Verbatim express
- A propos de l'assassinat de Jacques Nacer, président de la CCI de Corse-du-Sud : Cet assassinat, qui s'ajoute à tant d'autres, est le résultat de la démission de tous les gouvernements depuis très longtemps. Il fallait maintenir un cap clair qui était l’État de droit. Il n'y avait pas d'autre réponse au déchaînement de cette violence imbécile qui prend en otage tout l'île.
- Il y a une porosité entre l'indépendantisme et le grand banditisme que d'autres que moi ont dénoncé il y a longtemps, en particulier deux indépendantistes en 2000 : Santoni et Rossi. Ils l'ont d'ailleurs payé de leur vie.
- J'attends du gouvernement qu'il soit ferme et qu'il ne ressuscite pas une nouvelle mouture du statut de la Corse. Si on veut rouvrir le débat institutionnel, ce sera à nouveau un signe de faiblesse.
- Il faut que les consignes soient fermes, tant pour la police que la justice, et que l'on mette en place des gens qui aient quelque chose dans le "buffet".
- Je dis tout haut ce que tout le monde devrait penser si on apprenait aux gens à penser. Mais pour leur apprendre à penser, il faut leur dire la vérité.
- Au sujet des regrets de Manuel Valls sur ses propos à l'Assemblée : On peut tourner la page. Manuel Valls avait seulement voulu rappeler que c’était sous l'ancien gouvernement que nous avions eu l'affaire Merah. Cependant, cela ne méritait pas d'être concentré en une petite phrase qui pouvait effectivement prêter à procès d'intention.
- François Hollande donne un coup de pouce aux entreprises pour qu'elles investissent dans la recherche, l'innovation, pas pour distribuer des dividendes.
- Le rapport Gallois a formulé un diagnostic clair, lucide, convaincant de ce qu'est la perte de compétitivité de l'économie française. Nous sommes passés de 5,5% du commerce mondial à 3,3% en 10 ans. Le commerce extérieur, véritable baromètre de cette compétitivité, dépasse les 70 milliards d'euros de déficit.
- François Hollande prend les moyens de remonter cette pente. Est-ce que cela suffira ? En temps ordinaire, nous aurions dévalué. On ne peut plus le faire à cause de la monnaie unique, qui est une erreur, je l'ai dit souvent.
- Nous aurons beaucoup de mal à remonter la pente car la politique mise en œuvre sous l'impulsion de Mme Merkel est une politique récessionniste dont on voit les effets en Europe.
- Nous sommes dans une phase de décélération économique et il faudrait que l'Allemagne, qui a un excédent de pratiquement 160 milliards, donne le signe de la reprise économique sous forme d'augmentation de salaires par exemple. Quant au niveau européen, il faudrait une politique monétaire plus audacieuse.
- Le bon compromis entre la France et l'Allemagne implique de cette dernière un effort de solidarité mais également un effort de relance pour entraîner la cohorte européenne. L’Allemagne est la locomotive. Nous aimerions qu'elle ne s’entête pas dans une politique de surcompétitivité mais qu'elle fasse un peu respirer l'Europe, dont elle a besoin.
- Sur le "mariage pour tous" : A mon avis, le PACS résout quasiment tous les problèmes qui se posent aux homosexuels.
- Je me place du point de vue de l'enfant. Pour faire un enfant, il faut un père et une mère. Il ne faut pas troubler un certain nombres de repères valables pour toute la société. Par conséquent, si on peut modifier le PACS sur tel ou tel point qui ferait problème, j'y suis favorable.
- Les réformes sociétales ne doivent pas détourner de l'essentiel : le chômage, redonner à la France de la compétitivité.
- A propos du droit de vote des étrangers : Je pense que le véritable but, c'est l'intégration, c'est de permettre aux étrangers qui vivent en France de se sentir pleinement citoyens. Je suis donc partisan de faciliter les naturalisations pour ceux qui le souhaitent, aussi largement que possible. On ne doit pas couper la citoyenneté en tranches.
- Concernant la relation entre la France et l'Algérie : Il faut prendre conscience de ce qu'a été cette relation très dure mais en même temps exceptionnelle. Nous devons mettre sur orbite haute la relation entre la France et l'Algérie et je suis persuadé que François Hollande saura trouver les mots pour cela.
- Je parle de "conscience partagée". Je préfère cela à des mots qui peuvent être mal compris.