Dépêche AFP, dimanche 1er septembre 2013, 04h31.


Syrie : "La France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion" (Chevènement)
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), estime, dans un entretien au Parisien Dimanche, que "la France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion" en Syrie.

"Je ne pense pas que la France a intérêt à entrer dans une guerre de religion", déclare l'ancien ministre de la Défense.
Pour le sénateur du Territoire de Belfort, "il eût mieux valu privilégier une posture de négociations et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s'opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire".

Concernant les hésitations du président américain sur d'éventuelles frappes, M. Chevènement pense qu'"une erreur a été commise par le président Obama quand il a déclaré, en août 2012, que l'emploi de l'arme chimique serait une ligne rouge conditionnant une intervention occidentale".
"Il s'est piégé lui-même", selon lui.

"Autrefois, il y avait le droit. Aujourd'hui, on a remplacé le droit par la morale. Et de morale, on passe à la punition", a-t-il jouté.
Interrogé sur sa position vis-à-vis d'éventuelles frappes, Jean-Pierre Chevènement affirme être "prudent" et souhaite "absolument privilégier les voies de la paix".
Mots-clés : syrie

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Septembre 2013 à 08:46 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien dimanche, 1er septembre 2013, propos recueillis par Philippe Martinat.


"La France n’a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion"
Le Parisien: Vous attendiez-vous à une telle escalade de la tension internationale sur la Syrie?
Jean-Pierre Chevènement:
J’ai toujours été inquiet au sujet de la Syrie. J’avais d’ailleurs exprimé ma préoccupation à François Hollande et à Laurent Fabius dès le mois de juin 2012 quant à la définition de notre politique. Selon moi, il eût mieux valu privilégier une posture de négociation et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s’opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire avec, à l’arrière-plan, une rivalité entre sunnites et chiites. Je ne pense pas que la France ait intérêt à entrer dans une guerre de religion.

Vous jugez notre diplomatie imprudente?
Je m’étais inquiété de la formulation « Bachar doit partir », calquée sur celle employée naguère par Alain Juppé : « Kadhafi doit partir. » Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec le président de la République et avec le ministre des Affaires étrangères. Je pense qu’il n’y a pas de solution militaire, il ne peut y avoir qu’une solution politique. Celle-ci doit intervenir avec l’ensemble des parties prenantes du conflit, ce qui suppose le respect de la légalité internationale, car c’est dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU que ces négociations peuvent être menées. En tout cas, j’ai clairement privilégié cette ligne de la négociation et j’ai beaucoup regretté qu’Alain Juppé ait fermé l’ambassade de France à Damas en mars 2012 : il y a une continuité, si je puis dire…
Mots-clés : ingérence lybie syrie

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Septembre 2013 à 08:36 | Permalien | Commentaires (6)

Dépêche AFP, samedi 24 août 2013, 17h47.


Chevènement (MRC): Duflot doit apprendre le sens de l'Etat
Jean-Pierre Chevènement (MRC) conseille à Cécile Duflot, qui a détourné sa formule sur le ministre qui démissionne ou "ferme sa gueule", d'"apprendre le sens de l'Etat" qui lui fait défaut aujourd'hui, juge-t-il.

L'ancien candidat à l'Elysée était interrogé par l'AFP sur la sortie de la ministre du Logement qui a fait florès aux journées d'été de son parti , en lançant : "Une ministre, ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas".

Qu'en pense l'auteur de la formule originelle ("Un ministre, ça ferme sa gueule. S'il l'ouvre, il quitte le gouvernement") ? En voyage en Russie, il a tranché : "Il y a le principe de la solidarité gouvernementale". Au nom de l'Etat, "on doit s'exprimer autant que possible en manifestant son unité. C'est une condition de l'efficacité".

"Un ministre peut avoir des divergences", a observé le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen. "Mais il ne doit démissionner que si ces divergences ont un caractère stratégique".

Rédigé par Chevenement.fr le 25 Août 2013 à 11:05 | Permalien | Commentaires (3)
J’apprends avec une immense peine le décès de Bernadette Lafont, c’était une très grande actrice, elle a fait rayonner le cinéma français depuis plus d’un demi siècle.

Nous n’oublierons pas « la fiancée du pirate » et l’actrice phare de tant d’autres chefs d’œuvre.

Bernadette Lafont était une femme de cœur, un modèle de liberté, pour les femmes et les hommes, une grande dame que nous pleurons.

J’assure sa fille et son fils de ma très profonde sympathie.
Mots-clés : Bernadette Lafont

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 25 Juillet 2013 à 18:28 | Permalien | Commentaires (2)

Les actes du colloque du 21 mai 2013 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque "Nouveau pacte social: mode d'emploi"

le 24 Juillet 2013 à 11:55 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Le Monde, vendredi 5 juillet 2013.


