Communiqué de Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen.
Les élections régionales sont un succès pour la stratégie de rassemblement PS-PRG-MRC, un succès de la gauche républicaine. Celle-ci fait un score qui permet de relativiser le résultat des élections européennes. C’est un succès pour une gauche de responsabilité.
Les listes d’Europe-Ecologie sont nettement distancées. L’écart est marqué avec les listes de l’UMP. Le désaveu est net pour celle-ci. Une partie de l’électorat de Nicolas Sarkozy s’est reportée sur l’extrême droite. Avec une désertion massive, c’est le signe d’une démocratie et d’une société profondément malades. La crise sociale est devant nous. Au deuxième tour, au-delà du nécessaire rassemblement de la gauche, il faut mobiliser les abstentionnistes, trop nombreux dans les couches populaires, en leur offrant l’horizon d’un projet républicain et social solide.
Rédigé par Jean-Pierre Chevenement le 15 Mars 2010 à 19:14
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Commentaires (4)
L'émission, présentée par Arnaud Ardoin, dure une heure et portait sur le thème "Faut-il supprimer la bourse ?"
Invités:
- Louis Giscard d'Estaing, Député - Martine Orange, Médiapart - Frédéric Bonnevay, Institut Montaigne - Jean-Pierre Chevènement, Sénateur Voir la présentation de l'émission sur le site de La Chaîne Parlementaire. Attention : cette émission est d'abord diffusée sur LCP 24/24 à 18h45, puis à minuit sur LCP. Edito de Jean-Pierre Chevènement à Citoyens Militants, le bulletin du Mouvement Républicain et Citoyen, mars 2010.
La crise du capitalisme financier a franchi en Europe une nouvelle étape. Après que les Etats ont renfloué les banques privées défaillantes, il est apparu bien vite qu’ils ne pourraient pas recommencer une deuxième fois. Le gonflement de la dette publique est devenu tel que la solvabilité des Etats est mise en question par les marchés financiers. Ceux-ci ont commencé une danse du scalp frénétique autour des émissions de dette publique par les Etats considérés comme étant les plus endettés. Ces derniers ne peuvent déjà plus emprunter qu’à des taux doubles (6 % au lieu de 3 %) de ceux des bons allemands à dix ans (l’Allemagne étant toujours considérée comme la référence, car, avec sa politique de déflation salariale et budgétaire, elle a réussi à dégager un fort excédent commercial (138 Milliards d’euros encore en 2009) et même de contenir son déficit budgétaire (cinq points du PIB au lieu de 8 % pour la France, 12 % pour la Grèce ... et les Etats-Unis).
Evidemment ce jeu est absurde : les marchés financiers spéculent comme c’est leur nature, mais leur spéculation vise à encourager la tribu des « doctrinaires vertueux » qui appellent de partout à lutter contre les déficits, à stopper le gonflement de la dette, etc. pour, enfin, « rentrer dans les clous de Maastricht ». Agenda et médiasIl était l'invité de l'émission "Le 18h" de Public Sénat mercredi 24 février 2010.Intervention de M. Jean-Pierre Chevènement, discussion en séance publique au Sénat du projet de loi relatif à l’action extérieure de l’Etat, lundi 22 février.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre, Mes chers collègues, « Le pape, combien de divisions ? » On se souvient de la célèbre apostrophe de Staline à Churchill. On serait tenté, Monsieur le Ministre, de vous poser la même question à propos des moyens consacrés à notre action culturelle et technique à l’étranger, sans vouloir diminuer votre rayonnement personnel, qui n’est quand même pas à la hauteur de l’influence spirituelle du Pape ... Vous nous proposez de créer deux grands opérateurs : une Agence chargée de l’action culturelle extérieure et une Agence pour l’expertise et la mobilité internationale, l’AFEMI, toutes deux sous forme d’EPIC et en cohérence avec la création, au sein du Ministère des Affaires étrangères et européennes, d’une direction de la Mondialisation. Je n’ai pas d’hostilité de principe à cette réforme. On peut regrouper, rattacher, restructurer, autant qu’on voudra. En matière d’organisation, ce qui compte c’est la vision politique et ce sont surtout les moyens, par exemple pour offrir une carrière digne de ce nom aux personnels de l’action culturelle. Mais est-ce bien là le propos de la réforme que vous nous présentez. Ne serait-ce pas plutôt l’inverse ? Voici la vidéo intégrale de l'intervention de Jean-Pierre Chevènement le mardi 9 février à Paris, à la mairie du XIème arrondissement.
