Je réponds à Rajeev qui, le 12 mars, émet l’idée qu’« inviter François Bayrou à rejoindre le pacte présidentiel de Ségolène Royal continue à jeter le doute sur le projet de cette dernière. C’est entretenir l’idée que les différences ne sont pas si grandes entre les deux candidats ».
Je pense comme Rajeev. Cette invitation est une erreur, d’autant que le pacte présidentiel concernant par exemple l’Europe n’a rien à voir avec le projet de François Bayrou qui consiste simplement à rendre « plus lisible » le projet de Constitution européenne.
Dois-je citer Ségolène Royal à Villepinte ?
Je pense comme Rajeev. Cette invitation est une erreur, d’autant que le pacte présidentiel concernant par exemple l’Europe n’a rien à voir avec le projet de François Bayrou qui consiste simplement à rendre « plus lisible » le projet de Constitution européenne.
Dois-je citer Ségolène Royal à Villepinte ?
« L’Europe doit se fixer comme objectif une croissance dynamique et créatrice d’emplois. Je veux relancer des politiques communes sur les enjeux majeurs que nous affrontons. En Europe, comme en France, la croissance naîtra de l’investissement dans la recherche, dans l’innovation, dans les énergies renouvelables, dans les transports.
L’Europe doit se battre aussi pour une politique industrielle, à l’instar de ce que font les Etats-Unis et les grands pays émergents. L’Europe ne doit plus s’abandonner au seul dogme de la concurrence. Airbus n’aurait pu être lancé si la doctrine actuelle de l’Europe avait été applicable en 1970 …
Pour réussir cela, les outils actuels ne sont pas adaptés. La croissance et l’emploi doivent être inscrits dans les statuts de la Banque centrale européenne. Il faut mettre en place "un gouvernement économique de la zone euro" pour une politique de croissance coordonnée.
Le Pacte de stabilité ne doit pas servir à freiner la croissance mais à la stimuler. Je propose de sortir du chiffrage du déficit les dépenses consacrées à la recherche et à l’innovation. Nous accumulons un retard très inquiétant qui risque d’être ravageur, face à l’Inde et à la Chine. Il est temps, j’allais dire, de passer aux choses sérieuses.
Je veux une Europe qui protège ses citoyens et les aide à tirer profit de la mondialisation. Il n’est pas supportable de voir des entreprises faisant des bénéfices délocaliser leur production. L’Europe doit se protéger et nous protéger. Avec moi elle fera reconnaître le respect des normes sociales et environnementales dans toutes les négociations de l’OMC.
La concurrence déloyale est encore moins supportable à l’intérieur de l’Europe. Je proposerai l’instauration de taux planchers en matière d’impôt sur les sociétés pour freiner les délocalisations fiscales.
De même, je proposerai à nos partenaires la négociation d’un protocole social pour renforcer les droits des travailleurs. »
Il me semble qu’il n’y a pas « photo » entre Ségolène Royal, seule candidate du changement et François Bayrou, éternel faux nez de la droite. Si le nez de Jean Lecanuet avait dépassé celui de François Mitterrand, celui-ci n’aurait jamais été Président de la République. Poher triomphant de Pompidou n’a jamais fait rêver. Quand à Giscard, éliminant Chaban-Delmas en 1974, l’expérience n’a emballé personne. Ah ! si le faux nez de M. Bayrou était plus long…
Les Français veulent-ils recommencer, alors qu’ils ont la chance d’avoir une candidate symbole de renouveau, au caractère bien trempé, et qui peut gagner, tant on sent qu’au fur et à mesure qu’avance la campagne, Nicolas Sarkozy perd du terrain, parce qu’au fond il inquiète le pays ?
L’Europe doit se battre aussi pour une politique industrielle, à l’instar de ce que font les Etats-Unis et les grands pays émergents. L’Europe ne doit plus s’abandonner au seul dogme de la concurrence. Airbus n’aurait pu être lancé si la doctrine actuelle de l’Europe avait été applicable en 1970 …
Pour réussir cela, les outils actuels ne sont pas adaptés. La croissance et l’emploi doivent être inscrits dans les statuts de la Banque centrale européenne. Il faut mettre en place "un gouvernement économique de la zone euro" pour une politique de croissance coordonnée.
Le Pacte de stabilité ne doit pas servir à freiner la croissance mais à la stimuler. Je propose de sortir du chiffrage du déficit les dépenses consacrées à la recherche et à l’innovation. Nous accumulons un retard très inquiétant qui risque d’être ravageur, face à l’Inde et à la Chine. Il est temps, j’allais dire, de passer aux choses sérieuses.
Je veux une Europe qui protège ses citoyens et les aide à tirer profit de la mondialisation. Il n’est pas supportable de voir des entreprises faisant des bénéfices délocaliser leur production. L’Europe doit se protéger et nous protéger. Avec moi elle fera reconnaître le respect des normes sociales et environnementales dans toutes les négociations de l’OMC.
La concurrence déloyale est encore moins supportable à l’intérieur de l’Europe. Je proposerai l’instauration de taux planchers en matière d’impôt sur les sociétés pour freiner les délocalisations fiscales.
De même, je proposerai à nos partenaires la négociation d’un protocole social pour renforcer les droits des travailleurs. »
Il me semble qu’il n’y a pas « photo » entre Ségolène Royal, seule candidate du changement et François Bayrou, éternel faux nez de la droite. Si le nez de Jean Lecanuet avait dépassé celui de François Mitterrand, celui-ci n’aurait jamais été Président de la République. Poher triomphant de Pompidou n’a jamais fait rêver. Quand à Giscard, éliminant Chaban-Delmas en 1974, l’expérience n’a emballé personne. Ah ! si le faux nez de M. Bayrou était plus long…
Les Français veulent-ils recommencer, alors qu’ils ont la chance d’avoir une candidate symbole de renouveau, au caractère bien trempé, et qui peut gagner, tant on sent qu’au fur et à mesure qu’avance la campagne, Nicolas Sarkozy perd du terrain, parce qu’au fond il inquiète le pays ?