Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission « Face à l'info » sur CNews. Il débattait avec le journaliste Éric Zemmour, vendredi 16 octobre 2020.


Débat sur CNews avec Éric Zemmour : "La France s’identifie à la croyance en la raison humaine"
Le passage de Jean-Pierre Chevènement peut être écouté en replay.


Verbatim

Christine Kelly : Face à face, bonsoir à tous, pour une heure de débat entre Jean-Pierre Chevènement et Éric Zemmour. Au sommaire, premièrement, un regard sur la gauche de Jean-Pierre Chevènement. Que signifie passer du socialisme à la République ? Deuxième partie de ce débat : qu’est devenue l’école républicaine aujourd’hui ? Troisième partie : l’école est-elle le premier échelon de la lutte contre le séparatisme ? Et qui pour défendre l’identité française aujourd’hui ? C’est parti pour le face à face.

(Générique)

Bonsoir messieurs. C’est un honneur pour nous de vous recevoir Jean-Pierre Chevènement. Vous avez été un ministre d’État pilier de la Ve République : Recherche et Industrie, Éducation nationale, Défense et Intérieur, pendant près de dix ans. Vous avez été élu pendant quarante-et-un ans au Territoire de Belfort. Et votre dernier ouvrage, c’est celui-ci : Qui veut risquer sa vie la sauvera, chez Robert Laffont. C’est un ouvrage dans lequel vous invitez le lecteur dans votre vie. C’est une immense fresque qui va de vos années d’enfance dans la France occupée à la France d’aujourd’hui, en passant par la guerre d’Algérie, et évoque la venue au pouvoir et l’exercice de celui-ci de la gauche après 1981. Jean-Pierre Chevènement, vous êtes un socialiste qui a progressé, vous le dites. Vous êtes devenu républicain plus que socialiste. Vous dites : « Je suis venu non pas du socialisme à la République, mais j’ai de plus en plus républicanisé mon socialisme. » C’est-à-dire ?

Rédigé par Chevenement.fr le 21 Octobre 2020 à 13:20 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission « 20h Darius Rochebin » sur LCI. Il répondait aux questions de Darius Rochebin, lundi 12 octobre 2020.


Entretien sur LCI : "Il faut que les policiers soient respectés et considérés"
Le passage de Jean-Pierre Chevènement peut être visionné en replay.

Verbatim


  • Darius Rochebin : Et le grand entretien de cette édition est donc avec Jean-Pierre Chevènement. Bonsoir.

    Jean-Pierre Chevènement : Bonsoir.

  • Darius Rochebin : Un mot d’abord sur la police. Nous l’avons entendue s’exprimer il y a un instant. Vous avez été ministre de l’Intérieur, de gauche, mais parmi les gens de gauche vous avez eu de bons contacts avec la police. Ça se passait bien plutôt ?

    Jean-Pierre Chevènement : La période était différente et j’étais toujours apprécié des policiers. J’avais de bons contacts avec leurs syndicats. Les policiers font corps, ils ont le sentiment puissant de leur solidarité. Naturellement, il faut qu’ils soient respectés, il faut qu’ils soient considérés. Et je n’ai pas connu, je dois le dire, ce phénomène de haine exacerbée contre la police. Je crois que si on veut le comprendre, en prenant du recul, il faut voir qu’il y a une haine beaucoup plus profonde contre l’État. Et une haine qui vient de loin, qui a été attisée, par la droite comme par la gauche. À droite : les libéraux, les ultra-libéraux, les néolibéraux. Et à gauche : les anarchistes, les pseudo-marxistes qui considèrent que l’État est l’outil du capital, de la bourgeoisie. Et puis, naturellement, tout le courant libéral/libertaire qui s’épanouit en France depuis 50 ans, à l’enseigne du mot d’ordre soixante-huitard : « Il est interdit d’interdire. » Alors si vous mettez tout ça ensemble, ça fait beaucoup.

Rédigé par Chevenement.fr le 19 Octobre 2020 à 11:45 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission « Affaires publiques » sur Judaïques FM. Il répondait aux questions d'Alexis Lacroix, vendredi 2 octobre 2020.


