« Le monde qu’on leur prépare - École, Économie, Etat », Luc Chatel et Jean-Pierre Chevènement, Entretiens croisés dirigés par Nicolas Beytout, Plon, 240 pages, 19 €.


Jean-Pierre Chevènement signe un livre d'entretien avec Luc Chatel: "Le monde qu’on leur prépare - École, Économie, Etat"
Personne ne le conteste : l’éducation sera l’un des grands thèmes de la campagne électorale à venir. Car l’école est au cœur du pacte républicain. Elle est le lieu privilégié de transmission du savoir et de la culture. Autant de raisons de débattre et de bâtir les programmes des différents candidats.

Mais cette fois, il y a plus, car l’école est au centre de lourdes interrogations. Pourquoi l’échec scolaire ne recule-t-il pas ? Comment faire pour mieux préparer les élèves à la vie professionnelle ? Comment revenir dans le peloton de tête des pays les plus performants en matière d’éducation ?

Toutes ces questions, parfois polémiques, ont nourri ces entretiens entre Luc Chatel et Jean-Pierre Chevènement. Deux hommes politiques très différents par leur formation et leur engagement. Et pourtant, ces deux personnalités ont de nombreux points communs : ils ont tous les deux été en charge du ministère de l’Industrie avant de prendre les rênes du « mammouth », le gigantesque ministère de l’Education nationale. Et ils ont tous les deux tiré de leur première expérience ministérielle une vision forte de l’économie, et la conviction que la France devait adapter son système éducatif aux défis du futur et de la compétition internationale.

Mais chacun à sa façon et sans, bien sûr, manquer à la vocation fondamentale de l’école qui est d’instruire et de former le jugement du citoyen.

Jean-Pierre Chevènement a été ministre de l’Industrie de 1982 à 1983 puis ministre de l’Education nationale de 1984 à 1986. Il est candidat à l’élection présidentielle de 2012.
Luc Chatel a été secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation entre 2008 et 2009, auprès de la ministre de l’Economie. Il est ministre de l’Education nationale depuis juin 2009.
Menés par Nicolas Beytout, journaliste économique et politique qui a dirigé les rédactions des Echos et du Figaro avant de prendre la direction de plusieurs médias rassemblés au sein du groupe Les Echos, ces entretiens nourriront à coup sûr la campagne électorale de 2012.

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Septembre 2011 à 17:26 | Permalien | Commentaires (3)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL, mercredi 31 août 2011.


Jean Michel Aphatie : Bonjour, Jean-Pierre Chevènement.
Jean-Pierre Chevènement
: Bonjour, Jean Michel Apathie

Votre lointain successeur Luc Chatel annonce, ce matin dans "Le Parisien", qu'il a décidé de réintroduire la morale dans l'école primaire ; et le maître, dit il, va consacrer le plus régulièrement possible, quelques minutes à un petit débat philosophique, à un échange sur le vrai, le faux, le respect des règles, le courage, la franchise, le droit à l'intimité. Sans doute, la liste n'est elle pas close. Soutenez-vous, l'initiative de Luc Chatel, Jean-Pierre Chevènement ?
S'il s'agit d'une morale républicaine, oui. C'est-à-dire qu'il faut déduire la morale du civisme. Il est évident qu'il ne faut pas aller vers le conditionnement des esprits. Ce n'est pas le rôle de l'Education nationale.

Mais en gros, vous soutenez Luc Chatel, c'est une bonne idée ?
Je pense, étant donné l'évolution de la société, du rôle des familles qui, malheureusement, s'effacent, il est bon que l'école, qui est quand même la grande institution dans laquelle se retrouve tous les Français, la dernière, joue également ce rôle.

Donc un bon point pour Luc Chatel. Je signale au passage à nos auditeurs, que vous venez d'avoir un dialogue avec Luc Chatel que les éditions Plon ont publié sous la direction de Nicolas Beytout.
Je le suggère à Luc Chatel dans ce livre...

... Le retour de la morale ?
Oui.

Donc, c'est vous alors ?
Non, non, je ne le prétends pas. Il ne m'écoute pas en tout, malheureusement.

Dépêche AFP, lundi 29 août 2011, 15h49.


Chevènement déplore une primaire PS "funambulesque" où personne ne parle de l'euro
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a déploré lundi que les candidats socialistes à la présidentielle ne parlent pas de la "question centrale" de l'euro dans la crise, jugeant cette primaire "funambulesque".

