Jean-Pierre Chevènement était "l'invité de Michel Cardoze" sur Sud Radio, mercredi 9 novembre 2011.
Jean-Pierre Chevènement invité de Michel Cardoze Sud Radio (7.96 Mo)
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Rédigé par Chevenement.fr le 9 Novembre 2011 à 17:01
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Dépêche AFP, mercredi 9 novembre 2011, 11h36.
Jean-Pierre Chevènement, candidat du Mouvement républicain et citoyen (MRC) à la présidentielle, s'est félicité mercredi de la position de François Hollande sur un maintien du nucléaire, estimant que le responsable socialiste avait ainsi résisté à la "démagogie" et "à la mode".
"Je me réjouis que François Hollande n'ait pas cédé à la démagogie de ceux qui lancent des ultimatums", a déclaré l'ancien ministre en allusion à EELV, à l'occasion d'une visite dans le Val-d'Oise, à Frepillon, dans une entreprise d'outillage, son premier déplacement depuis l'annonce samedi de sa candidature à l'Elysée en 2012. "On ne va pas interrompre un chantier comme Flamanville, sur lequel on a déjà investi des milliards (...) Il ne faut pas céder à la mode, qui fait qu'on peut faire beaucoup de bêtises", a-t-il ajouté. De "nombreux emplois" sont en jeu. Interrogé lundi soir sur la question du nucléaire, le candidat PS à la présidentielle, favorable à une diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% d'ici 2025, s'est engagé à préserver la construction de l'EPR (réacteur de troisième génération) à Flamanville (Manche). Ces propos intervenaient au lendemain d'un ultimatum d'Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie Les Verts à l'Elysée, assurant qu'il n'y aurait pas d'accord politique entre le PS et EELV "si François Hollande refuse d'arrêter le chantier de Flamanville. "La filière nucléaire, c'est 500 milliards d'euros depuis 50 ans. Est-ce que tout cela va partir en fumée?", s'est interrogé Jean-Pierre Chevènement, invitant à "défendre le tissu industriel français". "La période est très difficile pour nous. M. Fillon n'a pas eu tort de dire que le temps de la prépondérance européenne était derrière nous. Si on veut se battre, il ne faut pas gâcher nos atouts", a-t-il ajouté, en indiquant qu'il visiterait la semaine prochaine une usine du groupe nucléaire Areva, à Chalon (Saône-et-Loire), pour soutenir la filière. Jean-Pierre Chevènement était mardi 8 novembre 2011 l'invité du Chat du Monde.fr. Voici ses réponses ci-dessous.
Antoine : Soutenez-vous les indignés qui manifestent à la Défense ?
Jean-Pierre Chevènement : Oui, je suis de cœur avec eux. Cette crise fait beaucoup de victimes. Y compris, souvent, chez les jeunes. Pour beaucoup, l'avenir s'est rétréci. Il est scandaleux que l'Europe soit enkystée dans une stagnation économique de longue durée. L'euro devait nous protéger mais dans la zone euro, il y a plus de 10 % de chômeurs. Est-il normal que la Banque centrale européenne puisse prêter des centaines de milliards d'euros aux banques à 1,25 %, que les banques puissent acheter des titres d'Etat qui leur rapportent entre 2 et 7 %, et que la Banque centrale ne puisse pas intervenir sur les marchés de la dette pour casser d'emblée la spéculation? Si on savait que la Banque centrale pouvait casser une spéculation à la hausse, les spéculateurs y perdraient leurs chemises, ils renonceraient. Pour moi, la seule manière de sauver la monnaie unique serait de donner à la Banque centrale européenne les mêmes prérogatives que celles de la Banque centrale américaine, la Fed. Cette dernière a acheté près de 2 000 milliards de bons du trésor américain. Visiteur : Quel est votre avis sur la façon avec laquelle Nicolas Sarkozy (et ses ministres de l'intérieur) a (ont) traité la question des minorités en France ? Jean-Pierre Chevènement : Ils ont oublié que le peuple français se définit comme un peuple de citoyens. Je suis hostile à la stigmatisation aussi bien qu'à l'instrumentalisation de telle ou telle minorité ou communauté. J'aimerais dire quelque chose à propos de M. Sarkozy. Tel Tarzan qui saute de liane en liane, il ébaubit le peuple. Mais jusqu'à quand ? Prenons le sommet de Bruxelles. Le Fonds de stabilité européen se révélait insuffisant. On allait créer un véhicule spécial pour attirer les investisseurs internationaux, chinois, brésiliens, américains, etc... et M. Sarkozy de tendre la sébile à M. Hu Jintao [le président chinois] et à Mme Tilma Roussef [la présidente brésilienne]. Que croyez-vous qu'il arriva ? La sébile resta vide. Le mendiant aurait dû ravaler son humiliation. Heureusement, M. Obama, lui-même en mal de réélection, l'a couvert d'éloges. Ceux-ci ont fait oublié l'échec sensationnel du G20 dont personne ne semble encore s'être avisé. Mais maintenant, c'est M. Fillon qui a saisi une autre liane, nous entraînant dans un ballet torride dont les Français commencent à se demander s'il ne serait pas temps de l'arrêter.
Le Premier ministre a revêtu les habits du Docteur Diafoirus pour administrer une nouvelle saignée à l’économie française. Il s’agit non pas de protéger les Français mais de convaincre les agences de notation et d’enrayer la spéculation. La monnaie unique est un tonneau des Danaïdes où s’engloutit l’effort des Français. Le malade finira par mourir guéri.
Il y avait d’autres moyens : la mobilisation des ressources de la Banque centrale et un plan de relance à l’échelle européenne. Celui-ci permettrait de résorber la dette. Entretien de Jean-Pierre Chevènement à BFM TV, dimanche 6 novembre 2011. Il répondait aux questions de Stéphanie de Muru et Rachid M’Barki.
Verbatim
Déclaration de Jean-Pierre Chevènement, 5 novembre 2011.
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