Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement livre ses réflexions sur la campagne et sur l'actualité.
Si les incidents de la gare du Nord avaient eu lieu sous un gouvernement de gauche, ils eussent été portés au débit de la gauche.
M. Barroso s’ingère sans pudeur dans le débat électoral français.
Sauvageon versus racaille : voilà la différence entre une politique de gauche et une politique de droite en matière de sécurité. Elle n’est pas mince.
« La politique de la France, disait fièrement le général de Gaulle, ne se fait pas à la corbeille ». Nous n’en sommes plus là depuis longtemps...
Il m’est souvent arrivé de citer le nombre de policiers blessés en service quand j’exerçais les fonctions de ministre de l’Intérieur : 5000 par an. C’était dans les années 1997-2000. Or, j’apprends de source officielle que ce nombre a atteint 11000 en 2006.
A lire Jacques Delors , la manière dont s’est construire l’Europe n’est pour rien dans nos actuelles difficultés.
M. Monti, ancien Commissaire européen à la concurrence, publie aujourd’hui dans le Figaro un article intitulé « Ma vérité sur l’affaire Alstom », intéressant à plus d’un titre :
Nicolas Sarkozy se targue fréquemment d’avoir « sauvé Alstom » en 2004.
En écrivant « Contre le communautarisme » (Editions Armand Colin, mars 2007), Julien Landfried a mis le doigt sur ce qui mine depuis le début des années 1980 « le républicanisme civique » et par conséquent la France : la substitution à la figure traditionnelle du prolétaire de celle de la « victime ».
Le cinquantenaire du traité de Rome va, sans nul doute, être l’occasion de faire tonner les grandes orgues de la bienpensance « européiste » : j’appelle ainsi l’idéologie de ceux qui, au nom de l’idée européenne, ont en réalité mis bas tout ce qui pouvait permettre l’émergence d’un acteur européen stratégique pour le XXIe siècle.
La disparition de Lucie Aubrac me touche profondément.
Inviter François Bayrou à rejoindre le pacte présidentiel de Ségolène Royal est une erreur, d’autant que le pacte présidentiel concernant par exemple l’Europe n’a rien à voir avec le projet de François Bayrou qui consiste simplement à rendre « plus lisible » le projet de Constitution européenne.
Le discours de François Bayrou, homme au demeurant fort sympathique, et que je trouve même courageux dans la détermination qu’il a mise depuis cinq ans à prendre ses distances avec l’UMP, n’en reste pas moins étonnement creux.
Il n’est évidemment par malvenu de parler d’identité nationale dans une campagne présidentielle.
Ségolène Royal a justement indiqué que le vote des couches populaires fera la décision dans cette élection présidentielle.
Un signe qui ne trompe pas. Les conjoncturistes révisent leurs prévisions de croissance à la baisse pour 2007 et 2008.
Pékin, selon le Premier ministre chinois, M. Wen Ji Bao, veut rendre sa croissance plus sociale : une excellente nouvelle qui va au-devant des désirs exprimés par Ségolène Royal lors de son dernier voyage en Chine.
Bayrou a trop de retard à combler sur Sarkozy pour devenir un nouveau Giscard, d’autant que Simone Veil et Jean-Louis Borloo, grandes références centristes, ont choisi leur camp en apportant à Nicolas Sarkozy leur soutien.
J’ai écouté attentivement l’allocution de Nicolas Sarkozy, consacrée à la politique extérieure et de sécurité.
L’Airbus A 350 ne pourra être développé sans la contribution des Etats.