NB 1 : Vous pouvez regarder cette vidéo en mode plein écran en cliquant sur le bouton prévu à cet effet en bas à droite du player vidéo (passer la souris).
NB 2 : vous pouvez exporter cette vidéo sur votre blog en plaçant votre souris en haut à droite à l'intérieur du player vidéo. Cliquez sur "exporter" puis copiez le code. Il vous suffit ensuite de coller ce code sur votre blog. (vous pouvez paramétrer la taille du player exporter en cliquant sur S, M ou L) Intervention du sénateur Jean-Pierre Chevènement, Loi de Finance rectificative, lundi 15 février 2010.
Monsieur le Ministre,
J’étais de ceux qui trouvaient que le « grand emprunt » était une bonne idée : les Français épargnent beaucoup. Or, notre économie est stagnante. Elle s’est installée depuis plus de trois décennies dans un chômage de masse désespérant pour les jeunes. Notre pays se désindustrialise. Les délocalisations industrielles frappent beaucoup plus l’emploi que ne le prétendent des économistes myopes ou des faiseurs de rapport aux ordres, car pour évaluer leur impact, il faut prendre en compte les emplois que nos entreprises suppriment en France ou tout simplement ne créent pas, au regard de ceux qu’en revanche elles permettent à l’étranger, et notamment dans les pays à bas coût. C’est vraiment se moquer du monde que de soutenir, comme l’a fait un récent rapport du Conseil d’Analyse Economique à Mme Idrac, que l’implantation de nos entreprises à l’étranger a un impact positif sur l’emploi en France, alors qu’en 2009 nous avons perdu 470 000 emplois ! Les entreprises du CAC 40 n’ont pas créé d’emploi en France depuis cinq ans. Or l’Etat est pour elles aux petits soins. Nos multinationales ont leur logique : elles veulent profiter des très bas coûts salariaux et s’installer là où elles supputent la plus forte croissance dans les années à venir. Mais cette logique est mortifère pour l’économie française : elle contribue à la désindustrialisation et au tassement de notre croissance. Entretien de Jean-Pierre Chevènement à la Tribune, 13 février 2010.
Le sénateur du Territoire de Belfort, président du Mouvement républicain et citoyen, a toujours été opposé à l'euro. Il s'exprime aujourd'hui pour «La Tribune».
La Tribune : Les Vingt-Sept ont exprimé, jeudi, leur soutien à l'égard de la Grèce, qui est aujourd'hui l'économie malade de l'Europe. Cette déclaration ne renforce-t-elle pas la crédibilité de la zone euro ? Jean-Pierre Chevènement : En premier lieu, il faut d'abord s'interroger sur le cas de la Grèce : ce pays n'est pas, du point de vue de son endettement, dans une situation plus difficile que l'Italie ou la Belgique, et son économie, en termes de PIB, est relativement marginale dans l'Europe. Il est donc surprenant de constater que les agences de notations puissent ainsi lancer la curée contre ce pays, et plus généralement contre la zone euro qui, bien sûr, est une zone économique hétérogène. Il est plus que temps de s'interroger sur le rôle des marchés et de la spéculation. Il suffit de décourager la spéculation, et, parallèlement, d'obtenir des Grecs qu'ils fassent un minimum d'efforts. Ce serait d'autant plus réalisable avec une croissance européenne plus forte et une monnaie moins surévaluée. Deux conditions qui ne sont pas réunies aujourd'hui. Pour deux raisons : les défauts de conception de la monnaie unique, inhérents au traité de Maastricht, et la politique de déflation salariale allemande qui, depuis dix ans, plombe la croissance européenne et creuse les déficits... chez les autres. Les textes européens interdisent pourtant l'éventualité d'un plan de sauvetage de la Grèce par les États membres... Évidemment, le traité de Lisbonne est idiot. Son article 123 interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales nationales d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions européennes et aux États. Or c'est exactement ce qu'ont le droit de faire la Réserve fédérale américaine ou la Banque d'Angleterre : ne faudrait-il pas, dans certaines limites, s'affranchir de cet article, comme on a su le faire auparavant pour d'autres dispositions du traité ? Prohibition des aides d'État, principe de la « concurrence libre et non faussée », interdiction des déficits budgétaires en dessous de la barre de 3 % du PIB. En fait, on ne compte plus la liste des articles du traité rendus caducs par la crise. Le pacte de stabilité n'y a pas résisté : tous les pays, y compris l'Allemagne, sont sortis des clous. Il est donc vraiment temps de revoir ce traité, profondément réactionnaire. |
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