Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'Interview Europe 1 Soir, mardi 13 décembre 2011. Il répondait aux questions d'Arlette Chabot et Nicolas Poincaré


  • Depuis 1982, j'ai défendu l'industrie française. Je m'amuse aujourd'hui de voir tous ces hommes politiques parler d'industrie alors qu'ils ont été partisans du franc fort, puis de l'euro fort, qu'ils ont présidé à l'effacement de tous les tarifs extérieurs qui protégeaient nos productions et qu'ils ont soutenu l'OMC.
  • L'idée d'un label « fabriqué en France » est plutôt bonne mais une monnaie moins chère est la condition principale de la réindustrialisation de la France. Il faut également une politique plus favorable aux PMI et à la recherche industrielle.
  • Je regarde la concurrence démagogique de tous ces hommes politiques qui ont une responsabilité écrasante. Pour sortir de l'ornière, mieux vaut ne pas faire confiance à ceux qui nous y ont mis.
  • A propos du nouveau traité européen : François Hollande a raison. Le traité doit être renégocié car il est déséquilibré, car il donne comme perspective une Europe disciplinaire. On ne s’intéresse qu'à la réduction des déficits. J'ajoute que c'est une grave atteinte à la souveraineté de la France: on va introduire la Cour de Justice de l'Union Européenne qui va contrôler si nous transposons dans la Constitution la règle d'or.
  • Il faut un référendum sur ce traité et il faut amener nos amis allemands à faire preuve de moins de rigidité
  • L'euro est un mark bis. La monnaie unique a été une erreur, on ne le dira jamais assez. Elle crée des différences de compétitivité excessives entre les pays.

Dépêche AFP, mardi 13 décembre 2011, 20h28.


"Produire en France": "concurrence démagogique" des politiques (Chevènement)
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle, a ironisé mardi sur la "concurrence démagogique" des responsables politiques sur le "produire en France", à l'occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy sur le thème de la réindustrialisation.

"Je m'amuse aujourd'hui, et je pourrais dire que je m'indigne dans mon for intérieur, de voir tous ces hommes politiques qui étaient partisans, à l'époque, du franc fort puis de l'euro surévalué (...) et qui sont les responsables de la situation actuelle" prôner le "produire en France", a-t-il déclaré sur Europe1.

"Je regarde la concurrence démagogique de tous ces hommes politiques qui ont une responsabilité écrasante et je dis, que pour sortir de l'ornière, il vaut mieux ne pas faire confiance à ceux qui nous y ont mis", a ajouté le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen, qui a souligné que lui-même "achetait français" et avait "une 308 Peugeot et une Clio Renault".

"Une monnaie moins chère est la condition principale de la réindustrialisation de la France" de même qu'une "politique plus favorable aux PME", a ajouté M. Chevènement pour qui "c'est un travail sur 20 ans, 30 ans qui n'a pas été fait".

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Décembre 2011 à 20:52 | Permalien | Commentaires (1)

Dépêche AFP, mardi 13 décembre 2011, 20h27.


Traité européen: Hollande a "tout à fait raison" de vouloir renégocier (Chevènement)
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle, a estimé mardi que François Hollande avait "tout à fait raison" de vouloir renégocier le traité européen prôné par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.

"François Hollande a tout à fait raison, ce traité doit être renégocié parce qu'il est déséquilibré, parce qu'il donne comme perspective une Europe disciplinaire, avec l'austérité à perpétuité" et constitue "une grave atteinte à la souveraineté de la France", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"Il faut qu'il appuie sa demande sur la perspective d'un référendum et je pense que d'ailleurs, (puisqu'il) aura été élu président de la République, il (pourra) s'appuyer sur un référendum. Il faut amener nos amis allemands à faire preuve de moins de rigidité", a ajouté le président d'honneur du MRC.

"L'euro est un mark bis (...) C'est une erreur, on ne le dira jamais assez", a dit M. Chevènement.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Décembre 2011 à 20:51 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevenement faisait partie des invités du 19h sur Public Sénat avec Sebastien Huyghe (UMP) et Bernard Cazeneuve (PS). Ils répondaient aux questions de Michel Grossiord.


  • Concernant la situation d'Areva : les perspectives à moyen et long terme restent bonnes. Si l'on prend le cas de l'EPR, il y a des perspectives à l'exportation qui sont très intéressantes.
  • Le noyau de l'idéologie des Verts est d'être anti-nucléaire. C'est une technophobie, une idéologie anti-science que l'on retrouve d'ailleurs dans d'autres domaines.
  • A propos de l'accord PS-EELV: Je pense que François Hollande a pris des distances légitimes avec cet accord que je considère comme irresponsable.
  • Le pacte budgétaire européen est un mauvais compromis, passé aux conditions de Mme Merkel. Force est de constater que c'est un plan d’austérité à perte de vue. C'est la prohibition constitutionnelle du déficit.
  • On ajoute à cela le désendettement de chaque pays à hauteur de 60% du PIB. Or la France est endettée à hauteur de 87% du PIB. Cela signifie que pendant 20 ans, il faudra réduire notre déficit d'encore 1,5 point de PIB par an. C'est suicidaire.
  • J'ajoute que cet accord porte atteinte à la souveraineté nationale, contrairement à ce que dit Nicolas Sarkozy, avec notamment l'intervention de la Cour de Justice de l'Union Européenne pour vérifier si la règle d'or a été introduite dans la Constitution. Cela veut dire qu'il n'y a plus d'alternative possible.
  • Cet accord doit être revu, renégocié. Je demande un référendum pour que nos partenaires, dont l'Allemagne, sachent que les Français seront amenés à se prononcer.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de 12/13 Dimanche sur France 3, dimanche 11 décembre 2011. Il répondait aux questions de Francis Lettelier.


