Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France 24 mercredi 19 mai. L'entretien est conduit par Roselyne Febvre (seconde partie).
Voici le verbatim de l'entretien :
Roselyne FEBVRE.- Retour dans cette deuxième partie de « Politique » avec notre invité. Jean-Pierre Chevènement, bonjour. Jean-Pierre CHEVENEMENT.- Bonjour. Roselyne FEBVRE.- Vous êtes donc président du MRC et sénateur du territoire de Belfort. Dans cette première partie, on a évoqué la politique intérieure. On va passer à l'Europe. Il y a eu des remous à l'Assemblée nationale cette semaine car la Commission européenne veut mettre son nez dans les affaires intérieures des Etats. Elle veut un droit de regard sur les budgets de finances, sur les budgets nationaux avant même qu'ils soient votés par les assemblées. J'imagine que vous grimpez aux rideaux, là. Jean-Pierre CHEVENEMENT.- Ecoutez, c'est la logique du traité de Maastricht. On donne tous nos pouvoirs en matière de politique monétaire à une banque centrale indépendante qui ne doit prendre aucun avis d'aucune autorité élue. On arrive à la situation où nous sommes. C'est-à-dire qu'on a fait une monnaie unique entre des nations très différentes, avec des structures économiques différentes. Roselyne FEBVRE.- C'était une erreur, cette monnaie unique ? Jean-Pierre CHEVENEMENT.- Evidemment. Ecoutez, ce n'est pas moi, qui ai été un des principaux objecteurs au traité de Maastricht, qui aujourd'hui vais vous dire que c'était un coup de génie. Non. Voilà où nous sommes arrivés. Il y avait un vice initial.
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Rédigé par Jean-Pierre Chevenement le 19 Mai 2010 à 23:14
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France 24 mercredi 19 mai. L'entretien est conduit par Roselyne Febvre (première partie).
Voici le verbatim de l'entretien :
Roselyne FEBVRE.- Bonjour et bienvenue dans « Politique » avec notre invité, aujourd'hui Jean-Pierre Chevènement. Bonjour, vous êtes sénateur du territoire de Belfort et président du MRC. Alors, l'actualité française. Il y aura deux parties dans cette émission. On va parler de politique intérieure et, bien sûr, de politique internationale, ce qui vous passionne, et en particulier de l'Europe et du nucléaire aussi. En ce qui concerne la France, mercredi, le projet de loi sur le port du voile intégral est présenté en conseil des ministres. Est-ce que vous dites, comme certains : « Enfin une loi » ? Jean-Pierre CHEVENEMENT.- Disons que je ne suis pas absolument convaincu qu'une loi ait été nécessaire. On aurait pu utiliser la voie du règlement dans un certain nombre de services publics. Mais, puisque loi il y a, il faut dire les choses simplement, sur le territoire de la République chacun doit montrer son visage à découvert. Ça fait partie, je dirais, des bonnes règles de vie et mœurs et la France a le droit de faire respecter sur son territoire les valeurs républicaines qui sont les siennes. Donc ce n'est tourné contre aucune religion en particulier. La laïcité française est très respectueuse de toutes les religions mais il faut bien dire les choses telles qu'elles sont, il y a des comportements ou des attitudes qui, évidemment, sont contradictoires avec notre façon de vivre. Dépêche AFP, 17 mai 2010, 17h16.
Le sénateur et ancien ministre de la Défense, Jean-Pierre Chevènement, a qualifié lundi l'accord Iran-Turquie-Brésil sur le nucléaire de "succès" appelant la France à "ne pas bouder ce résultat".
"L'accord donné par l'Iran pour transférer 1.200 kg d'uranium faiblement enrichi à l'étranger en échange des combustibles destinés à son réacteur de recherche médicale de Téhéran est un succès", déclare M. Chevènement également président du Mouvement républicain et citoyen, dans un communiqué. "D'abord pour le Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et pour le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan" mais "c'est davantage un succès pour la diplomatie du Président Obama dont la politique de la main tendue trouve ici son aboutissement", ajoute-t-il. "La France ne devrait pas bouder ce résultat et chercher les voies d'une normalisation de ses relations avec la République islamique d'Iran", conclut le sénateur du groupe RDSE (à majorité radicaux de gauche). La possibilité de laisser des commentaires sur le blog évolue. Pour laisser un commentaire à la fin d'un article, vous devez désormais vous connecter à partir de votre compte utilisateur (à créer), de votre profil Facebook ou de votre profil Twitter.
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Edito de Jean-Pierre Chevènement à Citoyens Militants, le bulletin du Mouvement Républicain et Citoyen, mai 2010.
