Agenda et médiasLe Figaro, samedi 9 juillet 2011.
Président du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement dira à l'automne s'il est vraiment candidat en 2012.
Le Figaro: Quel regard portez-vous sur l'affaire Strauss-Kahn et ses suites? Jean-Pierre Chevènement: Dès le premier jour, j'ai défendu le principe de la présomption d'innocence. J'ai été choqué par le système accusatoire à l'américaine qui fonctionne uniquement à charge. Je suis choqué de l'image donnée hier de Dominique Strauss-Kahn et aujourd'hui de la jeune femme guinéenne. Je regrette encore plus que la campagne présidentielle se perde dans l'embrouillamini new-yorkais, peu susceptible de nous entraîner à parler du fond, la crise de l'euro par exemple. C'est lamentable… Ségolène Royal ou Arnaud Montebourg, avec sa démondialisation, peuvent-ils porter une partie de votre programme? Je n'interviens pas dans la primaire du PS. Le Mouvement républicain et citoyen auquel j'appartiens se tient délibérément en dehors. La plupart des candidats socialistes ne voient d'issue à la crise de l'euro que dans un surcroît d'intégration dans une Europe fédérale. Ce choix est profondément irréaliste. Il saperait encore plus la confiance que la France doit retrouver en elle-même. Arnaud Montebourg pose de bonnes questions. Avec Ségolène Royal, le courant passe, même si nous ne nous approvisionnons pas aux mêmes sources d'électricité. Le nucléaire, à mes yeux, reste un grand atout de la France… Dans votre programme, vous considérez que les antinucléaires font «du terrorisme intellectuel»! On ne remplacera pas de sitôt, pour des raisons purement économiques, l'électricité tirée du gaz et du nucléaire, bien moins chère que celle provenant des énergies dites renouvelables. Les antinucléaires ont l'esprit de secte. Dans leur vision, l'esprit critique, le doute méthodique n'ont pas leur place. L'accident de Fukushima est d'abord un accident naturel. Tokyo Electricity, l'opérateur nippon, n'a pas pris toutes les précautions nécessaires. L'industrie nucléaire doit rester dans le giron de la puissance publique.
Rédigé par Chevenement.fr le 8 Juillet 2011 à 23:31
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Dépêche AFP, mercredi 29 juin 2011, 19h07.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), s'est réjoui mercredi de la libération d'Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, qui "crée un contexte plus favorable pour accélérer le mouvement de transition engagé par le président Obama, aussitôt suivi par Nicolas Sarkozy".
"Le peuple afghan doit trouver par lui-même et aussi vite que possible une solution politique à ses difficultés. La France et les armées occidentales n'ont pas vocation à rester éternellement dans les montagnes de L'Hindou Kouch", ajoute-t-il dans un communiqué.
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Dans cette brochure de 24 pages, Jean-Pierre Chevènement expose les raisons de sa future candidature.
La France est mal partie. Plus de deux millions d’emplois industriels ont disparu depuis 1983. Notre pays s’est installé dans un chômage de masse structurel (environ 9 % de la population active), désespérant pour sa jeunesse. C’est que, depuis trente ans, notre base industrielle se rétrécit : l’industrie est passée de 30 % à 13 % de la valeur ajoutée. Nos parts de marché, à l’échelle mondiale, se sont réduites (de 5,5 % à 3,6 %). Le déficit de notre commerce extérieur s’est creusé à 51 milliards d’euros en 2010 (un record qui met la France, toutes proportions gardées, dans une situation déficitaire comparable à celle des Etats-Unis).
