Verbatim Express :
- Dominique Strauss-Kahn se range parmi les fédéralistes à tout crin. Ce n'est pas vraiment mon cas. Je pense que l'Europe sera forte de ses nations et de l'entente de ses nations et qu'on ne peut pas la coiffer par un mécanisme qui serait aux antipodes de la démocratie.
- Le président en exercice ne doit pas avoir de comptes à rendre à des juges, sauf en cas de haute trahison, etc. Mais je pense qu'il faut séparer les pouvoirs pendant la mandature du président. Et qu'ensuite il rende des comptes.
Le procès doit avoir lieu, même en l'absence de Jacques Chirac.
- A propos des déclarations de Ségolène Royal et de François Hollande déclarant qu'ils pourraient voter la "règle d'or" après 2012 :
C'est tomber dans le piège ouvert par Nicolas Sarkozy. Cette "règle d'or" est une programmation de l'austérité à perpétuité.
C'est la fin de la démocratie. Nous avons déjà perdu notre souveraineté monétaire avec le traité de Maastricht, et maintenant la suite logique, c'est que nous perdons notre souveraineté budgétaire.
La "règle d'or" est pernicieuse, elle dessaisit le Parlement de son droit d'élaborer le budget, de son droit d'amendement, de propositions de lois, de son droit d'initiatives. C'est rompre le "fil ténu qui relie encore l'Europe à la démocratie", comme le disait Hubert Védrine.
Et puis la perspective, c'est la récession. Voyez la Grèce : PIB moins 5%. La production grecque a diminué de 9% en deux ans. L'incohérence des marchés est totale : ils veulent serrer la vis mais s'effraient que les perspectives de croissance ne soient pas au rendez-vous.
Cette "règle d'airain" nous conduit au gouffre, elle va dans le sens du triomphe des oligarchies financières. J'aimerai que les candidats socialistes changent de logique. Pour rembourser la dette, il y a deux méthodes : soit vous serrez la vis et vous réduisez le budget, soit vous avez un plan de croissance et des plus values fiscales. Imaginez un plan de croissance au niveau européen. On pourrait demander à l'Allemagne de relancer la machine.
Et puis la perspective, c'est la récession. Voyez la Grèce : PIB moins 5%. La production grecque a diminué de 9% en deux ans. L'incohérence des marchés est totale : ils veulent serrer la vis mais s'effraient que les perspectives de croissance ne soient pas au rendez-vous.
Cette "règle d'airain" nous conduit au gouffre, elle va dans le sens du triomphe des oligarchies financières. J'aimerai que les candidats socialistes changent de logique. Pour rembourser la dette, il y a deux méthodes : soit vous serrez la vis et vous réduisez le budget, soit vous avez un plan de croissance et des plus values fiscales. Imaginez un plan de croissance au niveau européen. On pourrait demander à l'Allemagne de relancer la machine.
- A propos de 2012 : je me déciderai à l'automne.
- A propos de la Présidence du Sénat : il faudrait que le Sénat passe à gauche, et que les socialistes me le demandent. A ce moment-là (ironique), j'y réfléchirais !