Avec la crise grecque ce sont les illusions de Maastricht qui se sont révélées en plein jour. Le pari fait sur la monnaie unique était un pari sur le fédéralisme. Maastricht en ignorant les nations et les réalités qu’elles recouvrent était bâti sur le sable. Aujourd’hui il faut refaire l’Europe à partir des nations.
Ou bien la raison des nations triomphera et on pourra sortir de cette crise par le haut avec une initiative de croissance européenne qui tempérera la cure de rigueur excessive administrée à la Grèce. En d’autres termes, l’Allemagne qui exporte 50 % de sa production cessera de comprimer comme elle le fait depuis dix ans sa demande intérieure. Une politique de déflation salariale compétitive décidée unilatéralement ne constitue pas en effet une stratégie coopérative à l’échelle de l’Europe. Elle ne répond pas non plus à l’intérêt de l’Allemagne qui exporte plus de 40 % de sa production vers la zone euro. Ou bien donc une stratégie coordonnée de croissance pourra être définie à l’échelle de la zone euro ou bien à défaut de ce gouvernement économique intelligent de la zone euro, celle-ci à plus ou moins long terme sera vouée, à travers une récession générale, à l’éclatement. Celui-ci pourrait être maîtrisé à travers une monnaie commune réservée aux transactions extérieures, chaque pays retrouvant en interne sa monnaie et une marge de flexibilité. Agenda et médiasEntretien à Public Sénat, mercredi 5 mai 2010, 15h02.
Alors que la Grèce est en proie à de violentes manifestations, après l’annonce d’un plan de rigueur drastique, le sénateur du Territoire de Belfort, ancien ministre et président du MRC, Jean-Pierre Chevènement, préfère une « relance à l’échelle de la zone euro », plutôt que des plans de rigueur. Il dénonce les dirigeants européens qui « ne sont pas à la hauteur » et « enfermés dans une philosophie libérale hyper-orthodoxe ». Entretien.
Public Sénat : La commissaire européenne aux Affaires économiques, Olli Rehn, s’est prononcée, comme Angela Merckel, pour un renforcement du Pacte de stabilité et de croissance, suite à la crise grecque. Vous avez toujours milité au contraire pour son assouplissement. Avez-vous changé d’avis ? Jean-Pierre Chevènement : Je pense qu’il faut concevoir la zone euro comme une zone économique susceptible de bénéficier de politiques contracycliques. Les politiques keynésiennes ont réussi à chaque fois qu’elles étaient appliquées dans un cadre vaste. Plutôt que de multiplier les pactes de stabilité qui se traduisent par des plans de récession, il faudrait mieux concevoir des politiques économiques basées sur des relances à l’échelle de la zone euro. Il faut certes que la Grèce fasse des efforts pour rétablir ses comptes. Mais les grands pays devraient faire des efforts pour participer à la relance de l’économie à l’échelle européenne et mondiale. On ne peut pas programmer dans tous les pays de la zone euro des plans de retour à la rigueur sans que cela ne signifie une récession généralisée dont l’Allemagne fera les frais au final. Elle exporte plus de la moitié de sa production en Europe, donc elle n’a pas intérêt à ce que la croissance européenne soit mise en berne. Dépêche AFP, 30 avril 2010, 19h24.
Le sénateur Jean-Pierre Chevènement a appelé vendredi l'Allemagne à "rompre avec sa politique de déflation salariale" et à jouer son "rôle de locomotive de l'Europe", estimant qu'il est principalement de sa responsabilité d'empêcher "l'éclatement" de la zone euro.
Il faut que "l'Allemagne rompe avec la politique de déflation salariale qu'elle mène depuis dix ans ans et choisisse de jouer son rôle de locomotive de la zone euro", a affirmé le président du Mouvement républicain et citoyen sur France info. Selon lui, "l'Allemagne n'a pas trouvé le bon équilibre entre le souci de la compétitivité sur les marchés mondiaux" et "son appartenance à l'Union européenne et à la zone euro". "L'Allemagne est devenue le numéro un européen et privilégie ses propres intérêts", a-t-il assuré. Tout en restant "critique" à l'égard de la monnaie unique, l'ancien ministre estime qu'il faut chercher "une issue par le haut" à la crise. "Sinon il y aura un processus d'éclatement de la zone euro, parce qu'on n'aura pas su trouver une dynamique d'ensemble, et là, c'est la responsabilité principale de l'Allemagne" qui "fait plus de la moitié de ses exportations vers l'Union européenne". "Il faut que l'Allemagne fasse bouger le curseur et que la France l'y aide", a estimé M. Chevènement, pour qui "il faut avoir une politique économique coordonnée pour l'ensemble de zone euro". "On ne peut pas laisser partir la Grèce" de la zone euro car "après, c'est le Portugal, c'est l'Espagne, c'est l'Italie. Et pourquoi pas la France ? Il ne resterait rien du tout", lance-t-il. |
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