Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Christophe Barbier sur i>Télé, vendredi 2 décembre 2011


Verbatim express
  • A propos du discours de Toulon de Nicolas Sarkozy : J'ai été frappé par la juxtaposition de 2 discours : celui de M. Guaino qui fait la musique et, dès qu'on aborde les propositions concrètes, c'est la voix de Mme Merkel
  • On peut penser que le problème de la résorption de la dette est lié à la croissance. Va-t-on accepter les stipulations extrêmement rigides que l'Allemagne veut imposer à partir de la lecture des traités, qui ont été rédigés sous son impulsion mais qui ont conduit à la récession généralisée ?
  • Si on se coule dans le moule allemand, nous allons vers la catastrophe. Il faudrait que la France soit capable de convaincre l'Allemagne que la spéculation n'attend pas : le défaut italien peut survenir dans les mois qui viennent.
  • Il faudrait répondre aux problèmes qui vont se poser réellement et pas par des règles d'intrusion budgétaire
  • Il faut maintenir le principe de responsabilité de chaque pays et de chaque Parlement. En revanche, on peut faire en sorte que certains pays aient à s'expliquer au Conseil européen. Ce serait normal.
  • La règle d'or a été adoptée en Allemagne il y a plusieurs années déjà. Est-ce que c'est cohérent avec une politique d'ensemble ? On ne parle que de politique budgétaire. On ne parle pas de relance salariale, on ne parle pas de plan d'investissement au niveau européen.

Dépêche AFP, 2 décembre 2011, 11h14


Chevènement (MRC): Hollande doit conquérir "sa liberté"
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle a déclaré vendredi que François Hollande, compétiteur socialiste dans la course à l'Elysée, devait conquérir "sa liberté".

Sur i-TELE, le sénateur de Belfort a lancé : "Il faut que François Hollande conquière sa liberté, sur les Verts, sur le Parti socialiste et, je dirais, sur lui-même ou plus exactement les influences qu'il peut recevoir de la part de son entourage".
"Il doit se libérer pour s'affirmer pleinement comme un homme d'Etat", "c'est comme cela qu'il peut gagner cette élection", a poursuivi l'ancien ministre et ex-socialiste.

Interrogé sur sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa candidature, le fondateur et président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen a répondu: "mon intention est de me maintenir tant que je n'aurai pas fait bouger les lignes".

Rédigé par Chevenement.fr le 2 Décembre 2011 à 11:37 | Permalien | Commentaires (4)

Dépêche AFP, 2 décembre 2011, 10h46.


Chevènement: se couler dans le moule allemand conduit "à la catastrophe"
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l'Elysée, a estimé vendredi sur i-TELE que se couler dans "le moule allemand" conduirait à "la catastrophe".

Commentant les propositions européennes du président Nicolas Sarkozy, la veille à Toulon, l'ancien ministre a dit, en allusion au conseiller spécial de M. Sarkozy et à la chancelière allemande, avoir été "frappé par la juxtaposition de deux discours: celui de M. (Henri) Guaino qui fait la musique, et dès qu'on aborde les propositions concrètes, consistantes, la voix de Mme Merkel".

"Va-t-on accepter les stipulations extrêmement rigides que l'Allemagne veut imposer, à partir de la lecture de traités rédigés sous son impulsion, mais qui débouchent aujourd'hui sur une récession généralisée?" s'est demandé le fondateur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).
"Si on se coule dans le moule allemand, moule extrêmement rigide, nous allons vers la catastrophe", a jugé l'ancien ministre.

Dans un communiqué, M. Chevènement a, par ailleurs, déploré que, "sous le prétexte rebattu de ne pas nous isoler, M. Sarkozy a, par avance, accepté un nouveau traité européen qui donnerait satisfaction aux exigences de contrôle budgétaire formulées par Mme Merkel: intrusion des institutions européennes dans la procédure budgétaire sous prétexte de prévention et sanctions sévères et automatiques à l'encontre des pays jugés laxistes".