  • A propos de la situation entre la Grande-Bretagne et la France: ce n'est pas vraiment l'Entente Cordiale. C'est dommage car je pense qu'une Europe équilibrée nécessite une bonne relation avec l'Allemagne mais aussi avec la Grande-Bretagne.
  • La Grande-Bretagne a refusé les transferts de souveraineté qu'impliquent les nouveaux traités. On ne peut pas leur reprocher de défendre leur souveraineté nationale avec plus d’énergie que nous.
  • J'ai tout de même un point de vue nuancé : sur l'aspect financier, les exigences britanniques ne me vont pas du tout. Je suis pour la régulation de la finance.
  • Mme Merkel a réussi à imposer une conception essentiellement disciplinaire de l'Europe à M. Sarkozy et à tous les autres européens, sauf à M. Cameron.
  • J'ai relevé un point supplémentaire de ce nouveau traité: il faudra que chaque pays se désendette jusqu'à 60% de son PIB c'est à dire, pour la France qui est endettée à 87%, à un rythme de 1,5% par an pendant 20 ans. C'est une condamnation à l’austérité à perpétuité.
  • Il faut se méfier de ces agences de notation qui introduisent des critères politiques à côté de critères économiques.

Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h50.


Traité européen: Chevènement suggère "un référendum"
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle, a suggéré dimanche la tenue d'un référendum sur le projet de traité négocié jeudi à Bruxelles, afin que le peuple "décide si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire".

"Il est évident que ce traité, d'abord ne répond pas à l'urgence, ensuite n'est pas conforme à la Constitution: il faudrait normalement organiser un référendum pour décider si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire", a affirmé le président d'honneur du MRC, invité de 12-13 Dimanche sur France 3.

Selon lui, le président Nicolas Sarkozy "n'a pas obtenu de contreparties suffisantes aux concessions considérables qu'il a faites" à l'Allemagne sur la discipline budgétaire des Etats de l'Union.

L'ancien ministre a estimé que "François Hollande a bougé sur un point: il a, me semble-t-il, rejeté le traité européen qu'a mitonné M. Sarkozy. Ca, c'est positif, parce que je défends la souveraineté budgétaire et fiscale de la France, qui est la condition de son indépendance".

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Décembre 2011 à 14:00 | Permalien | Commentaires (1)

Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h08.


Présidentielle: Chevènement craint que "les affaires" l'emportent sur "le fond"
Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, a déclaré dimanche sur France 3 "craindre" que "les affaires ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond".

"Je crains que la campagne ne dégénère en feuilleton d'affaires et que ces +affaires+ (...) ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond, qui est la seule chose vraiment intéressante", a déclaré le président d'honneur du MRC, interrogé sur l'enquête préliminaire de la justice sur d'éventuelles malversations d'élus locaux socialistes du Pas-de-Calais au profit de leur parti.

Selon lui, cette affaire "profite évidemment à M. Sarkozy, peut-être à Mme Le Pen, mais pas au Parti socialiste, c'est évident".

Ancien dirigeant du PS jusqu'au début des années 1990, M. Chevènement a jugé qu'au PS, il y avait, de par l'organisation du parti où les élus jouent un grand rôle, "un risque de dérive clientéliste, je ne dis pas qu'il n'y a pas des militants honnêtes et dévoués, mais il y a un tropisme de clientélisme".
Mots-clés : 2012 françois hollande

Rédigé par Chevenement.fr le 11 Décembre 2011 à 13:54 | Permalien | Commentaires (0)

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Le projet de convention adopté aujourd’hui par vingt-trois pays européens porte atteinte à la souveraineté nationale. Il prévoit en effet le contrôle par la Cour de justice européenne, de la pseudo règle d’or prohibant les déficits budgétaires ainsi que l’intrusion de la Commission européenne dans la procédure budgétaire, sanctions à l’appui. Il porte ainsi une atteinte essentielle aux droits du Parlement et à la souveraineté budgétaire de la France. Il ouvre la voie à une Europe post-démocratique.

Ce projet nécessite donc une révision préalable de la Constitution. La moindre des choses voudrait qu’une telle révision s’opère par referendum.

Sur le fond, le projet de convention intergouvernementale ne répond pas à l’urgence, c'est-à-dire à la crise de la monnaie unique qui peut se précipiter dans les mois, voire dans les semaines à venir. Il ne ferait qu’ajouter la rigueur budgétaire à la rigueur monétaire s’il était appliqué : il est tout à fait consternant que l’adossement du FESF ou du futur mécanisme européen de stabilité (MES) à la Banque Centrale ait été écarté aussi bien que l’émission d’euro-obligations.

Ce projet de convention intergouvernementale signifie l’austérité à perpétuité. Il n’offre comme perspective à la zone euro qu’une « décennie perdue », pour reprendre l’expression de Mme Lagarde.

Ce sont les salariés qui feront les frais de « l’ajustement », c'est-à-dire de la régression.

J’invite les laudateurs de cet accord à ne pas sombrer dans l’anglophobie, comme ils ont commencé à le faire. Cela nous ramènerait à une triste période…
Mots-clés : bce euro europe

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 9 Décembre 2011 à 18:40 | Permalien | Commentaires (6)
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