Entretien à Judaïques FM : La ralliement au néo-libéralisme est "la clé qui permet de comprendre la dissolution de la vie politique française"
affaires_publiques_02_10_20.mp3 affaires-publiques-02.10.20.mp3  (57.42 Mo)

Verbatim

  • Alexis Lacroix : Jean-Pierre Chevènement, bonjour et bienvenue à Judaïques Fm en ce vendredi matin. C’est un honneur et un plaisir de vous recevoir. Vous êtes chez vous ici, vous venez d’ailleurs assez régulièrement vous adresser aux auditeurs de la fréquence juive. On est vraiment très heureux !

    Jean-Pierre Chevènement : Bonjour.

  • Alexis Lacroix : L’occasion, Jean-Pierre, qui nous réunit, c’est votre livre de mémoires. Les mémoires que vous a commandées, il y a maintenant deux ans, Jean-Luc Barré pour les éditions Robert Laffont : Qui veut risquer sa vie la sauvera. C’est un livre, je dois le dire, absolument passionnant. Et je vais utiliser une formule très éculée pour nos auditeurs : « ça se lit comme un roman », mais vraiment comme un roman. Le roman de cinquante ans de vie d’un grand homme politique devenu, au fil des années, un grand sage de la vie politique française. Mais aussi bien sûr, le roman d’une transformation, d’une élaboration transformatrice de notre pays sur laquelle, bien sûr, au cours de cette conversation, nous allons revenir. Nous sommes, peut-être, à un jour assez décisif concernant ce qu’on appelle aujourd’hui le « vivre ensemble » ou ce qui fait tenir ensemble les Français, puisque le Président de la République s’apprête à prononcer un discours, annoncé comme historique, sur la législation qu’il prépare, que son exécutif prépare, contre les « séparatismes », nouveau nom des communautarismes, qui minent aujourd’hui la République. Qu’est-ce que vous attendez d’Emmanuel Macron avec qui, dit la rumeur de la ville, vous entretenez une correspondance relativement suivie ?

    Jean-Pierre Chevènement : Il m’arrive de voir de temps en temps Emmanuel Macron, cela dit, c’est lui le Président de la République et il décide en fonction de ce qu’il estime être l’intérêt du pays…

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission « Le Live Toussaint » sur BFM TV. Il répondait aux questions de Bruce Toussaint, mercredi 30 septembre 2020.


Entretien à BFM TV : "Ayant épousé le néolibéralisme, la gauche se trouve en crise profonde."
Le passage de Jean-Pierre Chevènement peut être visionné en replay.

Verbatim

  • Bruce Toussaint : Merci beaucoup Jean-Pierre Chevènement d’être avec nous ce matin. Votre livre s’appelle Qui veut risquer sa vie la sauvera (Robert Laffont, 2020). Vos mémoires, enfin ! Cinquante ans de vie politique, un demi-siècle, une voix qui porte. Ce titre il évoque quoi ? Le courage ?

    Jean-Pierre Chevènement : C’est une parole de Saint Mathieu. La parole complète c’est : « Qui veut sauver sa vie la perdra. Qui veut risquer sa vie la sauvera. » J’ai gardé la deuxième partie du dyptique car tous mes engagements ont été risqués et comportaient un pari presque existentiel dans la mesure où quelquefois j’ai engagé ma vie, par exemple en Algérie mais aussi dans d’autres circonstances qui n’étaient pas banales. Ce livre est donc un témoignage très vivant sur une quinzaine de fresques qui font ma vie depuis quatre-vingts ans maintenant. Je suis un produit de l’école laïque. Ma mère était maîtresse d’école dans un petit village sous l’Occupation. Toute ma vie est retracée à travers des épisodes dont les Français n’ont pas perdu le souvenir : la querelle scolaire, le tournant de 1983, la guerre du Golfe, l’effondrement de l’URSS, la réunification de l’Allemagne, de grands évènements auxquels j’ai été associé de près comme ministre de la Défense et de l’Intérieur notamment. J’ai accompli un acte de vérité car je me suis livré.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Octobre 2020 à 22:29 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l’invité de l’émission "On est en direct" sur France 2. Il répondait aux questions de Laurent Ruquier, le samedi 10 octobre.


Entretien à France 2 : "La France n’est plus unie, c’est un archipel avec des îles qui dérivent."
Le passage de Jean-Pierre Chevènement peut être visionné en replay.

