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"Autant nommer M. Trichet Premier Ministre"


Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL 2012, dimanche 27 novembre 2011. Il répondait aux questions de Bernard Poirette.


"Autant nommer M. Trichet Premier Ministre"
7738768528_rtl_2012_du_27_nov_2011.mp3 RTL 2012  (5.55 Mo)

Verbatim express :
  • Nous sommes dans une crise majeure comme il n'y en a pas eu depuis la seconde guerre mondiale. La monnaie unique est en train de s’écrouler.
  • Un pays comme l'Italie emprunte encore à 7%. C'est intenable quand il lui faut lever 300 milliards de dette.
  • Je veux marquer dans l'esprit des Français plusieurs repères : une monnaie moins chère, la croissance plutôt que la récession, la préservation de notre souveraineté et enfin une Europe réaliste, de type confédérale
  • Ma réaction sur Les Verts était peut-être un peu vive mais je venais de lire l'accord PS-EELV (…) Tout cela me paraît extrêmement mal négocié. Ce n'est ni fait, ni à faire. Je pense que ce n'est pas François Hollande qui a négocié cet accord, c'est le Parti Socialiste. Il ne peut pas être tenu par un accord si contraire à l'intérêt de la France.
  • Je suis candidat pour faire bouger les lignes, pour faire passer un message. Si François Hollande évolue dans l'intérêt de pays sur des points essentiels, il est possible que je puisse, le moment venu, retirer ma candidature.

  • A propos d'une éventuelle modifications des traités européens : Donner un pouvoir d'intrusion budgétaire à la Commission européenne, composée de 27 hauts fonctionnaires qui n'ont aucune légitimité et dont personne ne connaît le nom, c'est une grave atteinte à la démocratie, aux droits du Parlement.
  • Donner le pouvoir budgétaire à Bruxelles aura des conséquences. Par exemple, croyez vous que la dissuasion nucléaire française restera à l’abri de tous ceux, en Europe, qui veulent la voir disparaître et qui sont nombreux ? Tous nos régimes sociaux vont également se trouver contrôlés. Autant nommer M.Trichet Premier ministre.
  • Sous prétexte de sauver la monnaie unique, qui nous fait beaucoup de mal, on va abandonner notre souveraineté budgétaire et fiscale et, par conséquent, notre indépendance diplomatique et militaire. C'est très grave !


Rédigé par Chevenement.fr le Dimanche 27 Novembre 2011 à 10:46 | Lu 2930 fois



1.Posté par Vincent GOMES le 27/11/2011 13:38
Le passage sur la modification possible des traités européens , pour donner un plus grand pouvoir à la BCE dans les finances des états de l'UE est très intéressant!
Après, on peut se demander si la récession en France n'est due qu'a des questions financières. Je parle là des conséquences de l'Euro cher dans le commerce international. Car, je ne connais pas le détail de la question, mais il me semble que si les industriels vendent en Euros (donc cher), ils achètent les matières premières en dollars (donc bon marché). Il me semble que l'un compense l'autre, ou quelque chose m'échappe?

2.Posté par Claude TROUVÉ le 27/11/2011 17:55
On ne peut envisager l'avenir de la France sous la coupe d'une commission européenne budgétaire ayant le pouvoir de décider ce qui est bon pour elle. On voit déjà que l'intérêt de la France ne coïncide pas exactement avec celui de l'Allemagne. Nous pouvons apparaître complémentaires mais notre rôle de client nous endette chaque jour un peu plus. Le choix de son destin appartient donc à la France.
Le choix des socialistes du PS m'inquiète et leur voix est quai inaudible sur des grands sujets concernant directement notre indépendance. Je n'entends que des abandons progressifs du nucléaire, de notre droit de véto à l'ONU et comme une fatalité la soumission aux désidérata d'Angela Merkel.
Est-ce ainsi que l'on va redonner de grands espoirs aux jeunes français ? Où est le grand projet qui va les dynamiser ?

3.Posté par Roland MAIRE le 28/11/2011 06:46
Les républicains que nous sommes attendent autre chose de votre candidature et de vous-même que da faire bouger les lignes - elles ne bougeront pas - pour vous tourner à la dernière minute vers l’apparatchik HOLLANDE, parce que de gauche selon vous… Diantre, mais de quelle gauche s’agit-il, sûrement pas la nôtre…

Si vous étiez aux Etats-Unis, comme le fut D.S.K. qui s’était mis dans le mauvais pas d’être démissionné par son F.M.I., l’appareil d’Etat vous aurait déjà mis dans l’obligation de rendre votre tablier, avec son contenu. Ainsi par exemple vous ne seriez plus gêné aux entournures pour tenter de nous expliquer votre statut de locataire parisien.

Parlons-en de ce qu’il faut bien appeler par son nom, ce fameux appareil d’Etat pour lequel le Général DE GAULLE avait à la fois la crainte et le mépris que vous savez - l’intendance - . Certes, bousculé qu’il était par les hostilités, sa loi d’amnistie l’avait blanchi de Montoire, mais pour lui permettre de contrecarrer l’Administration Américaine à la PATTON, déjà toute prête à sévir chez nous, comme elle le fit plus tard en Irak.

Quand Bruxelles pointa à l’horizon européen, quand Soustelle puis Marjolin émergèrent, notre appareil d’Etat de concert avec ses homologues de l’époque expédia sur Bruxelles son contingent anglophone de fonctionnaires et de syndicalistes, à l’exclusion de tout élu légitimé.

Cette Europe en est toujours là. Mieux même, la mode étant et aidant, des nations aussi historiques qu’évoluées telles nos consoeurs la Grèce et l’Italie, en sont venues à confier aujourd’hui leur destinée politique et la bonde de leur tonneau des Danaïdes à des O.G.M. d’apparatchiks. On croit rêver ! Car au fait, où donc est logé ce fameux tonneau des Danaïdes, sinon dans les caves de notre appareil d’Etat ?!

Diable ressaisissez-vous. Vous êtes notre seul candidat ayant l’expérience et la stature républicaines d’un homme d’Etat moderne, vous avez un programme millésimé depuis dix ans dont il faut changer le bouchon, vous aurez la confiance des Français si vous savez les lever en masse pour se rendre aux urnes, et vous apporter leurs suffrages.

Pas à la gauche. A la République, à la France, à vous…



4.Posté par Gustavio WASA le 28/11/2011 14:30
A la dépendance trop grande dont nous souffrons aujourd'hui envers les marchés et les institutions européennes libérales, le gouvernement répond qu'il faut encore plus déléguer. C'est une honte. Il est temps de défendre la gauche en même temps que le souverainisme.
François Hollande ne bougera pas d'un iota sur son européisme social démocrate.
Pour répondre à V Gomez, la chèreté de l'euro nous pénalise avant tout face à l'Allemagne qui gagne des marchés en Europe en jouant sur son coût du travail ; comme nous ne pouvons plus dévaluer pour compenser...
Mr Chevènement nous avons besoin de vous.

Cordialement.
]http://lespoir.jimdo.com[

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