Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, lors du débat sur l'intervention française au Mali, lundi 22 avril 2013.
Monsieur le Premier ministre,
L’intervention rapide et efficace de nos forces armées a rempli les objectifs fixés, le 10 janvier 2013, par le président de la République. Elle a évité que la République du Mali ne disparaisse et ne soit remplacée par un sanctuaire terroriste où Aqmi – Al Quaïda, au Maghreb islamique – aurait tenu les premiers rôles. C’eût été une victoire pour le djihadisme global, et une défaite non seulement pour la France mais pour l’Afrique tout entière, pour l’Europe et pour la cause de la démocratie dans le monde. En quelques semaines, nos forces armées ont infligé des pertes sévères aux groupes terroristes armés et repris le contrôle des villes du Nord et de l’intégralité du territoire malien. Le groupe RDSE s’associe à l’hommage rendu à nos soldats. Ils ont fait preuve d’une remarquable capacité de réaction : le 11 janvier, le lendemain de l’intervention présidentielle, ils stoppaient l’avancée des groupes terroristes entre Djabali et Konna. Le 30 janvier, Kidal, au Nord, était reprise et enfin Tessalit le 7 février. Tout cela en moins d’un mois ! L’opération Panthère, lancée le 19 février dans l’Adrer des Iffoghas, touche aujourd’hui à son terme. Cette brillante guerre de mouvement a illustré une parfaite intégration des différentes unités engagées. Je tiens à rendre hommage à nos soldats. Ils ont bien mérité de la République ! Je m’incline devant ceux qui sont tombés. Je n’oublie pas non plus les soldats tchadiens qui ont, eux aussi, montré leur valeur et dont une trentaine sont morts au combat.
Rédigé par Chevenement.fr le 23 Avril 2013 à 09:53
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Communiqué de la Commission des affaires étrangères du Sénat, mardi 16 avril 2013.
Les sénateurs Jean-Pierre Chevènement (RDSE, Territoire de Belfort) et Gérard Larcher (UMP, Yvelines), co-présidents du groupe « Sahel », préconisent d’autoriser la prolongation de l’intervention des forces armées françaises au Mali (vote le 22 avril au Sénat), mais formulent 10 impératifs pour gagner la paix.
Leur rapport analyse les obstacles au désengagement français et au passage de relais aux casques bleus. Rédigé après de nombreux entretiens, notamment à Bamako, il appelle à consolider d’urgence le processus de réconciliation malien. « Nous sommes inquiets pour le processus de réconciliation », déclarent les deux sénateurs. « Le dialogue avec le Nord, qui n’a pas commencé, est le nœud gordien de la reconstruction de l’Etat et de la refondation politique du Mali ». Les architectures de sécurité régionales (CEDEAO, Union Africaine) n’ont pas pu faire face, seules, à la menace. « Au Sahel, rien ne pourra se faire sans l’Algérie », considère Jean-Pierre Chevènement. Il faut aussi offrir des revenus de substitution à une jeunesse désœuvrée que l’envolée du trafic en tout genre, notamment de cocaïne, la faiblesse de l’État et la déstructuration du pastoralisme nomade, au Nord Mali, ont jetés dans les bras du terrorisme. Au-delà de l’intervention militaire, la solution de long terme réside dans une approche globale à l’échelle du Sahel (développement, gouvernance, sécurité..), indispensable pour la conférence du développement du 15 mai à Bruxelles : « Ensemble pour le Mali ». Gérard Larcher prévient, dans la perspective de la prochaine loi de programmation militaire : « Nos soldats ont fait un travail exceptionnel, sur un terrain particulièrement exigeant. Qu’aurait-on fait sans nos forces pré-positionnées en Afrique ? » Les deux co-présidents se retrouvent pour affirmer que : « L’armée française doit être en capacité, à l’avenir, de conduire une opération comme Serval. Consacrer 1,5% du PIB à la défense est un plancher ». Carnet de Jean-Pierre Chevènement
Parmi les quelques bonnes nouvelles enregistrées ces deux dernières semaines, je note l’arbitrage rendu à la télévision par le Président de la République en faveur du budget de la Défense nationale. Celui-ci disposera, en 2014 comme en 2013, de 31,4 milliards d’euros. Cet arbitrage est important parce qu’il signifie que la France en renonce pas à l’avantage comparatif sans égal que constitue, en Europe, un outil de défense performant.
