Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de C à dire sur France 5, lundi 12 septembre 2011. Il répondait aux questions d'Axel de Tarlé.
Verbatim express :
Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission "les Grandes Gueules" sur RMC, lundi 12 septembre 2011. Il répondait aux questions d'Alain Marschall et Olivier Truchot.
Jean Pierre Chevènement - Grandes Gueules RMC 12/09 (18.34 Mo)
Verbatim express
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité jeudi 8 septembre 2011 du 22h de Public Sénat. Il répondait aux questions de Sonia Mabrouk.
Verbatim express
Dépêche AFP, jeudi 8 septembre 2011, 19h33.
Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a jugé jeudi que la règle d'or budgétaire était en fait une "règle d'airain" qui aurait, si elle était adoptée, des "effets déflationnistes".
L'ancien ministre a été reçu jeudi après-midi par François Fillon qui a entamé la veille une série de "consultations" sur la "règle d'or" budgétaire, après quoi le chef de l'Etat décidera de convoquer ou non les parlementaires en Congrès pour se prononcer sur cette règle. "J'ai expliqué au Premier ministre que la règle d'or, qui est pour moi une règle d'airain, aurait inévitablement des effets déflationnistes, qu'elle était très rigide, qu'elle nous conduirait à mettre le doigt dans le fédéralisme budgétaire qui serait en réalité un carcan coercitif", a déclaré à la presse M. Chevènement. "Je pense que les peuples accepteraient difficilement ses conséquences, on peut l'accepter du point de vue de l'effet d'annonce mais une fois qu'on met le doigt dans cet engrenage, il faut savoir où cela conduit", a conclu M. Chevènement, qui n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2012. Agenda et médiasEntretien paru dans le Nouvel Observateur du 8 septembre 2011.
Jean-Gabriel Fredet (Nouvel Observateur) - Après avoir encensé la mondialisation, on porte aux nues maintenant la « démondialisation ». Qu’en pensez vous ?
Jean-Pierre Chevènement: La crise de la mondialisation financière nous oblige à réfléchir sans tabous. En 2008, l’opinion a découvert que la théorie de l’efficience des marchés relevait du mythe et que nous vivions dans un système hyper-spéculatif , excessivement globalisé, favorisant des mouvements d’amplification irrésistibles. Dans le même temps, les Français ont pris conscience du déclassement de l’Europe et du rétrécissement de leur industrie qui ne représente plus que 13% de notre valeur ajoutée aujourd’hui. Dès lors, si le mot de « démondialisation » a l’inconvénient de suggérer qu’on pourrait revenir en arrière, il réintroduit l’idée que l’on peut corriger les excès d’une mondialisation « biaisée » et revenir sur les excès du néolibéralisme. Nicolas Baverez: Avant de juger, les faits. La mondialisation n’est ni « heureuse » ni « malheureuse », c’est un fait historique, le grand principe du XXI° siècle. Elle procède de trois mouvements. L’universalisation du capitalisme d’abord qui a fait entrer l’humanité dans l’âge d’une histoire commune à défaut d’être convergente. Ensuite la multipolarité, synonyme de désoccidentalisation du monde. Au-delà de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de la Russie, pointe une deuxième vague d’émergents - Indonésie,Turquie, Afrique du sud- qui fait basculer le centre de gravité du monde et met fin au monopole de l’histoire détenu par l’Occident. Ce système multipolaire est enfin profondément hétérogène tant du point de vue des valeurs que des cultures ou des institutions. Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Causeur n°39, septembre 2011.
La France est un pays dont la base industrielle s’est rétrécie (30 % de la valeur ajoutée en 1982, 13 % aujourd’hui) et dont le commerce extérieur est presque aussi gravement déficitaire que celui des Etats-Unis (70 milliards d’euros en 2011 pour la France – 600 milliards de dollars pour les Etats-Unis).
Le discours sur l’endettement public de la France (1 650 milliards d’euros, soit 85 % du PIB) peut être trompeur. Il est dans la moyenne de la zone euro (85 %). L’endettement public des Etats-Unis atteint, lui, 100 % du PIB. Celui du Japon 200 %. Ce qui rend le problème de la dette publique française préoccupant, c’est sa détention, à près des deux tiers, par des « non-résidents » : on s’étonnera que les ménages français, relativement peu endettés et dont l’épargne est abondante (16 % du revenu), ne soient pas admis à souscrire aux émissions de dette publique : ce privilège est réservé aux banques … Si on veut prendre une vue d’ensemble, la France n’est pas débitrice à l’égard du reste du monde. Elle est même créancière nette. Par exemple, nos investissements à l’étranger, qui étaient de 82 milliards, en 1982, atteignent 1 600 milliards d’euros aujourd’hui. Le patrimoine global français atteint 10 000 milliards d’euros, soit cinq fois le revenu national annuel, un record historique : mais il s’agit pour plus de moitié de la valeur estimée au prix du marché des patrimoines immobiliers. Ce niveau record ne doit pas faire illusion : il traduit surtout l’intensité de la spéculation immobilière depuis une trentaine d’années. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Julien Arnaud sur LCI, lundi 5 septembre 2011.
Verbatim Express :
Tribune de Jean-Pierre Chevènement, Libération, 5 septembre 2011.
L’Ecole française est en panne. Ce phénomène n’est pas nouveau. Depuis 1995, la proportion des élèves atteignant le niveau du bac stagne autour de 68-69%. Plus grave, le nombre d’élèves "décrocheurs" touche environ un cinquième des effectifs. Chaque année, 150 000 jeunes sortent du système éducatif sans véritable qualification. Les statistiques comparatives de l’OCDE dites PISA, montrent une lente régression du système éducatif français en trois domaines : la langue, les maths et les sciences. Cette panne est le symptôme du délitement de l’Ecole républicaine dont les valeurs (savoir, effort, autorité des maîtres) ont cessé d’être portées depuis déjà fort longtemps.
Ma critique va au-delà des suppressions de postes. Elle touche à la fois l’indifférence que la Droite manifeste à l’égard de l’Ecole publique et les dérives des pédagogies qui, au prétexte de laisser les élèves "construire leur savoir", les abandonnent en fait à l’obscurantisme. Jadis fer de lance de "la lutte contre l’ignorance", l’Ecole devient "lieu de vie", ouverte à tous les vents. Il est nécessaire de réagir. Bien entendu, on ne relèvera l’Ecole de la République qu’avec la République elle-même. L’Ecole doit être remise au centre de la société et les enseignants, convaincus qu’ils font le plus beau métier du monde, au service de valeurs toujours jeunes : celles de la République. |
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