La nôtre s’identifie largement à l’identité républicaine, laquelle plonge ses racines dans ce qui lui préexistait : la langue française par exemple. Ségolène Royal l’a fort bien exprimé à la Halle Carpentier et à Villepinte.
Ce qui est malvenu chez M. Sarkozy c’est de vouloir créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
Déjà l’idée de créer un ministère de l’immigration n’est pas, selon moi, une bonne idée : l’immigration est en effet une question transversale qui concerne un grand nombre de ministères. Vouloir créer un ministère-ghetto pour les immigrés est loin d’être une idée géniale mais c’est la conjonction de coordination « et » qui fait le plus problème : la question de l’identité nationale de la France à notre époque est, comme le relève justement Max Gallo, une question décisive. Mais elle n’intéresse pas que les immigrés. Elle concerne tout le pays et d’abord ses élites. C’est parce que celles-ci, depuis longtemps, ont cessé de croire en la France que l’intégration des immigrés est rendue plus difficile*. L’amalgame fait par M. Sarkozy entre l’identité nationale et les immigrés n’est pas innocent. Ce petit « et » est un clin d’œil adressé à une conception de la France qui n’a rien de républicaine. Un petit « et » qui fait mal à tous les républicains.
*Cf. à cet égard, l’excellent Cahier de « Res Publica » « La République au défi des banlieues »
Ce qui est malvenu chez M. Sarkozy c’est de vouloir créer un ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
Déjà l’idée de créer un ministère de l’immigration n’est pas, selon moi, une bonne idée : l’immigration est en effet une question transversale qui concerne un grand nombre de ministères. Vouloir créer un ministère-ghetto pour les immigrés est loin d’être une idée géniale mais c’est la conjonction de coordination « et » qui fait le plus problème : la question de l’identité nationale de la France à notre époque est, comme le relève justement Max Gallo, une question décisive. Mais elle n’intéresse pas que les immigrés. Elle concerne tout le pays et d’abord ses élites. C’est parce que celles-ci, depuis longtemps, ont cessé de croire en la France que l’intégration des immigrés est rendue plus difficile*. L’amalgame fait par M. Sarkozy entre l’identité nationale et les immigrés n’est pas innocent. Ce petit « et » est un clin d’œil adressé à une conception de la France qui n’a rien de républicaine. Un petit « et » qui fait mal à tous les républicains.
*Cf. à cet égard, l’excellent Cahier de « Res Publica » « La République au défi des banlieues »