J’ai assez d’expérience pour savoir que le ministère du Budget cherchera à reprendre d’une autre main ce qu’il a été obligé de concéder au Président de la République. J’entends parler de vente des participations publiques dans les entreprises de défense. Cette orientation me paraît très inquiétante. L’Etat doit rester présent dans le capital des grandes entreprises de défense sinon il n’y aura plus aucun frein pour la financiarisation de ces entreprises et leur soumission à des logiques venues d’ailleurs. J’appelle les autorités de l’Etat à garder sur ce sujet la plus grande vigilance.
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défense
Dépêche AFP, dimanche 7 avril 2013, 23h32.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC) s'est félicité dimanche soir du "grand bon sens" des Alsaciens qui ont rejeté le projet de fusion de leurs collectivités.
"Comme les Corses en 2003, les Alsaciens , dans leur grand bon sens, ont rejeté un projet visant à supprimer les départements, unité de base de la République française depuis 1791", a déclaré à l'AFP le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen. Selon lui, "les Français sont attachés aux départements par plus de deux siècles d'histoire. Ils y voient à juste titre un échelon de proximité que la région ne sera jamais, ainsi que le symbole de l'unité française". ActualitésJean-Pierre Chevènement était l'invité de Public Sénat, jeudi 3 avril 2013, pour exprimer sa position lors du débat au Sénat sur le "mariage pour tous".
Verbatim Express:
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mariage homosexuel
Dépêche AFP, jeudi 28 mars 2013, 23h34.
L'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC) a estimé jeudi après l'interview de François Hollande que le président de la République avait témoigné d'une confiance en lui "inentamée".
"Apaisement a été le maître-mot de l'intervention du président de la République, sa confiance en lui est inentamée", a déclaré à l'AFP le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen. "Le président de la République a eu le mérite de dire que la France ne maintiendra pas l'objectif d'un déficit réduit à 3% du PIB en 2013. François Hollande a reconnu les risques d'éclatement qui menacent l'Europe mais il devra faire preuve de détermination face aux politiques récessionnistes promues par la Commission européenne et Angela Merkel", a dit le sénateur du Territoire-de-Belfort. "Sur toute une série de sujets le président de la République a opéré par glissement: la défense, les allocations familiales, les retraites, la transmission des entreprises, la Syrie", a-t-il ajouté. Jean-Pierre Chevènement a également salué le maintien des crédits de la défense "qui est une bonne nouvelle". "Reste à savoir si les 30 milliards d'euros seront préservés en valeur ou en volume", selon lui. "Ceux qui reprochent à François Hollande de ne pas avoir pris la mesure de la crise, l'ont-ils prise eux-mêmes? Non, à l'évidence car l'immense majorité de nos dirigeants politiques n'ont pas vu les conséquences du choix de la monnaie unique qu'ils ont fait ensemble en 1992", a-t-il déclaré. Question d’actualité de Jean-Pierre Chevènement à Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances concernant Chypre, Sénat, jeudi 28 mars 2013.
Monsieur le Ministre,
M. Dijsselbloem, Président de l’Eurogroupe, a proposé, le 16 mars dernier, de faire payer tous les déposants des banques chypriotes. Cette proposition, adoptée à l’unanimité par les différents pays membres de la zone euro, a dû être retirée parce qu’elle portait atteinte à la garantie des dépôts inférieurs à 100 000 euros. Une seconde décision a dû être prise exemptant les comptes inférieurs à 100 000 euros, mais non moins arbitraire pour le reste, imposant par exemple à Chypre une profonde restructuration bancaire et en particulier la fermeture de la deuxième banque du pays, la banque Laïki. Des pertes égales à 30% ont été imposées aux autres déposants. M. Dijsselbloem a déclaré au Monde, je cite : « Ceux qui ont pris des risques doivent en assumer la responsabilité. Les déposants, les actionnaires et les créanciers obligataires des banques doivent être associés à leur restructuration ». Ce message a un sens : les pays les plus riches de la zone euro veulent limiter la contribution du Mécanisme européen de stabilité. On nous dit que Chypre n’est pas « un cas d’école ». Mais ce qui a été fait pour Chypre ne pourra-t-il pas inspirer le traitement appliqué à d’autres pays qui, à travers leur dumping fiscal, jouent le rôle de paradis fiscal au sein de la zone euro ? Le risque de fuite des capitaux n’a-t-il pas été sous-estimé ? Première question donc, Monsieur le Ministre : Jusqu’où l’Eurogroupe peut-il imposer à un pays le changement de son modèle économique ? Les actes du colloque du 21 janvier 2013 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
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