Plus grave encore, la France ne maîtrise plus les moyens de l’action économique et politique, ni sa monnaie, ni son commerce extérieur, ni ses flux financiers, ni son droit devenu un droit subordonné. En réintégrant l’OTAN enfin, la France est revenue dans le bercail atlantique, à la remorque d’intérêts qui ne sont pas les siens. Dépêche AFP, vendredi 24 juin, 17h56.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement va publier dimanche une "brochure intitulée 'Pourquoi je serai candidat'", dans laquelle il présente "les grandes orientations de sa candidature", a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
M. Chevènement expliquera "les grandes orientations de sa candidature et les tâches qui attendent le prochain président de la République" dans cette brochure de 24 pages, qu'il publiera dimanche sur son blog et qui est déjà disponible sur le site d'informations en ligne Rue89. "Redresser l'Europe et la remettre sur la voie de la prospérité par une révision profonde du fonctionnement de la zone euro, fondée sur un dialogue avec l'Allemagne allant au coeur des choses", est le premier axe de l'ancien ministre. Il ajoute: "Nous devons continuer ensemble notre Histoire si nous voulons éviter de 'sortir de l'Histoire', chacun de son côté", puis précise dans sa brochure: "l'Europe ne doit pas être écrasée dans les pinces de la 'Chinamérique', cette alliance conflictuelle mais objective de l'Hyperpuissance d'hier et de la Superpuissance de demain". Deuxième priorité, "développer une politique industrielle et énergétique valorisant les atouts de la France". M. Chevènement explique notamment dans sa brochure que la leçon à tirer de l'accident de Fukushima est "la nécessité de maintenir l'industrie nucléaire dans le giron de la puissance publique pour le soustraire à une logique de rentabilité à courte vue". Enfin, il faut "fixer à notre pays dans l'ordre intérieur comme dans l'ordre international un cap républicain ambitieux, véritable logiciel de reconquête de son avenir par la France", estime-t-il. Jugeant que "la France est mal partie", M. Chevènement considère "essentiel que la France redevienne une grande nation politique (...) pour éclairer le chemin de l’Humanité". "C'est cette foi hors du commun qu'on attend du prochain président de la République française", assure-t-il. Le président d'honneur du MRC a plusieurs fois évoqué l'hypothèse de sa candidature à l'élection présidentielle en 2012, mais il a aussi déclaré le 15 juin qu'il n'excluait pas de se rallier à un candidat PS en cas d'accord programmatique avant le scrutin. Entretien de Jean-Pierre Chevènement à L'Express, propos recueillis par Christophe Barbier et Christian Makarian, 22 juin 2011.
L'Express: Pourquoi êtes-vous candidat à l'élection présidentielle?
Jean-Pierre Chevènement: Parce que c'est la seule occasion, dans nos institutions, de peser vraiment. Dans le débat d'idées ou électoralement? Les deux. Si l'on pèse potentiellement dans les urnes, on infléchit les orientations politiques du pays. C'est lors de la présidentielle que l'axe politique du pays se trace. Accepterez-vous l'aide de la droite pour rassembler les 500 signatures nécessaires? Je ne contrôle pas les affiliations de dizaines de maires ruraux, dont certains votent peut-être à droite, mais se reconnaissent dans mes valeurs, ou ont apprécié mon action de ministre. On dit que vous pouvez provoquer un "21 avril bis": quelles réactions cela provoque-t-il chez vous? Dans un premier temps, de l'incompréhension. Aujourd'hui, de la colère. C'est une manière pour l'UMP et le PS d’empêcher le débat républicain. On réforme les retraites, on ne remplace pas un fonctionnaire sur deux, tout cela, selon M. Sarkozy, pour conserver le « triple A » des agences de notation. Comment mieux démontrer que la souveraineté populaire n'existe plus, que Standard & Poors est aux manettes? Sur la crise de l’euro, le PS se tait. La France a besoin d’un autre projet que de conserver le « tripe A » ! Si l’UMP et le PS ne voient pas l’impasse où ils nous ont mis, ce sont eux qui auront préparé un nouveau 21 avril. Que direz-vous durant la campagne? Les marchés ne sont pas l'horizon de l'humanité, les peuples et les nations sont les acteurs de l'Histoire. Les règles que nous avons adoptées dans les années 1980-90 sont erronées, comme le prouvent la crise