Interrogé sur Europe1, le sénateur de Belfort a estimé qu'il ne s'était "pas passé grand chose" à La Rochelle lors de l'université d'été du PS. S'il est "normal" que les candidats "s'envoient des petites piques", il s'est demandé "à quoi ser(vai)t l'exercice comme ils ont le même programme". "C'est un peu funambulesque", selon lui.

Et puis, "aucun des candidats n'a abordé la question centrale" de l'euro, alors que "c'est ça le problème", selon lui.

"L'euro est victime d'une erreur de conception. On a mis ensemble des pays dont l'économie est très différente, entre l'Allemagne et la Grèce, même l'industrie en France pèse moins de deux fois l'industrie allemande", il y a aussi "des mentalités très différentes, des repères culturels très différents et avec ça, on ne fait pas une zone monétaire homogène".

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Août 2011 à 16:11 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Europe 1 lundi 29 août à 7h45. Il répondait aux questions de Bruce Toussaint.


Verbatim express :

  • A propos de l'Université d'été de La Rochelle : Aucun des candidats n'a abordé la question centrale qui pèse comme une épée de Damoclès : l'euro.
  • J'ai écrit au président de la République Nicolas Sarkozy pour lui demander d'encourager la BCE à acheter des obligations des dettes italiennes et espagnoles.
  • Mon seul objectif est de mettre la France à la hauteur des problèmes qu'elle va affronter.
  • Je pense que l'euro est victime d'une erreur de conception. On a mis ensemble des pays des pays très différents, avec des mentalités et des repères culturels très différents. Avec ça, on ne fait pas une zone monétaire homogène.
  • La solution la plus efficace, et je constate qu’aucun candidat socialiste, sauf peut-être Arnaud Montebourg, ne l’a proposée, c’est changer l’architecture de la zone euro. Tout cela a été fait lors de la négociation du traité de Maastricht, en 1989. On a l'orthodoxie absolue, une banque centrale indépendante avec une seule mission : lutter contre l'inflation. On ne s'occupe pas de la croissance, on ne s'occupe pas de l'emploi, ni de la politique de change. L’euro est une monnaie très surévaluée. Ça pèse sur l’activité économique. Ça favorise les délocalisations industrielles. Il faut changer la perspective. Tout cela, personne ne le dit clairement.
  • A propos des candidats socialistes : A partir du moment où il y a plusieurs candidats, il est normal qu'ils s'envoient des petites piques. Mais, comme ils ont le même programme, on se demande à quoi sert l'exercice. C'est un peu funambulesque!
  • Je ne dis pas que je ne trouve pas beaucoup de qualités, à François Hollande, à Martine Aubry, à Ségolène Royal. Je les connais tous personnellement. Ce sont des amis. Mais ils n'ont pas posé ce qui serait l'équation de la réussite.
  • Je souhaite qu'une victoire de la gauche, probable et à laquelle j'entendrai contribuer en pesant dans la bonne direction, ne soit pas suivie d'une déception.
  • Il faut élever le débat, mettre la France à la hauteur des défis et poser la question de l'euro comme elle ne l'a jamais été.
  • Les candidats socialistes, malheureusement, se laissent réduire au débat qu'a voulu M. Sarkozy sur sa soit-disant « règle d'or », qui n'est en fait qu'une règle d'airain.
  • Si il y avait quelque chose pour me dissuader de participer aux primaires, c’est le spectacle que cela peut donner aujourd’hui. Aucune chance de faire passer ses idées dans ce contexte-là
  • Sur la question de la sécurité : j'avais créé une police de proximité dont l'idée était de faire travailler ensemble une police territorialisée et la population, les associations, les responsables d'établissements scolaires pour faire en sorte que tout le monde se mette à la tâche de la répression de la délinquance, qui est insupportable. Cette réforme a été étouffée par M. Sarkozy. C'est dommage.

Source : Europe1.fr

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Août 2011 à 13:01 | Permalien | Commentaires (1)

Voici le programme final de l'université d'été du Mouvement Républicain et Citoyen qui se tient les 3 et 4 septembre 2011 à Carros sur le thème : "Le contrat républicain pour une nouvelle prospérité ". Inscrivez-vous !


