Dépêche AFP, jeudi 24 novembre 2011, 16h03.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle française, a dénoncé jeudi dans le sommet Allemagne-France-Italie à Strasbourg la manifestation que l'Europe entrait dans un "espace disciplinaire".
Le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti "vont aborder la question du fédéralisme budgétaire purement coercitif, avec plafond de ressources, plancher de recettes, avertissements, amendes, traduction devant la cour de justice", a dit M. Chevènement à la presse lors d'une visite à Toulouse. "Personnellement, je combattrai cette conception d'un fédéralisme qui n'a rien de redistributeur, qui est un fédéralisme qui débouche sur un espace disciplinaire", a-t-il ajouté. M. Monti n'est en fait qu'un "gouverneur" que "M. Sarkozy et Mme Merkel se proposaient même d'aller installer", a dit M. Chevènement. "Nous entrons dans un espace disciplinaire (..) où notre budget est fait à Bruxelles", a-t-il dit, en posant la question: "Qu'est-ce que c'est qu'une démocratie où le Parlement ne vote plus le budget?"
Rédigé par Chevenement.fr le 24 Novembre 2011 à 16:18
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Dépêche AFP, jeudi 24 novembre, 15h50.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle, a ironisé jeudi sur les relations compliquées entre les prétendants socialiste et écologiste, François Hollande et la "fée verte" Eva Joly.
"Je souhaiterais que la fée verte continue d'inspirer Verlaine et pas François Hollande", a dit M. Chevènement à la presse à Toulouse. Il faisait référence à l'absinthe, aussi appelée "fée verte", dans laquelle de grands artistes comme le poète Paul Verlaine cherchaient l'inspiration au 19ème siècle. Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et sénateur du Territoire de Belfort n'a pas été tendre avec l'accord récemment conclu entre le PS et Europe écologie - les Verts pour 2012. "Quand je lis le texte de l'accord PS-Verts, je sursaute sur beaucoup de points, par exemple l'européanisation du siège permanent de la France à l'Onu; ça ne tient pas debout", a-t-il dit. Néanmoins, "quel que soit le je ne sais qui" auquel François Hollande serait opposé au second tour de la présidentielle, M. Chevènement votera Hollande s'il est bien au second tour. "Mais j'aimerais que, si c'était moi, Hollande aussi me soutienne", a-t-il ajouté. Interrogé sur la possibilité qu'il retire sa candidature au profit du candidat socialiste, M. Chevènement a rappelé avoir dit qu'il était "candidat pour faire bouger les lignes. Pour le moment, elles bougent, mais pas dans le bon sens. Donc il faudra redresser tout cela, je le dis en toute amitié". Dans l'éventualité où les "lignes" bougeraient à sa convenance à gauche, il a rappelé qu'il avait retiré sa candidature à la présidentielle de 2007 "sur la base d'un accord politique". M. Chevènement dit avoir recueilli presque 300 signatures pour sa candidature. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Mardi Politique sur RFI, mardi 22 novembre 2011. Il répondait aux questions de Clarisse Vernhes (RFI), Roselyne Febvre (France 24), Acacio Pereira (20 Minutes) et Saïd Mahrane (Le Point)
Verbatim express
Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement à La Voix du Nord, 22 novembre 2011.
Êtes-vous déçu de ne pouvoir visiter Arc International ?
Jean-Pierre Chevènement: Je ne vais tout de même pas aller voir un show room (la boutique de la cristallerie) , alors que je suis reçu dans toutes les usines de France. C'est une politique de communication à très courte vue. Pourquoi avez-vous choisi la réindustrialisation comme thème de campagne ? En trente ans, nous avons perdu la moitié de notre base productive. Arques est un exemple de la désindustrialisation qui nous frappe, passant de 12 000 employés en 2008 à 6 000 aujourd'hui. Je fais un grand parallèle entre la chute de l'industrie et la surélévation de l'euro trop cher qui pèse sur la compétitivité de nos entreprises, les pousse à cet ailleurs, comme des usines aux Émirats arabes unis en payant à très bas coût des ouvriers indiens. Une France sans usines, c'est la fin de la France. Vous accusez l'euro et l'Europe, n'est-ce pas caricatural ? Tous nos derniers gouvernements ont soutenu le traité de Maastricht. C'est le moment de remettre un moteur dans la zone euro par le biais de la Banque centrale européenne. Et si l'Allemagne ne veut pas, nous devrons garder l'euro comme monnaie commune et non plus comme monnaie unique. On reprend les monnaies nationales et on garde l'euro pour les grands échanges. Je suis pour une Europe confédérale à géométrie variable en me basant sur quatre repères : monnaie moins chère, croissance, souveraineté budgétaire et Europe réaliste. Une tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans Le Monde, édition du 22 novembre 2011.