"M. Sarkozy accepte de soumettre la politique budgétaire de la France à un vote à la majorité qualifiée au sein du Conseil européen. Ce serait accepter, par avance, une Europe post-démocratique où le consentement à l'impôt échapperait au Parlement", a dénoncé le sénateur de Belfort.

Rédigé par Chevenement.fr le 2 Décembre 2011 à 11:02 | Permalien | Commentaires (5)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Le Président de la République a juxtaposé, à Toulon, deux discours : l’un appelant à l’effort, à la résistance, que je pourrais approuver, mais simultanément, il nous a fait entendre la petite musique du renoncement.

Sous le prétexte rebattu de ne pas nous isoler, M Sarkozy a, par avance, accepté un nouveau traité européen qui donnerait satisfaction aux exigences de contrôle budgétaire formulées par Mme Merkel : intrusion des institutions européennes dans la procédure budgétaire sous prétexte de prévention et sanctions sévères et automatiques à l’encontre des pays jugés laxistes.

Rien sur l’euro surévalué de 25% qui écrase notre compétitivité et fragilise notre base productive sans laquelle il n’y a pas de protection sociale efficace ou de services publics performants.

Rien sur un plan de relance à l’échelle européenne.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 2 Décembre 2011 à 07:55 | Permalien | Commentaires (4)

Dépêche AFP, 30 novembre 2011, 10h24.


Proposition sur le vote des étrangers: Chevènement ne prendra pas part au vote
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à l'Elysée, a indiqué mercredi qu'il ne prendrait pas part au vote d'une proposition de loi de la gauche sénatoriale sur le vote des étrangers aux élections locales, jugeant la naturalisation préférable "au saucissonnage de la citoyenneté".

Sur Radio Classique-Public Sénat, le sénateur de Belfort a déclaré: "J'ai évolué sur ce sujet et je ne prendrai pas part au vote". "Je ne veux pas me laisser instrumentaliser dans un débat qui n'a pas de sens aujourd'hui, parce que ça ne passerait pas: le Sénat et l'Assemblée nationale ne sont pas sur la même longueur d'onde".

"Il faut viser l'intégration des étrangers et la naturalisation me paraît être une meilleure voie que le saucissonnage de la citoyenneté", a ajouté l'ancien ministre.

Le Sénat doit examiner le 8 décembre une proposition adoptée mardi par sa commission des lois, visant à accorder le droit de vote aux élections municipales aux étrangers hors UE résidant en France.

Cette proposition, vilipendée à droite, avait été jugée "hasardeuse" par le président Nicolas Sarkozy.
Mots-clés : citoyenneté immigration

Rédigé par Chevenement.fr le 30 Novembre 2011 à 10:40 | Permalien | Commentaires (23)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Guillaume Durand et Gilles Leclerc pour l'emission "En route vers la Présidentielle" sur Radio Classique et Public Sénat, mercredi 30 novembre 2011


"La France doit rester très ferme sur la conservation de sa souveraineté budgétaire et fiscale"
x.mp3 En route vers la présidentielle - Radio Classique Public Sénat  (7.02 Mo)

Verbatim express

  • L'accord PS-EELV est très préoccupant. Sur le nucléaire, j'ai eu un coup de sang car je ne tolère pas qu'on dise n'importe quoi. Fermer 24 réacteurs aujourd'hui cela veut dire se priver du tiers de notre potentiel de production électrique, renchérir de 30 à 40% la facture d’électricité, alourdir le déficit commercial de 12 milliards et faire partir en fumée un investissement colossal.
  • Je suis persuadé que François Hollande a été surpris par le contenu de cet accord qui a été préparé, de toute évidence, avant lui par le Parti Socialiste.
  • François Hollande a pris de la distance par rapport à cet accord. Je lui conseillerais de se comporter comme Louis XI et considérer cet accord comme nul et non avenu.
  • On pourrait sauver la monnaie unique en adossant le FESF à la Banque centrale européenne. C'est d'ailleurs ce que je suggère.
  • Si les Allemands n'étaient pas attachés au dogme de l'indépendance de la BCE et à la seule mission de lutte contre l'inflation, nous n'en serions pas là.
  • Fermer la porte aux négociations serait une erreur pour l'Allemagne qui à intérêt au maintien de la zone euro et y réalise 40% de ses exportations. Ce serait se tirer une balle dans le pied.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Ruth Elkrief sur BFM TV, mardi 29 novembre 2011


