Intervention de Jean-Pierre Chevènement au colloque "Protéger les intérêts économiques de la France : quelles propositions ?" du 14 septembre 2011 organisé par l'association Pour un débat sur le libre-échange


Verbatim

  • Sur l'adoption de mesures protectionnistes : L'Europe, l'Europe... ça a des limites. Moi je crois plus à des mesures nationales, ciblées.
    • Ce sera quand même très difficile compte tenu de notre insertion profonde dans l'Union Européenne avec ses règles, sa jurisprudence, la vigilance de la commission européenne toute entière acquise au libre-échangisme. De même celui-ci imprègne-t-il la cour de justice européenne. Donc il faut savoir que nos marges sont devenues très étroites.
    • J'en suis venu depuis longtemps à l'idée que notre meilleure protection serait une monnaie faible.
    • Le choix de la monnaie forte, il faut bien le comprendre, c'était déjà le choix de la monnaie unique.
    • L'hérésie étant évidemment le vice constitutif qui a consisté à mettre ensemble 17 pays hétérogènes par la structure économique, industrielle, les orientations politiques, les repères linguistiques et culturels.
  • On a fait quelque chose qui témoigne d'ailleurs de la puissance idéologique de la vision de Jean Monnet, qui voulait faire l'Europe à partir du marché, contre les nations, en réduisant les nations à un simple rôle d'exécution.
  • C'est cette Europe sans les nations, voire contre les nations, qui a présidé aux desseins européens depuis le départ.
  • La monnaie unique n'a pas amené les convergences supposées. Elle a accru les divergences : elle a renforcé les forts, elle a affaibli les faibles, elle a creusé l'écart entre notamment l'Allemagne et tous les autres.

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Septembre 2011 à 11:30 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du 17-20 d'Itélé, jeudi 15 septembre 2011. Il répondait aux questions de Léa Salamé et Marc Fauvelle


Verbatim express

  • Je ne pense pas que la démocratie soit un article d'exportation. Le plus difficile commence maintenant pour la Libye.
  • A propos de Bernard-Henri Levy : Je ne pense pas qu'on doive confier la diplomatie de la France à des philosophes, surtout quand ils ne sont pas vraiment philosophes.
    • Les attaques entre candidats socialistes ne sont pas mes affaires car le Mouvement Républicain et Citoyen n'est pas engagé dans les primaires.
  • A propos du nucléaire : On ne peut pas gâcher un des rares atouts dont la France dispose. Il faut se garder de tomber dans le discours de la peur. Ce n'est pas le discours normal du Parti Socialiste.
  • A propos de sa candidature à l’élection présidentielle : Si j'observais des avancées notables dans le discours socialiste je pourrais reconsidérer ma position. Pour l'instant, je scrute l'horizon mais ne vois rien venir.

Rédigé par Chevenement.fr le 15 Septembre 2011 à 20:43 | Permalien | Commentaires (3)

Les actes du colloque du 14 mars 2011 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica


Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "Comment faire face à l'explosion de la dette publique?"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica
  • Conclusion de Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Chevenement.fr le 15 Septembre 2011 à 11:39 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du "Téléphone sonne" sur France Inter, mercredi 14 septembre 2011.


"Je défends une école reposant sur les valeurs de savoir, d'effort, d'autorité des maîtres et les valeurs de la République"
Verbatim express:
  • Il est évident que l'exemple de la vertu devrait venir d'en haut et qu'on ne peut que condamner ceux qui donnent le spectacle affligeant que nous voyons.
  • Les sociétés humaines ont toujours été imparfaites. C'est à lutter contre ces imperfections que chacun doit s'attacher, qu'il s'agisse des responsables politiques qui ont reçu le mandat du peuple ou qu'il s'agisse des enseignants, qui ont aussi une tâche magnifique qui est de former le jugement des enfants, qui est de leur transmettre les connaissances.
  • Il faut que chacun fasse son métier, et que naturellement la loi s'applique dans toute sa rigueur à ceux qui, haut placés, donnent l'exemple du contraire de la vertu.
  • Une école qui n'instruirait pas ne pourrait pas non plus éduquer. Il faut rétablir une juste hiérarchie : l'école doit d'abord instruire. En même temps, elle doit transmettre des valeurs.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 22:38 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Patrick Simonin sur TV5 Monde, mercredi 14 septembre 2011.


Verbatim express:
  • Je me suis toujours défini comme républicain
  • Nous avons abandonné notre souveraineté monétaire par le traité de Maastricht en 1992 que j'ai combattu.
  • Il est évident qu'on ne créé pas une monnaie unique avec dix sept pays aussi différents par l'économie, les orientations politiques, la langue, les repères culturels. Tout cela ne pouvait pas tenir.
    Les écarts se sont creusés, la spéculation s'y est mis. La crise de l'euro n'est qu'un avatar de la crise du capitalisme financier qui a commencé en 2008.
  • Il faut soit revoir l'architecture de l'euro, en donnant à la Banque centrale la possibilité d'acheter des obligations des titres de dettes publique pour casser la spéculation, soit alors revenir à la monnaie commune.
  • La monnaie commune, ce serait un toit européen commun, une devise européenne (l'euro) constituée d'un panier de monnaies nationales qui pourraient fluctuer dans certaines marges négociées, pour éviter des dévaluations compétitives. Ce serait un projet raisonnable.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 21:11 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de France Culture, mercredi 14 septembre 2011.