Université d'été du MRC de Carros les 3 et 4 septembre : "Le contrat républicain pour une nouvelle prospérité"
L’Université d’été de Carros intervient dans un contexte particulièrement saisissant : en premier lieu le déploiement de la crise économique place les Nations et les peuples européens au pied du mur, en second lieu, 2012 sera l’année du principal rendez-vous des citoyens français avec les élections présidentielle puis législatives. Des choix décisifs sont donc à l’agenda. La crise bouscule de nombreux repères et fait vaciller de nombreuses certitudes. Elle indique aussi qu’une époque nouvelle s’ouvre après l’âge de la «mondialisation heureuse». L’université d’été de Carros entend apporter des réponses aux citoyens qui souhaitent reprendre la main sur la maîtrise de leur destin, et étudier les termes du contrat républicain à imaginer pour envisager une nouvelle propsérité

Mots-clés : mrc université d'été

Rédigé par Chevenement.fr le 27 Août 2011 à 10:34 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement et Arnaud Montebourg débattront ensemble de la crise, de l'Europe et de la mondialisation, après une discussion entre Jacques Sapir, Jean-Michel Quatrepoint et Olivier Ferrand.


Date : mardi 30 août 2011 à 18h30
Lieu : 101 Rue de l'Université, 75007 Paris

Présentation du colloque :
Forum de négociation comprenant désormais 27 pays, l’Union européenne fait face à de nombreux défis. L’enjeu de cette rencontre est de faire émerger des pistes concrètes pour permettre d’affronter la crise de l’euro qui se mue en crise de l’Europe.

Permettre à l’Europe de peser sur la marche du monde, de renforcer son autonomie, d’agir, tel est le but des réflexions de ce colloque.

19H00 : « Protectionnisme, euro et démocratie »
Que peut l’Europe dans la mondialisation ? Comment agir ? Comment convaincre nos partenaires d’une réorientation des politiques économiques sur notre continent ? La place de l’Europe dans la mondialisation est au cœur des solutions politiques à apporter. L’urgence d’agir est désormais évidente face à la crise de l’euro.

Rédigé par Chevenement.fr le 23 Août 2011 à 12:12 | Permalien | Commentaires (3)
Personne ne regrettera la chute de Kadhafi, mais c’est maintenant que les difficultés vont commencer. Il est souhaitable que toutes les composantes de la société libyenne soient associées à la construction d’une Libye démocratique et pacifique. L’intérêt de la France est d’aider à stabiliser cet immense pays et non de tolérer vengeances et exactions qui empêcheraient la nécessaire réconciliation de tous les Libyens.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Août 2011 à 16:08 | Permalien | Commentaires (6)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement dans l'hebdomadaire Marianne, 20 août 2011.
Des mesures décevantes, sans traduction immédiate, voilà le résultat de ce sommet. Quant à la "règle d'or" pronée par Sarkozy, c'est un dispositif récessionniste couplé à une manoeuvre électorale.


Une Europe de plus en plus "germano-centrée"
Marianne: Quel bilan faites-vous du sommet franco-allemand?
Jean-Pierre Chevènement:
Il n'a débouché que sur des annonces décevantes, et rien de vraiment décisif à court terme. On a évoqué un gouvernement économique qui se réunirait deux fois par an. Ca ne va pas changer la face du monde ! La taxe sur les transactions financières ? Nous n'en connaissons pas les modalités. Quant à la "règle d'or" à introduire dans les Constitutions d'ici à la fin 2012, c'est une mesure foncièrement récessionniste, une manoeuvre électorale de la part de Nicolas Sarkozy, et cela traduit, bien entendu, l'orientation politique allemande. Mais cette dernière est extrêmement dangereuse. Déjà qu'au deuxième trimestre 2011 la croissance française est stagnante et celle de l'Allemagne est de 0,1% du PIB, nous allons tout droit dans une rechute de l'activité économique, et la crise de la zone euro n'est clairement pas résolue. Il est vraisemblable que la spéculation s'attaque encore une fois à l'Espagne et à l'Italie, et peut-être à la France, d'ailleurs. J'observe enfin qu'il n'y a rien sur les euro-obligations, rien sur le Fonds européen de stabilité financière, rien sur la Banque centrale européenne.

Sur la BCE, vous aviez pourtant demandé à Sarkozy dans une lettre d'"agir" auprès d'Angela Merkel pour qu'elle puisse racheter des titres de dette (1). Le président vous a d'ailleurs appelé avant la tenue de ce sommet. N'a-t-il rien retenu de votre conversation?
Il ne m'a pas dissuadé d'avancer cette proposition… Les choses se sont d'ailleurs faites dans la semaine qui a suivi ma lettre: la BCE a pris en pension 22 milliards de titres espagnols et italiens. Mais il a refusé de reprendre cette mesure à son compte, pour, selon lui, ne pas gêner Mme Merkel. Elle a, il est vrai, des contraintes de politique intérieure. Il y a finalement pour Sarkozy et Merkel, des choses qu'il vaut mieux faire sans en parler…

Rédigé par Chevenement.fr le 20 Août 2011 à 21:47 | Permalien | Commentaires (0)
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