Si je sais gré à François Hollande d'avoir tenu bon sur la poursuite de la construction du réacteur EPR de Flamanville qui conditionne les exportations françaises vers la Grande-Bretagne, la Chine, l'Inde, etc., comment ne pas s'alarmer de la volonté des Verts de condamner l'usine de retraitement de la Hague, la fabrication du combustible mox nécessaire à nos réacteurs et de fermer le laboratoire de stockage des déchets retraités de Bure, etc. La logique des Verts est claire : c'est la "sortie du nucléaire". C'est le triomphe du dogmatisme. Mais quelle cohérence y a-t-il à vouloir, en pleine crise, fermer vingt-quatre réacteurs qui marchent, bref à se priver du tiers de notre potentiel de production électrique ?
Cette mesure coûterait au moins 250 milliards d'euros qu'il faudra bien trouver dans le budget de l'Etat, des entreprises et chez les contribuables. Outre le démantèlement de réacteurs qui marchent, il faudrait construire un nombre équivalent de nouvelles centrales thermiques, subventionner des énergies renouvelables, moderniser notre réseau électrique afin de répondre aux contraintes d'une production plus complexe et plus intermittente, sans parler du coût social de telles mesures. Casser une infrastructure très rentable (le nucléaire) et la remplacer par une autre, plus polluante et moins rentable (gaz, charbon, énergies renouvelables) entraînera une augmentation du prix de l'électricité de 40 % à 50 %. Les chiffres sont têtus et connus. Le coût du MW/h du parc nucléaire français est de 42 euros (chiffre inscrit dans la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité en France de 2011). Le gaz revient entre 60 et 70 euros/MWh (le prix du gaz va progresser dans l'avenir). Le coût de l'éolien terrestre s'élève à 90 euros/MWh, l'éolien marin est à 150 euros/MWh et le solaire photovoltaïque à 250 euros/MWh. Seul le charbon est aussi compétitif que le nucléaire mais il est beaucoup plus polluant. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de la matinale de Canal+ lundi 21 novembre 2011. Il répondait aux questions de Caroline Roux.
Verbatim express
ActualitésDépêche AFP, samedi 19 novembre 2011, 14h19.
Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belford et candidat à la présidentielle, a annoncé samedi à l'AFP avoir demandé à son avocat de "saisir la justice à l'encontre" de la ville de Paris à qui il reproche de "nourrir la polémique" sur son appartemant parisien.
"J'ai demandé à mon avocat de saisir la justice à l'encontre de mon bailleur", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), en accusant la "ville de Paris de nourrir contre lui une polémique au sujet d'un appartement" qu'il loue dans la capitale.
Mots-clés :
logement
Dépêche AFP, samedi 19 novembre 2011, 13h52.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle et président d'honneur du MRC, a exprimé samedi auprès de l'AFP, ses "très fortes inquiétudes" à propos de l'accord conclu entre le PS et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour 2012.
Cet accord prévoit notamment "un siège européen" comme membre permament du Conseil de sécurité des Nations Unies. Les cinq membres permanents sont Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Chine et la Russie. "J'exprime de très fortes inquiétudes après avoir lu le texte de l'accord PS-EELV", a-t-il déclaré en expliquant que ces "inquiétudes ne concernaient pas seulement l'aspect nucléaire civil, à (ses) yeux totalement irréaliste, mais aussi le siège européen qui ne peut que procéder d'une européanisation du siège de la France de membre permanent au conseil de sécurité de l'Onu". |
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