Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la Midinale du trimestriel Regards, entretien par Pierre Jacquemain, le 20 février 2019
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Rédigé par Chevenement.fr le 23 Février 2019 à 10:25
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Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était "L'Invité" de TV5 Monde, une émission présentée par Patrick Simonin, le mardi 19 février
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité du 7/9 de France Inter pour l'interview politique de Léa Salamé, le lundi 18 février
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Entretien de Jean-Pierre Chevènement pour Le Monde, propos recueillis par Sylvia Zappi, 16 février 2019.
Le Monde : Quel regard portez-vous sur la situation sociale créée par les « gilets jaunes » ?
Jean-Pierre Chevènement : C’est une crise française mais aussi européenne. Elle touche tous les pays engagés dans la mondialisation depuis près d’un demi-siècle. Il n’y a pas une nation européenne qui ne soit en crise. En France, celle-ci revêt des caractéristiques originales. Les « gilets jaunes » s’inscrivent dans une tradition de jacquerie, d’émeute populaire. On pourrait évoquer le sans-culotisme. Encore que ce dernier débouchait sur un projet républicain, plus ou moins illuministe, au sens des Lumières, ou égalitariste, au sens du babouvisme. Rien de comparable avec les « gilets jaunes ». Mais nous constatons, à l’aune de cette crise, une fracture sociale, territoriale, démocratique, institutionnelle et européenne qui vient de loin. C’est-à-dire ? La fracture sociale est l’effet d’une désindustrialisation consentie depuis quarante ans par nos classes dirigeantes : la part de notre industrie dans notre production est passée de plus de 20 % à 10 %. Les classes moyennes inférieures sont socialement les plus touchées, en France comme dans les pays les plus anciennement industrialisés. Vient ensuite la fracture territoriale : treize trop grandes régions et le relèvement à 15 000 habitants du seuil des intercommunalités. On en est même venu à vouloir élire leurs présidents au suffrage universel ! C’est le meilleur moyen de délégitimer les maires et de saper la commune en tant qu’échelon de base de la démocratie. A quarante ou cinquante communes, les décisions ne sont plus prises par les maires mais par le directeur général des services ! Le nouveau livre de Jean-Pierre Chevènement, parution le 14 février 2019 (Editions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1568 pages, 34 euros).
"Jean-Pierre Chevènement jouit dans l'opinion d'une estime qui dépasse tous les clivages. On reconnaît à son caractère et à sa pensée une force et une cohérence qui lui valent respect et admiration. Ses livres sont inspirés par sa connaissance de la société française et par une vision de notre histoire en relation avec celle des autres peuples.
Ce volume illustre les moments forts de son expression publique, tout au long d'un demi-siècle de vie politique, et regroupe les grands thèmes qui donnent sens à son engagement : la Nation et la République, l'État et le citoyen, l'Europe et la relation franco-allemande, le défi de l'islam radical... Le lecteur pourra ainsi apprécier l'évolution de la pensée de Jean-Pierre Chevènement et sa continuité depuis qu'adolescent il s'est irrésistiblement senti attiré par la politique. Son sens, pour lui, n'a jamais changé : c'était l'Histoire en train de se faire, et pas n'importe quelle histoire, celle de la France. On ne naît pas impunément en 1939. C'est de la brûlure suscitée par une défaite sans précédent qu'est née sa " passion " de la France, au sens premier du terme : une souffrance naturellement sublimée. Jean-Pierre Chevènement revient ici sur cinquante ans d'engagement politique inspiré par l'idée d'une République de justice et d'exigence. Il évoque son admiration pour Charles de Gaulle, ses relations complexes avec François Mitterrand, ses combats, au sein et en dehors du Parti socialiste, une fois reconnues " les impasses de la gauche ", jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron, dont il fournit ici une subtile analyse. En un temps de grande incertitude, en France comme dans le monde, cet ouvrage offre à nos dirigeants comme à chaque citoyen le solide ancrage d'une conception républicaine de la nation, à la fois rempart contre l'extrémisme et tremplin d'une refondation."
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Audrey Crespo-Mara pour l'interview politique de la Matinale d'Europe 1, le mercredi 13 février
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Carnet de Jean-Pierre ChevènementCommuniqué de Jean-Pierre Chevènement, ancien maire de Belfort, ancien ministre de l'Industrie, suite au rejet par la Commission européenne du projet dit de "fusion" entre Alstom et Siemens, le mercredi 6 février 2019.
La décision de la Commission Européenne de rejeter le projet dit de "fusion" entre Siemens et Alstom, mais en réalité de simple absorption du second par le premier, ouvre à nouveau l'espoir du développement de l'industrie ferroviaire française.
Les attendus de la Commission sont peut-être critiquables mais pourquoi le gouvernement français s'est il toujours refusé à rendre publiques les garanties données par Siemens ? Il y a quelque chose d'inexplicable dans la position du gouvernement. L'argument de la concurrence chinoise ne tient pas la route : dans quel secteur ne s'appliquerait-il pas pour justifier l'absorption de toute entreprise française par un concurrent allemand plus puissant ? Une telle conception de l'Europe signifierait l'effacement de la France, il est temps de remettre les choses à l'endroit. L'Europe ne peut se justifier que dans le prolongement de la nation. Discours de Jean-Pierre Chevènement lors de l'hommage public rendu à Georges Sarre à la Mairie du 11ème arrondissement de Paris, le mardi 5 février 2019.
Georges Sarre a d’abord été un pionnier, qui a renouvelé l’offre politique de son temps et son rôle a été décisif. C’est le secret de notre amitié.
Amitié, un mot souvent galvaudé en politique, où les proclamations d’amitié ne manquent pas mais où on connait plus souvent les manquements à l’amitié que le don de soi qui va avec l’amitié. Or Georges m’a apporté cette amitié qui n’impliquait nul renoncement de sa part à ses convictions. Une amitié véritable, entière, indéfectible, une amitié sans faille pendant plus de cinquante ans, née le jour de décembre 1964 où nous avons adhéré ensemble à la 14ème section du Parti socialiste, Villa Duthy. 1964, c’était aussi l’année du mariage de Georges Sarre avec Jacqueline qu’il avait rencontrée dans une fête populaire à Chénérailles. Sur une poutre de la Villa Duthy, une inscription de Bracke-Desrousseaux : « Le socialisme n’a pas besoin de surhommes, il a besoin d’hommes sûrs ». Sûr, Georges l’était assurément, comme une forteresse de convictions, républicaines, laïques et bien sûr socialistes, mais il avait aussi un petit côté « surhomme ». J’y reviendrai.
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