- Je n'ai pas de critique personnelle à faire s'agissant de François Hollande. Je dis que la situation est tellement grave qu'elle exige que nous prenions conscience de l'équation très difficile dans laquelle la France se trouve. Il faut mettre la gauche et la France à la hauteur des échéances qui sont devant nous.
- J'observe que François Hollande s'exprime avec calme et pondération mais sur des questions essentielles comme la crise de l'euro ou la renégociation des traités européens, il n'y a pas de réponse claire dans l'immédiat
[…] On ne sait pas, par exemple, s'il acceptera la règle d'or. Quels sont les moteurs de croissance que François Hollande voudrait introduire dans la zone euro ? En a-t-il l'idée ? Le peut-il ?
- Je ne sais pas qui est l'homme de la situation. François Hollande a sûrement la capacité de se hisser à la hauteur du défi mais en revenant sur des choix qui ont été les siens. Je connais son itinéraire : il était autrefois deloriste, il a soutenu le traité de Maastricht, le projet de constitution européenne, le traité de Lisbonne.
- Il faut chez lui une prise de conscience très forte de la nécessité de dépasser tout cela et de regarder l'Europe de manière réaliste. Cela implique la révision d'un certain credo européiste.