Discours de Jean-Pierre Chevènement lors du Congrès de Paris du Mouvement Républicain et Citoyen, dimanche 16 décembre 2012.
Chers camarades,
Le MRC est plus qu’un parti politique. C’est d’abord un courant d’idées ancré dans 40 ans d’histoire politique française depuis le Congrès d’Epinay en 1971. C’est un superbe logiciel, rarement pris en défaut. Bref, c’est une boussole, indispensable à la gauche et à la France car il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port. Quelle capacité avons-nous d’influer dans la vie politique française ? D’abord parler le langage de la vérité qui, par principe, est celui de l’intérêt général. Combattre la facilité, celle du mensonge triomphant qu’ânonnent ceux qui se soumettent par principe aux puissants. Être libres, être citoyens, être Français, c’est-à-dire hommes et femmes de caractère, francs comme l’est le nom de notre pays. Nous devons retrouver la « grande vue », la vue générale, qui nous permettra de sortir la France de l’ornière. Depuis la fin du communisme et le choix fait par la Chine du marché mondial, la France et l’Europe ont perdu la rente de situation sur laquelle elles avaient vécu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À la faveur de la globalisation libérale, de nouvelles puissances ont émergé, quelquefois milliardaires en hommes, qui maîtrisent la technologie, développent une croissance rapide et montrent une ambition conquérante.
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Rédigé par Chevenement.fr le 19 Décembre 2012 à 19:27
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Dépêche AFP, vendredi 14 décembre 2012, 13h27
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), juge dans une interview au journal Le Monde daté de samedi que le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales est "une question marginale".
"Arrêtons d'enflammer la France avec des questions marginales", déclare le sénateur du Territoire de Belfort pour qui "la direction du PS sait que le droit de vote des étrangers aux élections locales ne se fera pas". "La bonne solution, c'est la naturalisation en vue de l'intégration. Il faut faciliter les conditions d'accès à la nationalité française. C'est ce qu'a entrepris Manuel Valls", ajoute M. Chevènement. "Ces réformes dites sociétales sont trop souvent le cache-misère d'une insuffisante prise en compte des questions économiques et sociales", juge Jean-Pierre Chevènement qui demande à François Hollande de se "mobiliser sur l'essentiel et ne pas s'égarer sur les chemins de traverse". Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Monde, vendredi 14 décembre 2012.
Le Monde : Pensez-vous que le gouvernement s’est "couché" devant Mittal à propos de Florange ?
Jean-Pierre Chevènement : Il y avait trois solutions possibles. La première, c’était la nationalisation partielle, celle du seul site de Florange. Cela posait des problèmes d’approvisionnement et de débouchés, en fait maîtrisés par Mittal. La deuxième, c’était la nationalisation intégrale d’ArcelorMittal qui avait un sens car la sidérurgie est une industrie de haute technologie dont la France ne peut se désintéresser. Mais le risque aurait été moins financier que politique : la France doit continuer à pouvoir emprunter à des taux très bas. Le Premier Ministre a choisi une la troisième solution, celle d’un accord avec Mittal pour préserver l’emploi. C’est une solution à minima, je le concède, mais elle préserve l’avenir. Arnaud Montebourg a-t-il eu raison de parler de nationalisation ? Oui, il était dans son rôle. Il a agi avec panache. C’est son style. Ce qu’il a dit a contribué à amener Mittal à assouplir sa position. Vous ne lui conseillez donc pas d’appliquer la « jurisprudence » Chevènement de 1983, à votre départ du gouvenrement : "Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l’ouvrir, ça démissionne"? J’aurais eu mille raisons de démissionner quand j’ai été ministre. Je ne l’ai fait qu’à trois reprises, et chaque fois parce qu’ un intérêt essentiel était en jeu. Là, c’est différent : il y a un désaccord sur un dossier. Un arbitrage été rendu. Tant que l’essentiel n’est pas en jeu, un ministre doit privilégier l’image de cohérence du gouvernement auquel il appartient. Qu’appelez-vous l’essentiel ? La décision qu’a prise le gouvernement après la remise du rapport Gallois -traiter à bras le corps le problème de la compétitivité de l’économie française. Intervention de Jean-Pierre Chevènement devant l'Académie des Sciences Morales et Politiques, lundi 3 décembre 2012.
