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Dépêche AP : Jean-Pierre Chevènement en appelle «à la rénovation de toute la gauche»


Dépêche Associated Press, lundi 7 mai 2007.




Mots-clés : gauche, législatives
Rédigé par Chevenement.fr le Lundi 7 Mai 2007 à 12:17 | Lu 5340 fois



1.Posté par Claire Strime le 07/05/2007 15:30
Bien sur, bien sur c'est toute la gauche qui est interpellée. Mais un tel processus d'états généraux avait déjà eu lieu après 1993, et il a donné la gauche plurielle dont on connait l'échec.
Le 2 mai, Sarkozy avait raison entre les Verts d'un côté et les chevènementistes et le PC de l'autre, il faut choisir. Et j'ajouterai, pas que sur le nucléaire.

2.Posté par Elie Arié le 08/05/2007 14:43
Si la gauche a pu accéder au pouvoir un certain nombre de fois depuis 1981, ce n'est qu'en" tenant les deux bouts de la chaîne", avec une majorité englobant à la fois Chevènement, Bockel et les Verts, les pro-nucléaires et les anti-nucléaires, etc. Avec la règle d'une majorité et d'une minorité dans la gauche. Si Rocard avait rompu avec Mitterrand au Congrès de Metz, la gauche aurait perdu les élections de 1981. Concilier la "refondation" de la gauche avec le respect de ses majorités d'idées du moment par les minorités d'idées du moment est la condition, en France, pour qu'elle puisse exercer le pouvoir; l' "union est un combat".

Toute la difficulté est de ne pas transformer la clarification en ruptures. Et la victoire, aujourd'hui, de la droite est le résultat du ralliement des chiraquiens à Sarkozy, après un combat qui ne fut pas tendre, et qui recommencera au premier de ses échecs.

3.Posté par Di Girolamo le 08/05/2007 18:08
C’est un très mauvais principe que celui consistant à ne pas débattre sur le fond afin de faire clairement émerger les problèmes sous prétexte de refondation et victoire politique. Il ne faut pas masquer les différences mais les approfondir dans le cadre d’expertises bien menées. Le carcan partisan est une très mauvaise chose, à droite, au centre, à gauche, aux extrêmes….
Il faut en fait se désintéresser de la victoire ou défaite d’un camp ou de l’autre et s’appliquer à refonder la démocratie qui est l’art de faire vivre ensemble des diversité et des intérêts contradictoires ; cet art reposant sur la raison ; en pratique le raisonnement qui s’appuie sur la connaissance, la connaissance étant issue de l’expertise contradictoire ouverte à l’ensemble des acteurs.
Il faut que tous les citoyens, grands ou petits, riches ou pauvres, jeunes ou vieux aient au moins la possibilité de faire entendre leur voix , d’entendre celle des autres , et participent ainsi à cet effort démocratique.
Pour ce faire il faut créer de nouveaux outils.
C’est une tâche plus utile que de tenter artificiellement de recoller des morceaux d’une histoire et d’enjeux qui ont évolués et ne se prêtent plus si aisément à des séparations bipolaires.
Allons au fond des choses, posons les vrais problèmes, créons les outils d’expertise et de débat nécessaires à leur compréhension collective.
Le monde a changé, profondément. Changeons aussi en profondeur notre manière de faire de la politique.

4.Posté par Claire Strime le 09/05/2007 17:50
Les Verts ne sont apparus comme force importante qu'au début des années 90 (on se rappellera 1 Brice Lalonde en 1981 se refusant à choisir entre Mitterrand et Giscard)), et ils ne se sont déclarés à gauche que plus tard (quand Voynet eût pas très aimablement dégagé Waechter).
Il faut à mon humble avis faire une différence entre les "majorités présidentielles" époque Mitterrand et la gauche plurielle époque Jospin-Voynet-Gayssot.
Sous Mitterrand le ni-ni, pas de machins genre accords Matignon pour la Corse et la contention (containment) des Verts (en finançant GE et Lalonde).
Avec Jospin, privatisations à tire larigot, Amsterdam, participations à des opérations de l'OTAN (certes Mitterrand ce fut la guerre du Golfe) et la courte échelle aux verts devenus ultraeuropéistes et sansfrontiéristes (ils étaient contre la guerre du Golfe te Maastricht; ils furent pour la guerre au Kosovo et le TCE...mais ils n'ont pas été les seuls à mal évoluer, le PCF dans son genre...).
Contrairement à JPC sans doute, je pense que son expérience ministérielle de 1997 à 2000 fut le coup de trop. "Tenir les 2 bouts de la chaîne" il fallait une personnalité comme Mitterrand (en avons nous 1 aujourd'hui) et c'était 1 autre époque (il y avait l'URSS et pas encore l'euro, le grand marché européen avec les frères Kaczynski et les salaires à 100 $ à 20 km de Vienne, sans parler de la Chine). Il y avait du grain à moudre et Keynes n'était pas encore vraiment enterré.




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