  • Ce qui se mitonne entre M. Sarkozy et Mme Merkel est de donner à la Commission européenne des pouvoirs d'intrusion dans la procédure budgétaire, c'est à dire priver les parlements de leurs prérogatives. C'est le début de l'Europe post-democratique. Si vous enlevez le dernier mot budgétaire au Parlement ce n'est plus la démocratie
  • N.Sarkozy va sûrement parler de créer une union de stabilité, de noyau dur. Mais moi, je me méfie du noyau dur car cela signifie un euro encore plus surévalué. Or, l'euro trop cher asphyxie notre économie et est à l'origine des délocalisations
  • J'ai toujours proposé un adossement du FESF aux ressources de la Banque centrale européenne. C'est une idée à laquelle tout le monde est venu.
  • L’Allemagne a intérêt à ce que la zone euro se maintienne et soit relativement prospère car elle y réalise 60% de son excédent. Elle résiste car elle a dans sa mentalité un blocage très ancien qui résulte de la confiscation des avoirs en banque des épargnants en 1948 quand on a créé le Deutsche Mark.
  • L’Europe doit être une confédération d’États-Nations, resserrant sa solidarité mais en concevant l'avenir dans la croissance et non la récession.

Rédigé par Chevenement.fr le 29 Novembre 2011 à 21:47 | Permalien | Commentaires (2)

Actualités



Intervention de Jean-Pierre Chevènement sur le budget des affaires étrangères et européennes, mardi 29 novembre 2011.


Sur une pente fatale
En juillet 2010, vous signiez avec Hubert Védrine, une tribune dans Le Monde, dénonçant l’amoindrissement des moyens du Quai d’Orsay…Hélas, le budget que vous présentez s’inscrit dans la continuité.

La RGPP est passée par là, soulevant les clameurs, souvent justifiées que l’on sait. Je ne suis pourtant pas de ceux qui jugent indispensable l’accroissement sans fin des dépenses ou des effectifs et j’ai longtemps observé qu’en diplomatie, notamment multilatérale, peu d’hommes et de femmes déterminés travaillaient souvent plus efficacement et parfois avec plus de bonheur que de gros bataillons. Mais une préoccupation reste primordiale si l’on veut encore que notre action extérieure soit qualifiée de française : c’est celle des moyens de notre présence culturelle. Que vive l’Institut français certes, mais que nous le dotions de capacités suffisantes, fût-ce au prix d’arbitrage. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Je le regrette. Enfin, et c’est vital, tout simplement pour le maintien de notre pays sur la carte du monde, faisons venir en France des étudiants étrangers. Ranimons cette politique de bourses généreuse qui expliqua l’épanouissement de la francophonie, temps aujourd’hui hélas en voie de disparition.. J’imagine, Monsieur le Ministre, que si votre séjour au Canada vous a familiarisé avec les beautés de la langue anglaise, il vous a convaincu aussi, que les défenseurs de notre langue méritaient un vrai soutien, venu de notre cœur, venu de notre bourse aussi.

Quant au fond de votre action, cette année, j’en conviens, a été dense : Côte d’Ivoire, printemps arabe, Lybie, etc. Ces crises ont le mérite de nous ramener à deux questions fondamentales et d’actualité de la vie internationale : le rôle du Conseil de sécurité des Nations unies ; le rôle de ces instances plus récentes, parfois dressées en concurrence de l’ONU : G7, G8, G20.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 29 Novembre 2011 à 19:52 | Permalien | Commentaires (0)
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