Contribution de Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, Livre à paraître.
Happés par le « court termisme » et affolés par l’instantanéité, notre civilisation disparaitrait sans le ressourcement dans la longue durée, c’est-à-dire dans l’Antique, ce passé principiel. Comment notre civilisation pourrait-elle encore nourrir un projet et l’envie d’un bel avenir, si elle laissait se tarir ses sources les plus profondes ? On définit souvent la civilisation occidentale comme « judéochrétienne ». Et certes on connaît peu de civilisations qui n’aient été, ou ne soient soutenues, par une religion, chrétienne, islamique, hindouiste, bouddhiste, etc.
S’il n’est nullement dans mon propos de vouloir diminuer ce que la civilisation occidentale doit à l’Ancien et au Nouveau Testaments, j’observerai cependant que la deuxième religion de France, l’Islam, si elle n’ignore ni Moïse ni Jésus, vise cependant à « clore le cycle des prophéties ». Ce n’est pas une modeste ambition. Nous nous en accommoderons, dans notre société sécularisée et d’abord par la compréhension de ce que le Christianisme et l’Islam se sont développés, depuis quinze siècles, dans une si profonde interaction que ce dernier, lui aussi, fait désormais partie de notre identité moderne. Il est encore plus décisif que les musulmans déclarent s’accommoder de la laïcité et ainsi admettre le principe de l’autonomie du jugement individuel, contribuant à une lecture ouverte de leurs textes sacrés et à l’émergence d’un Islam de progrès. L’identité républicaine de la France puise à d’autres sources que la source vetero ou néotestamentaire. Faut-il rappeler à nos concitoyens que les sources de notre civilisation ne sont pas seulement à Jérusalem mais aussi à Athènes et à Rome ? C’est la mission de l’Ecole républicaine de transmettre cet héritage. Les actes du colloque du 29 mai 2017 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
J'apprends avec beaucoup d'émotion la mort de Gonzague Saint Bris.
Les lettres françaises perdent un écrivain talentueux, un historien soucieux de faire revivre les personnages les plus divers illustrant l'histoire de la France. Nous perdons aussi un infatigable animateur de la culture, celui de la Forêt des Livres. Pour ma part je perds un ami.
J'apprends avec peine le décès de Nicole Bricq.
Elle a été une militante socialiste engagée au sein du Ceres. Devenue parlementaire puis ministre, elle a montré de remarquables qualités de compétence et de travail. J'assure sa famille et ses proches de ma profonde affection.
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nicole bricq
Une tribune de Jean-Pierre Chevènement et Patrick Quinqueton, parue dans Le Monde, édition des 23 et 24 juillet 2017.
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