Verbatim express :

  • A propos d'un éventuel passage du Sénat à gauche : Cela finira par arriver. Ce n'est pas Sarkozy qui l'a fait, ce sont les électeurs. Il y aura une poussée à gauche. Est-ce qu'elle ira jusqu'à renverser la majorité sénatoriale ? Cela se jouera à quelques voix, probablement 4 ou 5.
  • A propos de la réforme territoriale : elle était probablement inutile même s'il y avait surement quelques petites corrections à apporter
  • La Grèce est, en principe, hors d'eau pour 10 ans. Mais la question que je pose est : comment la Grèce, qui vit essentiellement du tourisme, peut redevenir compétitive ? L'avantage du plan est de nous donner le temps de réfléchir.
  • L'euro a renforcé les forts et affaibli les faibles.
  • Il faudrait donner à la BCE des attributions similaires à celles de Fed, qui pratique une politique de création monétaire, et à ce moment vous auriez un euro qui aurait une tête.
  • La solidarité européenne ne peut pas aller aussi loin que la solidarité nationale.

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 16:35 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du Talk Orange Le Figaro, mardi 13 septembre 2011. Il répondait aux questions de Judith Waintraub. En voici le podcast ci-dessous.


  • Sur sa candidature : Si les autres candidats de gauche n'ont pas des propositions plus performantes, qui nous permettent de sortir de l'impasse où nous sommes, ce sera un devoir.
  • Sur l'affaire Bourgi : Tout cela mérite d'être étayé par autre chose que des souvenirs opportunément révélés à la veille d'une campagne présidentielle.
  • Concernant l'encadrement militaire des jeunes : On ne peut pas demander ça aux militaires. Ce qu'on peut faire, c'est demander à d'anciens militaires ou à des enseignants, ou d'anciens enseignants, disponibles, d'encadrer ces jeunes
  • Je vois qu'il y a quand même un candidat qui se rapproche des thèses que j'ai défendues, (...) qui est un critique de la mondialisation libérale : c'est Arnaud Montebourg. Je le constate, c'est un fait.
  • C'est un concours de beauté, ces primaires. Ils ont tous le même programme, on ne voit pas tellement la différence entre eux.
  • On ne peut pas se comporter comme si on était un candidat à une présidence routinière. Non. Il va y avoir des choix qui seront décisifs pour l'avenir de la France.
  • On est capable de remonter la pente et de rompre avec une parité monétaire surévaluée qui étouffe notre industrie, qui provoque les délocalisations, le chômage.
  • Il faut à mon avis sortir de l'étouffoir dans lequel nous sommes. Je crois que la crise de l'euro peut permettre des changements décisifs

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Septembre 2011 à 00:01 | Permalien | Commentaires (6)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Info mardi 13 septembre 2011 à 8h15. Voici le podcast ci-dessous.


Verbatim express :
  • Je me suis toujours montré très critique à l'égard de la monnaie unique. J'ai d'ailleurs été l'un de ceux qui ont voté contre le traité de Maastricht en 1992, parce que je pense que la zone euro est une zone hétérogène.
  • On a mis ensemble 17 pays qui diffèrent profondément par leurs structures économiques, industrielles, par leurs orientations politiques, par leurs langues, leurs repères culturels, et ça ne peut pas marcher parce qu'on a supprimé les mécanismes d'ajustement, qui étaient les dévaluations.
  • C'est une machine qui n'a plus d'amortisseurs et l'on voit que ce sont creusés des écarts entre les différents pays qu'on ne peut plus rattraper.
  • Cette crise est politique parce que la monnaie unique était une monnaie politique qui visait à forcer le fédéralisme, à conduire une fédéralisme considéré comme inévitable.
  • Mais on s'aperçoit que quand il faut "sauter", on ne peut pas, parce que l'Allemagne, qui a financé les Länder de l'Est ne veut pas faire la même chose pour le Péloponnèse, l'Algarve et le reste de l'Europe.
  • Ce n'est pas de l'égoïsme. L'Allemagne a une dette qui approche les 2 000 milliards d'euros : elle n'est pas désireuse d'ajouter à cette dette les 3 400 milliards de dettes des pays sous tension. Il faut raisonner de manière rationnelle. De plus, les traités ne l'y obligent pas du tout car ils proscrivent la solidarité financière entre Etats. Cela dit, il faut essayer de faire jouer une certaine solidarité européenne. Mais celle-ci équivaut à 1% du PIB alors que les transferts dans chaque pays, c'est 40%. Il ne faut donc pas prendre des vessies pour des lanternes.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Septembre 2011 à 11:58 | Permalien | Commentaires (0)
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