du capitalisme financier et celle de l’euro. La théorie néolibérale de l'efficience des marchés nous a menés au gouffre en 2008-2009. Ce que nous avons fait alors - les Etats au secours des banques -, on ne pourra plus le refaire. Il faut des solutions concertées entre l'Amérique, qui essaye de trouver une sortie par le haut, l'Europe, qui cherche une sortie de crise par le bas, et l'Asie, qui se moque du monde et avance sans se préoccuper des ravages de cette mondialisation biaisée sur notre tissu industriel. Que faire pour la Grèce? Il n’y a pas de bonne solution si on n’inverse pas la politique européenne dans son ensemble. Un nouveau plan d’aide à la Grèce ne fera que reculer les échéances. Une restructuration de la dette précipitera un effet domino. La « restructuration volontaire » prônée par Mme Merkel et M. Sarkozy n’est qu’un faux semblant. Les efforts aujourd’hui demandés à la Grèce sont contreproductifs : ils nourrissent la récession. Un cycle infernal s’enclenche alors : moins-values fiscales, déficits accrus, explosion de la dette publique (150 % du PIB). C'est au niveau de l'Europe tout entière qu'il faut réorienter les politiques dans le sens de la croissance : relance salariale déclinée par pays, grand emprunt européen, changement des missions de la Banque centrale européenne (BCE). Il n’y a pas que la Grèce qui a péché. L’Allemagne, par sa politique de déflation salariale, a nourri les déséquilibres au sein de la zone euro. L'euro cher asphyxie notre économie. C'est l'origine des délocalisations. En France, la part de l'industrie dans la valeur ajoutée était de 30% en 1982, elle est de 13% aujourd'hui. Or l'industrie, c'est tout: exportations, recherche, emplois. Dépêche AFP, jeudi 23 juin 2011, 15h20.
Le président de l'Association France-Algérie et ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a été reçu jeudi par le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia au dernier jour d'une visite de cinq jours en Algérie, selon des sources officielles.
Aucune indication n'a été fournie de source algérienne sur cet entretien avec l'ancien ministre d'Etat français et sénateur du Territoire de Belfort qui a été élu à la présidence de l'association fin janvier. Durant son séjour, M. Chevènement a rencontré plusieurs personnalités dont des ministres et s'est rendu à Tizi-Ouzou, la principale ville de Kabylie où il a été reçu par les autorités locales. Lors d'une visite à l'université Alger II, il a indiqué à quelques journalistes "avoir offert" à ce centre d'études le fonds documentaire du philosphe et orientaliste maintenant décédé Jacques Berque, né en Algérie, et que ce dernier lui "a légué". Lors d'un séjour en septembre dernier où il avait été invité à donner deux conférences par le Centre Culturel Français, il avait été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika. Dépêche AFP, mardi 21 juin 2011, 18h25.
Le nouveau président de l'Association France-Algérie (Afa) Jean-Pierre Chevènement, s'est prononcé mardi à Alger pour une "conscience" française plutôt qu'une "repentance" pour son passé colonial, lors d'une conférence de presse.
"La repentance est une suggestion imprégnée d'esprit chrétien. Du point de vue de la République française qui est une république laïque je préfère le travail de la conscience", a déclaré le sénateur du Territoire de Belfort. "Je pense que la France doit être consciente de ce qui s'est passé entre nous", mais a-t-il aussi estimé, "nous avons tous à faire un travail de conscience". Ancien ministre socialiste de l'Industrie, de l'Intérieur et de la Défense, Jean-Pierre Chevènement est président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Nombre d'officiels algériens veulent une repentance ou des excuses de la part de la France, ce que Paris a jusqu'à présent refusé.
Anne Lauvergeon est une femme remarquable. Elle était de surcroît la seule au sein du CAC 40. Son limogeage ne sert ni l'image de la France ni l'intérêt national, au moment où il faudrait rassembler large pour défendre l'atout national majeur que constitue une filière nucléaire sûre.
C'était là le combat d'Anne Lauvergeon avec l'EPR dont les difficultés de jeunesse sont abusivement exploitées par les tenants de la sortie du nucléaire, au mépris même des intérêts de la France. |
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