Les « révolutions arabes » ont surpris. Elles ont été saluées, dès le départ, avec d’autant plus de ferveur par l’opinion publique occidentale que celle-ci ne les avait pas vu venir.
L’enthousiasme qu’elles ont, d’emblée, suscité plonge ses racines dans une certaine mauvaise conscience, celle d’une trop longue tolérance à l’égard de régimes autoritaires et corrompus, vus comme un moindre mal pour des peuples considérés comme trop arriérés pour accéder à la démocratie. Or, brusquement, ces sociétés se réveillaient. Leur développement entrait en contradiction avec des régimes qui accaparaient le pouvoir depuis trop longtemps et dont la légitimité s’était érodée au fil du temps. Une vision quelque peu euphorisante s’est alors développée, celle d’un « printemps arabe » surgi au cœur de l’hiver 2011. A travers lui, les peuples arabes allaient rejoindre un mouvement universel vers la démocratie qu’avaient parcouru avant eux d’autres peuples, ceux d’Amérique latine, d’Europe du Sud puis de l’Est, après la chute du Mur de Berlin, voire d’Afrique. Vision idéalisante, à coup sûr, car beaucoup de ces peuples avaient déjà connu la démocratie. Pour l’essentiel, les « révolutions arabes » entendent non pas « restaurer », mais « instaurer » la démocratie, avec, en Tunisie, un mot d’ordre qui vaut marque de fabrique : « Dégage ! ».
Jean-Pierre Chevènement a été désigné, dans le cadre de la diplomatie économique mise en œuvre par le gouvernement, comme représentant spécial de la France pour la Russie.
Dans sa lettre de mission, le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, lui demande d’œuvrer pour une mobilisation des acteurs français publics et privés en faveur des relations politiques, économiques, commerciales, scientifiques et culturelles entre la France et la Russie. Monsieur Chevènement rencontrera demain à Matignon, aux côtés du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, le Premier Ministre russe, Dimitri Medvedev. Il se rendra à Moscou de 4 au 8 décembre. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité du 22h de Public Sénat, mercredi 14 novembre 2012. Il répondait aux questions de Sonia Maabrouk.
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Carnet de Jean-Pierre Chevènement
François Hollande a parlé en Président de la République en demandant aux Français de "faire nation" pour refuser ensemble le décrochage productif.
J’ai trouvé le Président de la République très convaincant sur le dialogue social. Il a souligné, à juste titre, l’importance capitale de la négociation sur la sécurisation de l’emploi. Un nouveau climat social, en France, est la condition de la réussite collective. A cet égard, la récession qui pointe en Europe est un risque à conjurer sans tarder. Or, s’agissant de la réorientation de l’Europe, il y a encore beaucoup de choses à faire. J’approuve l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses mais le retour à la croissance doit s’organiser à l’échelle européenne et mondiale. Il n’y aura de chemin que s’il y a une volonté partagée, notamment entre la France et l’Allemagne. S’agissant de l’Algérie, le Président de la République a montré toute l’importante de son prochain voyage pour mettre sur « orbite haute » la relation franco-algérienne. L’hommage que le Président de la République a rendu à Jean-Marc Ayrault sonnait juste. C’est un gage de solidarité et donc de réussite pour le pays tout entier. La position qu’il a prise sur le droit de vote des étrangers aux élections locales me paraît réaliste. Elle doit conduire à ouvrir plus largement l’accès à la citoyenneté française pleine et entière pour ceux qui le souhaitent. Jean-Pierre Chevènement était l'invité du Rendez-vous RFI - France 24, jeudi 8 novembre 2012. Il répondait aux questions de Roselyne Febvre et Frédéric Rivière
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