Verbatim

  • Laurent Ruquier (interpelant Jean-Pierre Chevènement pendant l’interview de Sébastien Chabaud-Pétronin, fils de l’ex-otage Laurence Pétronin) : Monsieur Chevènement je crois, quand il était encore sénateur, a fait une mission d’étude au Sahel, au Mali, donc vous connaissez cette région. Est-ce-que vous avez un commentaire à faire, et à votre avis pourquoi le Président de la République ne s’est pas exprimé ?

    Jean-Pierre Chevènement : Parce que l’affaire est compliquée. Derrière la libération de Madame Pétronin, dont je me réjouis, comme tous, il y a évidemment des enjeux géopolitiques : l’instabilité non seulement du Mali mais de toute l’Afrique de l’ouest, le Sahel. Mais derrière on a vu qu’il y avait des attentats en Côte d’Ivoire, à Grand-Bassam, il y a le Nigéria, et par ricochet le Cameroun, le Tchad. Donc c’est toute l’Afrique qui peut basculer parce que c’est un continent fragile qui se caractérise par la faiblesse des Etats qui le constituent. Et par conséquent, on ne peut pas ignorer ces enjeux géopolitiques, même si la joie est grande de retrouver cette femme extrêmement sympathique, dont on sent qu’elle a un parcours spirituel, indépendamment des religions, il y a quelque chose d’émouvant. Mais en même temps, un homme d’Etat quelquefois a intérêt à ne pas tomber dans la logorrhée.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Octobre 2020 à 22:03 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité du "8h30 franceinfo" sur franceinfo:. Il répondait aux questions de Matteu Maestracci et Jean-Jérôme Bertolus, le dimanche 4 octobre 2020.


  • Matteu Maestracci : Bienvenu à toutes et à tous dans le 8h30 France Info. Bonjour Jean-Jérôme Bertolus, chef du Service politique de France Info.

    Jean-Jérôme Bertolus : Bonjour.

    Matteu Maestracci : Notre invité ce matin est ancien ministre, de l’Intérieur notamment, président de la Fondation Islam de France jusqu’en 2018. Il publie ses mémoires sous le titre : Qui veut risquer sa vie la sauvera, chez Robert Laffont. Bonjour Jean-Pierre Chevènement.

    Jean-Pierre Chevènement : Bonjour.

  • Matteu Maestracci : Merci d’être là. Merci d’avoir répondu à l’invitation de France Info. On va revenir, dans un premier temps, sur les mesures proposées par Emmanuel Macron aux Mureaux avant-hier pour lutter contre ce qu’il appelle le « séparatisme islamiste ». Mesures qui se traduiront par un projet de loi présenté au conseil des ministres le 9 décembre. Je vous propose d’abord de l’écouter. (Enregistrement) Alors Jean-Pierre Chevènement, pardon pour cette question d’emblée assez forte mais… La République est en danger aujourd’hui ?

    Jean-Pierre Chevènement : La République est en danger pour des raisons diverses. Elle est d’abord en danger parce qu’il n’y en a plus de républicains. En tout cas il n’y en a plus suffisamment. Et peu de gens comprennent réellement l’exigence républicaine, c’est-à-dire que de la souveraineté du peuple découle le citoyen. Mais pas n’importe quel citoyen, pas un individu quelconque : un citoyen formé par l’école laïque, capable de débattre avec les autres citoyens du meilleur intérêt général à la lumière de la raison, à la lumière d’arguments qui se discutent et pas à la lumière de dogmes qu’on veut imposer. C’est cela, la laïcité que Jean Macé, fondateur de la Ligue de l’enseignement, définissait comme un « combat contre l’ignorance ». Eh bien je reprends cette définition. Et nous avons besoin de cet esprit républicain, de cet esprit laïque, naturellement ouvert puisque la laïcité est tolérance des religions, mais les religions se situent sur le plan de la transcendance. Et sur le plan de l’espace commun laïque, nous voulons entendre des arguments raisonnés et pas des proclamations de foi qu’on voudrait imposer à autrui.

Rédigé par Chevenement.fr le 7 Octobre 2020 à 09:43 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'émission « Les Clefs d'une vie » sur Sud Radio. Il répondait aux questions de Jacques Pessis, dimanche 27 septembre 2020.


