Dépêche AFP, mardi 10 septembre 2013, 17h46.
Les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue ont demandé lundi au ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, dans une lettre commune, des explications sur un "fichier" que le Quai d'Orsay aurait communiqué au journal Le Monde concernant l'usage par des élus de leur réserve parlementaire.
Dans son édition datée de dimanche-lundi, Le Monde affirmait s'être vu communiquer par le ministère des Affaires étrangères un fichier détaillant les versements de députés et sénateurs en faveur de programmes de développement ou relatifs à l'action extérieure de la France. Pointant du doigt l'utilisation par certains élus de leur réserve parlementaire 2011 ou 2012 pour financer leurs propres associations, le journal citait MM. Hue, président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), et l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. "J'observe que M. Giscard d'Estaing, M. Hue et moi-même avons en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes miliaires envers la Syrie", a affirmé M. Chevènement dans un communiqué. "En aucun cas, a-t-il protesté, je n'ai utilisé ma réserve parlementaire pour financer la Fondation Res Publica" comme l'écrit Le Monde.
le 10 Septembre 2013 à 19:03
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Commentaires (3)
Le journal Le Monde, dans son édition du dimanche 08 septembre, a publié une information inexacte.
En aucun cas je n’ai utilisé ma réserve parlementaire pour financer la Fondation Res Publica. Celle-ci est une fondation reconnue d’utilité publique ; un Commissaire du Gouvernement siège à son Conseil d’Administration, et ses comptes sont examinés par un Comité d’Audit et certifiés par un Commissaire aux Comptes. J’observe que M. Giscard d’Estaing, M. Hue et moi-même avons en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes militaires envers la Syrie. Il me parait peu croyable que le Ministère des Affaires étrangères ait pu communiquer de son propre chef un quelconque fichier au Monde. Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica Jean-Pierre Chevènement était l'invité d"Europe 1, jeudi 5 septembre 2012. Il répondait aux questions de Thomas Sotto.
Verbatim express :
Intervention de Jean-Pierre Chevènement, dans le cadre du débat sur la situation en Syrie au Sénat, le 04 septembre 2013.
Monsieur le Ministre,
Les circonstances nous donnent un peu de temps pour la réflexion. Sachons utiliser ce répit pour éviter des décisions précipitées qui pourraient s’avérer funestes. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous exprimer ainsi qu’au Président de la République ma préoccupation, et cela dès juin 2012, quant à la définition de notre politique vis-à-vis de la Syrie. Je n’exprime pas ma seule préoccupation. Elle est aussi celle de Robert Hue et de plusieurs sénateurs du groupe Rassemblement Démocratique Social et Européen (RDSE). En fait nous avons hérité de cette orientation politique. Quand vous êtes arrivé au Quai d’Orsay, notre ambassade à Damas avait déjà été fermée. De même l’exigence, avant toute transition, du départ d’Assad, déclaré assassin de son peuple, affaiblissait toute démarche de négociation visant à faire pression sur le régime de Damas. En réalité, c’est la nature même de la guerre engagée en Syrie qui faisait et fait encore problème aujourd’hui. C’est une guerre civile et plus que cela une féroce guerre interconfessionnelle. Assad, dictateur brutal, défend les prérogatives d’une minorité, celle des Alaouites qu’il sait soutenus par d’autres minorités, chrétiennes par exemple mais aussi par une fraction de la majorité sunnite qui a longtemps bénéficié de la stabilité des courants d’affaires. Les actes du colloque du 17 juin 2013 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Dépêche AFP, dimanche 1er septembre 2013, 04h31.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), estime, dans un entretien au Parisien Dimanche, que "la France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion" en Syrie.
"Je ne pense pas que la France a intérêt à entrer dans une guerre de religion", déclare l'ancien ministre de la Défense. Pour le sénateur du Territoire de Belfort, "il eût mieux valu privilégier une posture de négociations et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s'opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire". Concernant les hésitations du président américain sur d'éventuelles frappes, M. Chevènement pense qu'"une erreur a été commise par le président Obama quand il a déclaré, en août 2012, que l'emploi de l'arme chimique serait une ligne rouge conditionnant une intervention occidentale". "Il s'est piégé lui-même", selon lui. "Autrefois, il y avait le droit. Aujourd'hui, on a remplacé le droit par la morale. Et de morale, on passe à la punition", a-t-il jouté. Interrogé sur sa position vis-à-vis d'éventuelles frappes, Jean-Pierre Chevènement affirme être "prudent" et souhaite "absolument privilégier les voies de la paix".
Mots-clés :
syrie
Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien dimanche, 1er septembre 2013, propos recueillis par Philippe Martinat.
Le Parisien: Vous attendiez-vous à une telle escalade de la tension internationale sur la Syrie?
Jean-Pierre Chevènement: J’ai toujours été inquiet au sujet de la Syrie. J’avais d’ailleurs exprimé ma préoccupation à François Hollande et à Laurent Fabius dès le mois de juin 2012 quant à la définition de notre politique. Selon moi, il eût mieux valu privilégier une posture de négociation et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s’opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire avec, à l’arrière-plan, une rivalité entre sunnites et chiites. Je ne pense pas que la France ait intérêt à entrer dans une guerre de religion. Vous jugez notre diplomatie imprudente? Je m’étais inquiété de la formulation « Bachar doit partir », calquée sur celle employée naguère par Alain Juppé : « Kadhafi doit partir. » Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec le président de la République et avec le ministre des Affaires étrangères. Je pense qu’il n’y a pas de solution militaire, il ne peut y avoir qu’une solution politique. Celle-ci doit intervenir avec l’ensemble des parties prenantes du conflit, ce qui suppose le respect de la légalité internationale, car c’est dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU que ces négociations peuvent être menées. En tout cas, j’ai clairement privilégié cette ligne de la négociation et j’ai beaucoup regretté qu’Alain Juppé ait fermé l’ambassade de France à Damas en mars 2012 : il y a une continuité, si je puis dire… Dépêche AFP, samedi 24 août 2013, 17h47.
Jean-Pierre Chevènement (MRC) conseille à Cécile Duflot, qui a détourné sa formule sur le ministre qui démissionne ou "ferme sa gueule", d'"apprendre le sens de l'Etat" qui lui fait défaut aujourd'hui, juge-t-il.
L'ancien candidat à l'Elysée était interrogé par l'AFP sur la sortie de la ministre du Logement qui a fait florès aux journées d'été de son parti , en lançant : "Une ministre, ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas". Qu'en pense l'auteur de la formule originelle ("Un ministre, ça ferme sa gueule. S'il l'ouvre, il quitte le gouvernement") ? En voyage en Russie, il a tranché : "Il y a le principe de la solidarité gouvernementale". Au nom de l'Etat, "on doit s'exprimer autant que possible en manifestant son unité. C'est une condition de l'efficacité". "Un ministre peut avoir des divergences", a observé le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen. "Mais il ne doit démissionner que si ces divergences ont un caractère stratégique". |
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