Jean Pierre Chevènement - Grandes Gueules RMC 12/09 (18.34 Mo)
Verbatim express
- A propos des révélations de l'avocat Robert Bourgi : Je ne comprends pas le mobile de ce Monsieur qui exerce des fonctions officieuses aujourd'hui auprès du Président de la République et hier auprès de Jacques Chirac et Dominique de Villepin. Il me paraît nécessaire d'ouvrir une enquête pour y voir plus clair
- Nous avons une campagne présidentielle qui commence avec des boules puantes et on ne voit pas beaucoup les arguments s'échanger. Pourtant, la France est dans une situation critique et l'Europe avec elle.
- Aujourd'hui on se trouve dans la situation soit de revenir à un euro monnaie commune avec des marges de fluctuations entre pays, soit un système de mise sous tutelle qui ne peut pas marcher.
- On ne fera pas une deuxième fois pour les banques françaises ce que l'on a fait en 2008. Elles ont montré qu'elles n'avaient rien appris. Si cette fois-ci elles sont en difficultés, il faut aller directement vers le contrôle public.
- Je suis partisan d'une solidarité européenne croissante. Mais on voit bien que le budget européen c'est 1% du PIB alors que les transferts dans chaque pays représentent 40% du PIB. La solidarité européenne ne sera jamais ce qu'est la solidarité nationale
- A mon sens il faut aller vers la monnaie commune car je vois qu'il y a beaucoup d'objections en Allemagne à la monétisation de la dette des pays sous tension.
- On pourrait faire comme les américains, essayer d'avoir une vision commune de la sortie de crise. Mais si on ne veut pas aller jusque-là, sous prétexte que les textes européens sont ce qu'ils sont, il faut changer la nature de l'euro : passer de la monnaie unique à la monnaie commune
- Le problème qui se pose aujourd'hui n'est pas celui de la Grèce, c'est celui de l'euro lui même.
- Je suis tout à fait contre l'idée de réduire les horaires d'enseignement car c'est dans la classe que l'on peut voir qui a besoin d'être aidé. Par conséquent, il faut créer des milliers de postes en maternelle. Il faut cibler.
- Ce que je critique c'est également l'évolution des pédagogies. On laisse aux enfants le soin de construire leur savoir. C'est très facile de dire cela mais je suis pour des pédagogies plus directives
- Il faut ne pas perdre de vue que l'enfant doit acquérir des savoirs. C'est cela que je mets au centre.
- A propos de son livre d'échange avec Luc Chatel : sur le fond, nous avons parlé de l'échec scolaire que l'on devrait réduire dans une proportion de quatre à un en y mettant les moyens.
- L'éducation nationale est en panne et on ne le remettra en route qu'avec un grand projet républicain.
Le verbatim intégral est accessible sur le blog de Yohann Duval.