Verbatim express :
- La tâche de François Hollande est difficile car non seulement il doit rassembler la gauche et au delà mais surtout car il doit remonter une pente : il a soutenu le traité de Maastricht, le projet de Constitution européenne, le traité de Lisbonne. Il faut qu'il se rende compte que la crise de la monnaie unique procède de la monnaie unique elle même.
- François Hollande est un homme intelligent, habile. On peut espérer qu'il se mettra à la hauteur de la fonction à laquelle il est candidat.
- J'observe que sur les travaux de l'EPR de Flamanville, François Hollande a tenu des propos clairs. Je pense qu'en restant ferme il acquiert quelque chose qui le rapproche d'une stature de présidentiable.
- On voit que le capitalisme financier dans sa crise s'attaque maintenant aux États à travers les dettes souveraines, ce qui aboutit à une explosion des taux d'intérêts. L’Italie emprunte à 7%, c'est incroyable !
- Le nucléaire est un atout de premier ordre pour l'industrie française. C'est un secteur public qui procure 140 000 emplois.
- Nous n'avons pas investi ds le nucléaire 500 milliards depuis un demi-siècle pour le voir partir en fumée, alors que nous sommes face à une crise sans précédent.
- Concernant le nucléaire, nous sommes face à un conflit de culture. C'est pour cela qu'aucune synthèse n'est possible. Vous avez une culture cartésienne, rationaliste et de l'autre côté une culture de la peur.
- Une France sans usines, c'est la fin de la France. Je suis donc engagé pour un euro moins cher.
- Le 21 avril 2002 est un extincteur du débat. Qui a fait le lit du FN ? Qui a fait la campagne du candidat socialiste ? C'est lui, pas moi. Nous n'étions pas sur la même ligne.
- Tous les socialistes ne m'en veulent pas. Certains ont compris ce qui s'était passé et ont fait leur autocritique. D'autres ne l'ont pas faite ce qui fait qu'ils cherchent à régler des comptes. Il s'agit d'étouffer ma voix.
- Cette polémique sur mon logement m'inspire beaucoup de mépris. Elle date de 2008. Ma situation est parfaitement légale. Mon logement n'est pas un logement social. Mon loyer représente plus du quart de mon indemnité parlementaire.
- Le but de cette campagne insidieuse est clairement politique. Je ne vais pas vous dire quelle tendance politique est à la mairie de Paris et instrumente cette affaire. Il est trop facile de vouloir régler des comptes alors que le souci de tout homme de gauche devrait être de la mettre à la hauteur.
- J’espère que les français entendront mon message qui se décline en 4 repères: 1/ une monnaie moins chère pour réindustrialiser le pays, 2/ la croissance plutôt que la stagnation en Europe, 3/ la souveraineté budgétaire et fiscale, 4/ une Europe réaliste, confédérale, à géométrie variable.
- Jean-Luc Melenchon a des accents justes mais ce n'est pas tout à fait le même ton que moi
- Je propose un plan A qui consiste à mettre un moteur dans la zone euro pour sauver la monnaie unique, si faire se peut, par l'adossement du FESF à la BCE. Si les Allemands refusent, le plan B s'imposera : une mutation de l'euro de monnaie unique en monnaie commune.
- Je veux que notre pays retrouve une base productive solide sans laquelle il n'y a pas protection sociale, pas d'emploi, pas d'avenir pour la jeunesse.
- A propos du mariage homosexuel : j'ai été à l'origine d'un projet de loi sur le contrat d'union civil. Le PACS est intervenu peu de temps après. Cependant, je ne vois pas en quoi, du point de vue des enfants, le mariage apporterait quelque chose.
- La gauche finit par oublier les préoccupations des couches populaires en mettant en avant des thèmes de type sociétal. C'est une conversion qui correspond à un changement d’électorat. Je ne pense pas qu'il faille aller trop loin dans ce sens.
- Le plan de secours aux banques en 2008 aurait dû déboucher sur une prise de contrôle du secteur bancaire. On a laissé se réinstaller les mauvaises habitudes. Voilà les banques à nouveau en difficulté et on va encore nous demander de venir à leur secours. Je voudrais qu'on ne fasse pas les mêmes erreurs.
- Nicolas Sarkozy a un horizon très limité : le triple A, un fédéralisme purement coercitif. Ça ne tient pas la route.
- Ce qui me paraît être le problème fondamental de la France aujourd'hui c'est la sortie de crise : dans quel état allons nous sortir de la crise ? Est-ce que ce sera encore un accélérateur du déclin de la France ?
- J'aurais préféré que M. Silvio Berlusconi parte suite à des élections législatives plutôt que sous pression des marchés et de la pression insistante de Mme Merkel et M. Sarkozy. Le principe de non ingérence doit s'imposer en particulier aux pays européens
- Il y a des courants qui se développent et pensent que mes analyses étaient bonnes : Jean-Luc Melenchon, Arnaud Montebourg. Peut-être que ces courants se rassembleront et peut-être influeront sur le Parti Socialiste pour l'amener, à la faveur des événements, à une ligne plus réaliste
- Sur sa candidature : Vous connaissez mes convictions. Elles sont fortes. J'ai souvent montré que j'étais capable de les défendre jusqu'au bout.
- Je ne suis pas favorable au retour de l'uniforme à l'école. Cela avait du bon quand cela existait mais on ne peut pas aller à ce point en arrière. Je suis en revanche pour l'interdiction des portables en cours.
- Je fais des propositions responsables. Je définis un plan A pour la monnaie unique et un plan B. Je tiens un discours que peut se traduire dans la réalité.