Jean-Pierre Chevènement et Arnaud Montebourg débattront ensemble de la crise, de l'Europe et de la mondialisation, après une discussion entre Jacques Sapir, Jean-Michel Quatrepoint et Olivier Ferrand.


Date : mardi 30 août 2011 à 18h30
Lieu : 101 Rue de l'Université, 75007 Paris

Présentation du colloque :
Forum de négociation comprenant désormais 27 pays, l’Union européenne fait face à de nombreux défis. L’enjeu de cette rencontre est de faire émerger des pistes concrètes pour permettre d’affronter la crise de l’euro qui se mue en crise de l’Europe.

Permettre à l’Europe de peser sur la marche du monde, de renforcer son autonomie, d’agir, tel est le but des réflexions de ce colloque.

19H00 : « Protectionnisme, euro et démocratie »
Que peut l’Europe dans la mondialisation ? Comment agir ? Comment convaincre nos partenaires d’une réorientation des politiques économiques sur notre continent ? La place de l’Europe dans la mondialisation est au cœur des solutions politiques à apporter. L’urgence d’agir est désormais évidente face à la crise de l’euro.

Rédigé par Chevenement.fr le 23 Août 2011 à 12:12 | Permalien | Commentaires (3)
Personne ne regrettera la chute de Kadhafi, mais c’est maintenant que les difficultés vont commencer. Il est souhaitable que toutes les composantes de la société libyenne soient associées à la construction d’une Libye démocratique et pacifique. L’intérêt de la France est d’aider à stabiliser cet immense pays et non de tolérer vengeances et exactions qui empêcheraient la nécessaire réconciliation de tous les Libyens.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Août 2011 à 16:08 | Permalien | Commentaires (6)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement dans l'hebdomadaire Marianne, 20 août 2011.
Des mesures décevantes, sans traduction immédiate, voilà le résultat de ce sommet. Quant à la "règle d'or" pronée par Sarkozy, c'est un dispositif récessionniste couplé à une manoeuvre électorale.


Une Europe de plus en plus "germano-centrée"
Marianne: Quel bilan faites-vous du sommet franco-allemand?
Jean-Pierre Chevènement:
Il n'a débouché que sur des annonces décevantes, et rien de vraiment décisif à court terme. On a évoqué un gouvernement économique qui se réunirait deux fois par an. Ca ne va pas changer la face du monde ! La taxe sur les transactions financières ? Nous n'en connaissons pas les modalités. Quant à la "règle d'or" à introduire dans les Constitutions d'ici à la fin 2012, c'est une mesure foncièrement récessionniste, une manoeuvre électorale de la part de Nicolas Sarkozy, et cela traduit, bien entendu, l'orientation politique allemande. Mais cette dernière est extrêmement dangereuse. Déjà qu'au deuxième trimestre 2011 la croissance française est stagnante et celle de l'Allemagne est de 0,1% du PIB, nous allons tout droit dans une rechute de l'activité économique, et la crise de la zone euro n'est clairement pas résolue. Il est vraisemblable que la spéculation s'attaque encore une fois à l'Espagne et à l'Italie, et peut-être à la France, d'ailleurs. J'observe enfin qu'il n'y a rien sur les euro-obligations, rien sur le Fonds européen de stabilité financière, rien sur la Banque centrale européenne.

Sur la BCE, vous aviez pourtant demandé à Sarkozy dans une lettre d'"agir" auprès d'Angela Merkel pour qu'elle puisse racheter des titres de dette (1). Le président vous a d'ailleurs appelé avant la tenue de ce sommet. N'a-t-il rien retenu de votre conversation?
Il ne m'a pas dissuadé d'avancer cette proposition… Les choses se sont d'ailleurs faites dans la semaine qui a suivi ma lettre: la BCE a pris en pension 22 milliards de titres espagnols et italiens. Mais il a refusé de reprendre cette mesure à son compte, pour, selon lui, ne pas gêner Mme Merkel. Elle a, il est vrai, des contraintes de politique intérieure. Il y a finalement pour Sarkozy et Merkel, des choses qu'il vaut mieux faire sans en parler…

Rédigé par Chevenement.fr le 20 Août 2011 à 21:47 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Je démens l'information donnée par LeMonde.fr, selon laquelle j'aurais accepté, même sous certaines réserves, ce qu'il est convenu d'appeler la "règle d'or", c'est-à-dire la révision constitutionnelle qui a déjà été débattue au Parlement.

Dans la conversation téléphonique que j'ai eue avec le Président de la République le mardi 9 août 2011, j'ai souligné l'insuffisante dotation du Fonds de Stabilité Européen : 225 milliards d'euros, effectivement mobilisables pour faire face aux besoins des pays actuellement sous tension, dont la dette cumulée s'élève à 3 400 milliards d'euros. J'ai essayé de convaincre le Président de la République que seule l'intervention en grand de la Banque Centrale Européenne (BCE) permettrait de dissuader la spéculation de s'en prendre à nouveau à l'Espagne et à l'Italie. Cela suppose bien évidemment une révision de l'architecture de la zone euro. Les missions de la BCE (aujourd'hui la lutte contre l'inflation) doivent être élargies à l'achat des titres de dette publique, à la politique de change et plus généralement au soutien de la croissance et de l'emploi.

