Entretien de Jean-Pierre Chevènement au quotidien Le Monde, édition du jeudi 15 décembre 2011.
Le Monde: En officialisant votre candidature, le 5 novembre, vous avez dit que celle-ci devait servir à "faire bouger les lignes". Un mois plus tard, les lignes ont-elles bougé?
Jean-Pierre Chevènement: Oui, mais pas dans le bon sens. Sur l'accord signé entre les socialistes et les Verts, j'observe certes que François Hollande a pris quelque distance. Mais je reste très inquiet sur les éventuelles fermetures de réacteurs qui, dans un contexte de crise économique gravissime, n'ont pas de sens. Sur la crise de l'euro, la plupart des candidats n'ont pas pris conscience qu'elle résulte du vice constitutif de la monnaie unique et des écarts croissants de compétitivité entre des pays très différents, et non pas seulement de politiques budgétaires laxistes. Nous avons un euro surévalué qui écrase notre compétitivité. Or, le compromis trouvé à Bruxelles ne dit rien sur la nécessité d'une politique de change qui ramènerait l'euro à sa parité de lancement. Que pensez-vous des récentes prises de position de François Hollande sur l'Europe? Il a évoqué le rôle que doit jouer la Banque centrale européenne i[[BCE]]i pour intervenir sur le marché de la dette et soutenir la croissance, ce qui est positif. Mais il ne s'est pas assez étendu sur les conditions qui permettraient un retour à la croissance, à savoir une vraie politique de change, un plan d'investissement à l'échelle européenne et une relance salariale qui tienne compte des écarts de compétitivité entre les pays.
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Rédigé par Chevenement.fr le 14 Décembre 2011 à 10:39
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Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de l'Interview Europe 1 Soir, mardi 13 décembre 2011. Il répondait aux questions d'Arlette Chabot et Nicolas Poincaré
Dépêche AFP, mardi 13 décembre 2011, 20h28.
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle, a ironisé mardi sur la "concurrence démagogique" des responsables politiques sur le "produire en France", à l'occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy sur le thème de la réindustrialisation.
"Je m'amuse aujourd'hui, et je pourrais dire que je m'indigne dans mon for intérieur, de voir tous ces hommes politiques qui étaient partisans, à l'époque, du franc fort puis de l'euro surévalué (...) et qui sont les responsables de la situation actuelle" prôner le "produire en France", a-t-il déclaré sur Europe1. "Je regarde la concurrence démagogique de tous ces hommes politiques qui ont une responsabilité écrasante et je dis, que pour sortir de l'ornière, il vaut mieux ne pas faire confiance à ceux qui nous y ont mis", a ajouté le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, qui a souligné que lui-même "achetait français" et avait "une 308 Peugeot et une Clio Renault". "Une monnaie moins chère est la condition principale de la réindustrialisation de la France" de même qu'une "politique plus favorable aux PME", a ajouté M. Chevènement pour qui "c'est un travail sur 20 ans, 30 ans qui n'a pas été fait". Dépêche AFP, mardi 13 décembre 2011, 20h27.
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle, a estimé mardi que François Hollande avait "tout à fait raison" de vouloir renégocier le traité européen prôné par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
"François Hollande a tout à fait raison, ce traité doit être renégocié parce qu'il est déséquilibré, parce qu'il donne comme perspective une Europe disciplinaire, avec l'austérité à perpétuité" et constitue "une grave atteinte à la souveraineté de la France", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Il faut qu'il appuie sa demande sur la perspective d'un référendum et je pense que d'ailleurs, (puisqu'il) aura été élu président de la République, il (pourra) s'appuyer sur un référendum. Il faut amener nos amis allemands à faire preuve de moins de rigidité", a ajouté le président d'honneur du MRC. "L'euro est un mark bis (...) C'est une erreur, on ne le dira jamais assez", a dit M. Chevènement. Agenda et médiasJean-Pierre Chevenement faisait partie des invités du 19h sur Public Sénat avec Sebastien Huyghe (UMP) et Bernard Cazeneuve (PS). Ils répondaient aux questions de Michel Grossiord.
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de 12/13 Dimanche sur France 3, dimanche 11 décembre 2011. Il répondait aux questions de Francis Lettelier.
Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h50.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle, a suggéré dimanche la tenue d'un référendum sur le projet de traité négocié jeudi à Bruxelles, afin que le peuple "décide si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire".
"Il est évident que ce traité, d'abord ne répond pas à l'urgence, ensuite n'est pas conforme à la Constitution: il faudrait normalement organiser un référendum pour décider si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire", a affirmé le président d'honneur du MRC, invité de 12-13 Dimanche sur France 3. Selon lui, le président Nicolas Sarkozy "n'a pas obtenu de contreparties suffisantes aux concessions considérables qu'il a faites" à l'Allemagne sur la discipline budgétaire des Etats de l'Union. L'ancien ministre a estimé que "François Hollande a bougé sur un point: il a, me semble-t-il, rejeté le traité européen qu'a mitonné M. Sarkozy. Ca, c'est positif, parce que je défends la souveraineté budgétaire et fiscale de la France, qui est la condition de son indépendance". Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h08.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, a déclaré dimanche sur France 3 "craindre" que "les affaires ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond".
"Je crains que la campagne ne dégénère en feuilleton d'affaires et que ces +affaires+ (...) ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond, qui est la seule chose vraiment intéressante", a déclaré le président d'honneur du MRC, interrogé sur l'enquête préliminaire de la justice sur d'éventuelles malversations d'élus locaux socialistes du Pas-de-Calais au profit de leur parti. Selon lui, cette affaire "profite évidemment à M. Sarkozy, peut-être à Mme Le Pen, mais pas au Parti socialiste, c'est évident". Ancien dirigeant du PS jusqu'au début des années 1990, M. Chevènement a jugé qu'au PS, il y avait, de par l'organisation du parti où les élus jouent un grand rôle, "un risque de dérive clientéliste, je ne dis pas qu'il n'y a pas des militants honnêtes et dévoués, mais il y a un tropisme de clientélisme". |
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