le modèle allemand.
- Je suis partisan d'une Banque centrale qui puisse intervenir sur les marchés de la dette, agir sur le change, soutenir la croissance et l'emploi, faire en sorte que l'euro tourne autour de 1 dollar. Alors, croyez moi, le vent de la croissance s’élèverait sur toute l'Europe.
- Les mesures que propose M. Sarkozy, notamment la hausse de la TVA, sont injustes et inefficaces. Les facteurs décisifs sont les facteurs de long terme : la technologie, l'innovation, la recherche, les PME-PMI, une banque nationale de l'industrie, idée que je développe depuis 1983.
- Avec le projet de traité européen écrit par Mme Merkel et approuvé par M. Sarkozy, nous nous enfermons dans un cycle de récession de longue durée.
- La proposition de Nicolas Sarkozy concernant la TVA n'est pas la bonne mais c'est la proposition d'un homme acculé, enfermé dans un système de contrainte qu'il s'avère impuissant à desserrer.
- Je suis partisan de récréer un Ministère de l'Industrie. Ceux qui ont peur de l’État oublient que la France s'est tenue dans l'histoire car elle avait un État.
- L’Europe a embrassé le néolibéralisme avec l'Acte Unique. Je l'ai vécu de l’intérieur. Tout cela s'est fait avec des gouvernements de gauche et de droite. Le traité de Maastricht est une erreur commise en commun. Aujourd'hui nous sommes prisonniers de cette construction et on voit se creuser un fossé de plus en plus grand entre l'Europe du Nord et celle du Sud.
- La France marche au projet. Et la pays sent bien qu'il n'y en a pas. Il faut lui donner le sentiment du rôle qu'il peut jouer en Europe.
- J'aimerais que les hommes politiques tiennent un discours de long terme, un discours d'effort mais confiant car la France en Europe, ça compte. La France est une grande puissance politique. Elle doit le rester.
- La panne de l’Éducation Nationale s'explique par le fait qu'on ne met plus le paquet dans les petites classes pour détecter les enfants dont le bagage lexical et syntaxique est insuffisant. Il faut absolument remettre à niveau ces enfants.
- Nous devons également agir dans l'enseignement supérieur. Il faut garder à l'esprit que nous avons pris des engagements à Lisbonne et à Barcelone, dans des sommets européens, qui étaient de porter 50% d'une classe d'âge au niveau de la licence.
- Il ne faut jamais oublier les fondamentaux de l’École qui sont la connaissance, l'effort, l'autorité et le responsabilité du maître. Il faut revaloriser les enseignants, notamment dans la considération qu'ils ont d'eux mêmes.
- A propos des révolutions arabes: Je ne suis pas partisan de l'ingérence. Je ne pense pas que c'est à la France de dire ce qu'un autre pays doit faire. En revanche, quand un pays prend ses affaires en main, quand il y a une volonté de renouveau qui s'exprime, la France doit naturellement sympathiser avec ces idéaux.