Verbatim

  • Jacques Pessis : En 50 ans de vie politique, à l'inverse d'une formule qui fit votre légende vous n'avez jamais cessé d'ouvrir votre gueule. Vous le confirmez aujourd'hui dans un livre, par plume interposée donc. Bonjour Jean-Pierre Chevènement.

    Jean-Pierre Chevènement : Bonjour !

  • Jacques Pessis : Vous publiez vos souvenirs, Qui veut risquer sa vie la sauvera, chez Robert Laffont, des mémoires de près de 500 pages, faciles à lire, très claires, et on va s'en inspirer pour évoquer votre parcours – au-delà de ce qu'on connaît parce que justement il y a plein de choses qu'on ne connaît pas, qu'on découvre dans ce livre – à travers des dates. La première date que j'ai trouvée, c'est le 22 avril 1962, je crois que c'est votre départ pour Oran.

    Jean-Pierre Chevènement : En effet. J'étais au sortir de Cherchell, l'école d'officiers à laquelle j'ai accédé comme appelé du contingent après mes classes à Belfort. Au sortir de Cherchell, je suis devenu officier SAS, les SAS c'étaient les affaires algériennes, les « bureaux arabes » comme on disait autrefois dans l'armée d'Afrique. Et ces SAS ont été dissoutes au lendemain du cessez-le-feu du 19 mars 1962. Donc je me suis retrouvé à Pérrégaux, non loin de Saint-Denis-du-Sig, comme officier SAS, et je ne savais pas quoi faire. Et j'ai vu passer un appel d'offres lancé par la préfecture qui manquait de cadres, car tous les cadres étaient repartis en métropole, Oran était aux mains de l'OAS. Donc j'ai fait ce choix très politique de rejoindre la préfecture d'Oran, où on m'a confié les relations militaires avec l'armée française et avec l'armée algérienne. J'avais 23 ans et je me suis trouvé investi d'une responsabilité qui normalement est assumée par des gens qui ont rang de sous-préfet au moins, puisque j'étais chef de cabinet chargé des relations militaires. J'ai vu toute cette période et je l'ai fait parce que je pensais que si l'Algérie devait devenir indépendante, comme cela était assez évident, il valait mieux que cela se passe avec la France, comme l'a dit le général de Gaulle, que contre elle. Et par conséquent j'ai voulu aider à une transition aussi pacifique que possible.

Jean-Pierre Chevènement était l’invité de la matinale de Radio Classique. Il répondait aux questions de Guillaume Durand, le jeudi 24 septembre 2020.


Entretien sur Radio Classique : "Le républicain c’est d’abord le citoyen, avec ses droits mais aussi ses devoirs"
invite_politique_du_24_09_2020_08h17.mp3 Invite_Politique_du_24-09-2020_08h17.mp3  (15 Mo)

Verbatim

  • Guillaume Durand : Je voudrais commencer par la fin et nous allons repartir sur tout ce qui a construit votre vie, parce que cette fin se termine sur deux choses qui me paraissent fondamentales. C’est 1- que la politique ne peut pas se résumer à l’économie, c’est la grande thèse que vous défendez, et deuxièmement, plus à l’adresse d’Emmanuel Macron, c’est une manière de lui dire que s’il ne renoue pas avec l’électorat de gauche qui l’a quand même aidé à gagner la dernière présidentielle, on risque la guerre civile en France. Alors sur ces deux questions il est important que vous répondiez avant que nous racontions les anecdotes qui jalonnent ce livre.

    Jean-Pierre Chevènement : Les idées, c’est très important. C’est ce qu’il y a de plus important. Pour avoir connu Reagan et Thatcher avant la prise du pouvoir, ou au moment où ils venaient de prendre le pouvoir, je peux dire que les idées néo-libérales l’ont emporté dans les quarante dernières années parce qu’elles étaient portées par des gens qui, d’une certaine manière, y croyaient. Je revois Thatcher brandissant le livre de Hayek : « Mon programme, c’est celui-là ». Vous savez c’est un livre qui s’appelle La route de la servitude.

Rédigé par Chevenement.fr le 25 Septembre 2020 à 09:51 | Permalien | Commentaires (2)
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