Au Sahel, "le risque terroriste est sous-estimé"
La situation au Sahel est le sujet d'un rapport d'information très fouillé publié jeudi 4 juillet par les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, membres de la commission des affaires étrangères et des forces armées. Face à la menace terroriste, la France ne doit pas réduire son dispositif militaire en Afrique de l'Ouest, plaident les parlementaires.

Le Monde : Après l'intervention militaire française au Mali, rien n'est réglé au Sahel, dites-vous dans le rapport que vous avez coécrit avec votre collègue du Sénat Gérard Larcher. Quels sont les enjeux ?
Jean-Pierre Chevènement : Autant nous pouvons dire que, jusqu'à présent, l'affaire du Mali a été menée de manière brillante, sur le plan militaire et diplomatique, autant les difficultés ne doivent pas êtres sous-estimées pour la suite. Le Sahel va réclamer des moyens très importants de la part de la communauté internationale. Il faut rester très attentif à cette région, car elle reste en marge de l'Afrique qui décolle, avec, en ligne de mire, une explosion démographique à venir – 50 millions d'habitants au Mali et autant au Niger à l'horizon 2020. Les questions de développement sont essentielles, pour répondre à terme à la menace terroriste. La question de la coordination de l'action internationale se pose. Il faut une approche large.

le 6 Juillet 2013 à 13:48 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du 19 heures sur Public Sénat, mercredi 4 Juillet. Il répondait aux questions de Michel Grossiord sur la situation au Mali et au Sahel quelques mois après l'intervention Serval.


Verbatim express :

  • On parle moins du Mali parce que l'opération menée, à l'initiative du président de la République, a été un succès. C'est un succès de la réactivité du président.
  • C'est un succès de nos militaires qui ont administré une leçon de professionnalisme, de dévouement, de courage. C'est aussi un succès diplomatique de la France.
  • Il faut penser d'abord aux intérêts des populations concernées, des intérêts de sécurité, de développement, de vie digne.
  • Les groupes terroristes sont coupés de la population et c'est le plus grand succès de l'opération Serval.
  • Il y a un lien entre la question du sous-développement, de la misère, de la démographie, et le développement de l'islamisme radical.
  • Un point très important, c'est la coopération structurelle, c'est-à-dire la formation des militaires africains. Nous ne devons pas désinvestir.
  • Il y a un rapport entre ce qui se passe en Afrique de l'ouest, au Maghreb, au Machreck, dans le Golfe. Il faut saisir les interrelations entre ces différents théâtres.
Mots-clés : Défense Mali Sahel

le 4 Juillet 2013 à 10:24 | Permalien | Commentaires (1)

Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat sur le projet de loi Enseignement supérieur et recherche, mercredi 19 juin 2013.


L’ambition ne va pas sans effort
Monsieur le Président,
Madame le Ministre,

Pour la première fois, un projet de loi vise à définir une stratégie d’ensemble à la fois pour l’enseignement supérieur et pour la recherche.

Je tiens à saluer cette ambition qui répond au défi que nous jettent les pays avancés -Etats-Unis, Japon, Allemagne- mais aussi de plus en plus les pays émergents : Corée, Chine, Inde en particulier.

Les vieux pays industrialisés n’ont plus le monopole de la science et de la technologie. C’est une situation radicalement nouvelle, à laquelle nous ne pouvons répondre que par un effort accru. Cet effort ne peut pas être qu’un effort budgétaire, même si nous apprécions la « sanctuarisation » de votre budget, en elle-même insuffisante d’ailleurs, si nous comparons notre effort de recherche à celui des pays les plus avancés, à commencer par celui de notre plus proche voisin. Cet effort accru doit être l’effort de tous et d’abord de nos chercheurs et de nos universitaires.

Vous avez présenté, à juste titre, Madame le Ministre, ses insuffisances, qu’il s’agisse du taux d’échec trop élevé de nos étudiants en licence ou la trop faible valorisation de notre recherche.

Il ne suffit pas d’inscrire dans la loi l’objectif du transfert des résultats de la recherche dans la production. La recherche technologique (10% seulement de notre dépense intérieure de recherche) et le transfert sont, vous l’avez dit devant l’Assemblée nationale, nos deux points faibles par rapport à nos concurrents qui par exemple consacrent plus de 20% de leur effort de recherche à la recherche technologique.

Peut-on remédier à cette situation en se bornant à rendre un hommage -sans doute justifié- à notre recherche fondamentale et en proclamant la confiance du gouvernement à l’égard de la communauté universitaire et scientifique ?
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