Dépêche AFP, mardi 13 décembre 2011, 20h27.
Jean-Pierre Chevènement, candidat MRC à la présidentielle, a estimé mardi que François Hollande avait "tout à fait raison" de vouloir renégocier le traité européen prôné par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
"François Hollande a tout à fait raison, ce traité doit être renégocié parce qu'il est déséquilibré, parce qu'il donne comme perspective une Europe disciplinaire, avec l'austérité à perpétuité" et constitue "une grave atteinte à la souveraineté de la France", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Il faut qu'il appuie sa demande sur la perspective d'un référendum et je pense que d'ailleurs, (puisqu'il) aura été élu président de la République, il (pourra) s'appuyer sur un référendum. Il faut amener nos amis allemands à faire preuve de moins de rigidité", a ajouté le président d'honneur du MRC. "L'euro est un mark bis (...) C'est une erreur, on ne le dira jamais assez", a dit M. Chevènement.
Rédigé par Chevenement.fr le 13 Décembre 2011 à 20:51
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Agenda et médiasJean-Pierre Chevenement faisait partie des invités du 19h sur Public Sénat avec Sebastien Huyghe (UMP) et Bernard Cazeneuve (PS). Ils répondaient aux questions de Michel Grossiord.
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de 12/13 Dimanche sur France 3, dimanche 11 décembre 2011. Il répondait aux questions de Francis Lettelier.
Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h50.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle, a suggéré dimanche la tenue d'un référendum sur le projet de traité négocié jeudi à Bruxelles, afin que le peuple "décide si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire".
"Il est évident que ce traité, d'abord ne répond pas à l'urgence, ensuite n'est pas conforme à la Constitution: il faudrait normalement organiser un référendum pour décider si nous devons accepter d'abandonner la souveraineté budgétaire après la souveraineté monétaire", a affirmé le président d'honneur du MRC, invité de 12-13 Dimanche sur France 3. Selon lui, le président Nicolas Sarkozy "n'a pas obtenu de contreparties suffisantes aux concessions considérables qu'il a faites" à l'Allemagne sur la discipline budgétaire des Etats de l'Union. L'ancien ministre a estimé que "François Hollande a bougé sur un point: il a, me semble-t-il, rejeté le traité européen qu'a mitonné M. Sarkozy. Ca, c'est positif, parce que je défends la souveraineté budgétaire et fiscale de la France, qui est la condition de son indépendance". Dépêche AFP, dimanche 11 décembre 2011, 13h08.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, a déclaré dimanche sur France 3 "craindre" que "les affaires ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond".
"Je crains que la campagne ne dégénère en feuilleton d'affaires et que ces +affaires+ (...) ne finissent par polluer la campagne et empêcher qu'on parle du fond, qui est la seule chose vraiment intéressante", a déclaré le président d'honneur du MRC, interrogé sur l'enquête préliminaire de la justice sur d'éventuelles malversations d'élus locaux socialistes du Pas-de-Calais au profit de leur parti. Selon lui, cette affaire "profite évidemment à M. Sarkozy, peut-être à Mme Le Pen, mais pas au Parti socialiste, c'est évident". Ancien dirigeant du PS jusqu'au début des années 1990, M. Chevènement a jugé qu'au PS, il y avait, de par l'organisation du parti où les élus jouent un grand rôle, "un risque de dérive clientéliste, je ne dis pas qu'il n'y a pas des militants honnêtes et dévoués, mais il y a un tropisme de clientélisme".
Le projet de convention adopté aujourd’hui par vingt-trois pays européens porte atteinte à la souveraineté nationale. Il prévoit en effet le contrôle par la Cour de justice européenne, de la pseudo règle d’or prohibant les déficits budgétaires ainsi que l’intrusion de la Commission européenne dans la procédure budgétaire, sanctions à l’appui. Il porte ainsi une atteinte essentielle aux droits du Parlement et à la souveraineté budgétaire de la France. Il ouvre la voie à une Europe post-démocratique.
Ce projet nécessite donc une révision préalable de la Constitution. La moindre des choses voudrait qu’une telle révision s’opère par referendum. Sur le fond, le projet de convention intergouvernementale ne répond pas à l’urgence, c'est-à-dire à la crise de la monnaie unique qui peut se précipiter dans les mois, voire dans les semaines à venir. Il ne ferait qu’ajouter la rigueur budgétaire à la rigueur monétaire s’il était appliqué : il est tout à fait consternant que l’adossement du FESF ou du futur mécanisme européen de stabilité (MES) à la Banque Centrale ait été écarté aussi bien que l’émission d’euro-obligations. Ce projet de convention intergouvernementale signifie l’austérité à perpétuité. Il n’offre comme perspective à la zone euro qu’une « décennie perdue », pour reprendre l’expression de Mme Lagarde. Ce sont les salariés qui feront les frais de « l’ajustement », c'est-à-dire de la régression. J’invite les laudateurs de cet accord à ne pas sombrer dans l’anglophobie, comme ils ont commencé à le faire. Cela nous ramènerait à une triste période…
Une tribune de Jean-Pierre Chevènement parue sur Rue89, jeudi 8 décembre 2011.
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