Le MRC aura donné le meilleur de lui-même pour assurer la présence de Ségolène Royal au premier tour de l’élection présidentielle, avec sept points d’avance sur François Bayrou (18,7 % des suffrages).
La partie la moins à gauche du PS a de toute évidence fait une bonne part du score du candidat centriste le 22 avril. Faut-il évoquer Spartacus, les Gracques et autres Brutus qui s’en sont donné à cœur joie, dès avant le premier tour ?
Les mêmes se prévalent aujourd’hui du chiffre du premier tour pour préconiser la stratégie du « big bang » qui a toujours échoué : en effet, avant de prodiguer quelques alliance que ce soit, il faut d’abord savoir où on habite, qui on est et ce qu’on veut faire. La gauche ne peut exister sans une lecture du monde. Le socialisme s’est toujours défini comme une critique du capitalisme. Cela ne suffit certes pas. Il faut aussi une perspective républicaine, c’est-à-dire une éthique, des principes, une exigence. Ensuite, on peut être « ouvert ». Avec ses 17 millions de voix, Ségolène Royal a ouvert un chemin pour la résistance d’abord et la reconquête ensuite. * Pour ce qui concerne les législatives, les candidats du MRC disposent avec l’accord MRC-PS du 9 décembre 2006 d’une bonne plate-forme politique (redressement économique, monétaire et social, de la construction européenne, refondation républicaine et politique étrangère indépendante de la France). Reste évidemment au Parti socialiste à appliquer loyalement le volet électoral de l’accord MRC-PS. Nous attendons que son bureau national qui avait approuvé à l’unanimité, le 12 décembre 2006, l’accord MRC-PS du 9 décembre, désavoue fermement les candidats socialistes dissidents dans les Ardennes (Sedan) où le MRC présente Gisèle Dessieux, l’Indre (Issoudun) où le MRC présente Marie-Françoise Bechtel, et dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort. Ce respect élémentaire de la parole donnée serait la moindre des choses si le Parti socialiste ne veut pas, par avance, insulter la perspective d’une refondation républicaine de la gauche, bref s’il entend vraiment préparer l’avenir d’une gauche victorieuse, et d’abord de ses propres démons.
Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 7 Mai 2007 à 15:24
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Communiqué à l'AFP, lundi 7 mai 2007.
Le Mouvement Républicain et Citoyen a apporté un soutien sans faille à la candidature de Ségolène Royal. Celle-ci, au terme d’une campagne valeureuse, rassemble 47 % des suffrages, plus de 17 millions de Français. C’est une base solide pour la résistance et la reconquête.
Les trois partis qui ont soutenu Ségolène Royal au premier tour (PS – PRG - MRC) doivent rester unis dans la campagne des législatives. L’accord MRC-PS du 9 décembre 2006 procurera à nos candidats une base politique solide en affirmant la nécessité d’une réorientation sociale de la construction européenne, d’une refondation républicaine et d’une voix forte et indépendante de la France dans les relations internationales. Ces orientations, portées par la candidate pendant la campagne présidentielles, doivent être confirmées dans la campagne des législatives. Le MRC attend enfin du PS qu’il applique loyalement le volet électoral de l’accord politique MRC-PS, en particulier dans les trois départements des Ardennes (Sedan), de l’Indre (Issoudun), et dans la deuxième circonscription du Territoire de Belfort. Nous devons aller unis à la bataille pour créer dans le pays un môle d’équilibre face aux remises en cause prévisibles du pacte républicain telles que les a annoncées Nicolas Sarkozy. Dépêche Associated Press, lundi 7 mai 2007.Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Christophe Barbier lundi 7 mai à 8h20.Agenda et médiasPendant la soirée électorale du dimanche 6 mai, Jean-Pierre Chevènement est invité sur les plateaux de télévisions. Les horaires ci-dessous sont indicatives, sous réserve de modifications.
22h : France 2
22h30 : France 3 Dépêche AFP, jeudi 3 mai 2007
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), a estimé jeudi que lors du débat avec Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal avait montré «la pugnacité et le volontarisme de sa personnalité».
«Face à un adversaire qui s'était préparé depuis des années à une telle confrontation, Ségolène Royal a montré la pugnacité et le volontarisme de sa personnalité», a assuré M. Chevènement dans une déclaration à l'AFP. Il a estimé que la candidate socialiste «a su trouver des accents vrais et faire partager son émotion sur des questions de société dans lesquelles elle est de toute évidence davantage impliquée». «Le débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy a montré l'opposition entre deux visions du monde, l'une essentiellement humaniste, l'autre pratique, mais n'évitant pas une certaine confusion, par exemple sur les questions énergétiques ou sur le problème des retraites», a ajouté le fondateur du MRC. Toute la bataille se joue sur la compétence supposée de M. Sarkozy.
Celui-ci s’est accaparé abusivement la « valeur travail ». Mais cet accaparement n’aurait pas été possible s’il n’y avait dans le discours de M. Sarkozy une once de vérité : face au défi de la mondialisation, la France ne peut faire l’économie de l’effort. Ce que relevait déjà justement l’accord MRC-PS du 9 décembre 2006, en soulignant la nécessité d’élever les taux d’activités dans notre pays.
Mais il est facile de déconstruire le discours de Nicolas Sarkozy. Ségolène Royal n’est pas contre l’effort. Elle est pour un effort justement partagé : relèvement des salaires et taxation des profits. Au contraire Sarkozy, en proposant d’exempter de charges sociales les heures supplémentaires, ne vise qu’à supprimer un salaire différé (retraite, assurance-maladie). La dévalorisation du travail en France comme dans les pays avancés (l’Allemagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne) est la conséquence de la mondialisation libérale qui met en concurrence les territoires et les mains-d’œuvre. Mondialisation libérale dont Nicolas Sarkozy est le candidat, quoi qu’il dise et fasse pour le dissimuler. Voilà l’énorme subterfuge qui se niche au creux du discours de M. Sarkozy : il ne dit pas ce qu’il fait et trompe le peuple avec des amusettes. Jean-Pierre Chevènement est l'invité de Thomas Hugues sur i>Télé mercredi 2 mai à 18h20 pour un débat avec Valérie Pécresse.
L'émission peut être regardée sur le site d'i>Télé en direct.
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