Sur la "règle d'or", j'ai précisé ma position à la tribune du Sénat dans une intervention le 14 juin 2011, comme je l'avais déjà fait le 27 avril 2011 lors du débat sur le programme de stabilité européen. Ces deux interventions ont été publiées sur mon blog et au Journal Officiel. Sur les deux textes, j'ai émis un vote contre. Il serait de bonne déontologie de ne pas me faire dire en privé le contraire de ce que je dis en public.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 13 Août 2011 à 17:42 | Permalien | Commentaires (8)

Dépêche AFP, lundi 8 août 2011, 18h32.


Crise: Chevènement demande à Sarkozy un soutien public au rachat de dette par la BCE
Jean-Pierre Chevènement a écrit lundi à Nicolas Sarkozy pour lui demander d'"agir" auprès d'Angela Merkel afin que la décision de la Banque centrale européenne de racheter des titres de dette espagnols et italiens soit "publiquement soutenue" à la fois par Paris et Berlin.

La Banque centrale européenne (BCE) a décidé d'intervenir jeudi pour tenter d'éteindre les feux de crise de la dette en zone euro, notamment en reprenant ses interventions sur le marché obligataire. Elle a indiqué dimanche qu'elle allait le faire de manière "active", une déclaration interprétée comme l'annonce qu'elle allait racheter de la dette de l'Italie et de l'Espagne.

Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) a envoyé un courrier à Nicolas Sarkozy, dont il a adressé une copie à l'AFP, pour lui "suggérer d'agir auprès de la chancelière allemande pour que la décision prise à une majorité écrasante par le Conseil des Gouverneurs de la BCE le 4 août soit publiquement soutenue par l'Allemagne et la France dans les prochains jours".

"Seul le rachat massif des titres et dettes espagnols et italiens peut aujourd'hui permettre de sauvegarder la cohésion de la zone euro", estime l'ancien ministre de François Mitterrand dans ce courrier.

"L'action de la BCE pourrait se faire par le canal du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Seule une telle 'arme nucléaire' peut aujourd'hui faire reculer la spéculation", d'après lui.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, le sénateur du Territoire de Belfort ajoute par ailleurs que le FESF est selon lui "sous-doté", avec une "capacité opérationnelle de 225 milliards d'euros pour une pyramide de dette de 3.400 milliards si on cumule les dettes publiques des pays actuellement sous tension". Il "suggère que les candidats socialistes ensemble (le) rejoignent" dans sa demande à M. Sarkozy.

Rédigé par Chevenement.fr le 8 Août 2011 à 19:08 | Permalien | Commentaires (14)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Monsieur le Président de la République,

Seul le rachat massif des titres et dettes espagnols et italiens peut aujourd’hui permettre de sauvegarder la cohésion de la zone euro.

Je prends la liberté de vous suggérer d’agir auprès de la Chancelière allemande pour que la décision prise à une majorité écrasante par le Conseil des Gouverneurs de la BCE le 4 août soit publiquement soutenue par l’Allemagne et la France dans les prochains jours. L’action de la BCE pourrait se faire par le canal du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Seule une telle « arme nucléaire » peut aujourd’hui faire reculer la spéculation.

Vous remerciant de bien vouloir porter la plus grande attention à ma suggestion, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de ma haute considération.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 8 Août 2011 à 19:00 | Permalien | Commentaires (1)

Les actes du colloque du 4 avril 2011 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica: "Radiographie des entreprises françaises"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 30 Juillet 2011 à 11:51 | Permalien | Commentaires (1)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Lors du sommet de Bruxelles, les 17 se sont entendus sur le fait que ce sont les contribuables allemands et français qui devront payer. Les banques ont réussi à échapper à la taxation. Une boîte à outil leur est offerte dans laquelle elles devront puiser pour s’acquitter d’ici 2020 d’une modeste contribution de 135 milliards d’euros. C’est très peu, eu égard aux montagnes de dette qu’il faudra résorber et, de surcroit, c’est aléatoire.

Les missions du Fonds européen de stabilité financière ont été considérablement étendues par le sommet de Bruxelles, mais à ce jour ses moyens restent inchangés. Les fonds mobilisables ne sont pas à la hauteur.

Au total le cap de l’austérité budgétaire est maintenu pour toutes les économies européennes. Les 17 se sont bien gardés de toucher aux prérogatives de la BCE. Celles-ci auraient pu être étendues au rachat partiel de la dette.

Les 17 ont préféré ne pas évoquer la réforme de la Banque centrale, ils ont choisi la voie d’une récession généralisée. Celle-ci ne résoudra pas le problème de l’euro, les décisions du 21 juillet ne permettront que de reculer un peu les échéances inévitables : soit une extension des missions de la Banque centrale, soit l’éclatement de la zone euro.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 22 Juillet 2011 à 12:05 | Permalien | Commentaires (3)
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