Dépêche AFP, 28 novembre 2011, 15h38.
Le site internet du président d'honneur du MRC Jean-Pierre Chevènement pour la présidentielle a ouvert lundi après-midi pour exposer son programme mais aussi pour recueillir des dons, des parrainages ou des candidatures de volontaires pour participer à sa campagne.
Ce site, accessible à l'adresse www.chevenement2012.fr depuis 15H00, entend notamment "favoriser la contribution des internautes" en leur permettant de s'abonner aux informations de la campagne, de faire un don pour aider au financement de la campagne, de parrainer -s'ils sont élus- sa candidature. Et "Jean-Pierre Chevenement entend s'appuyer sur son site internet pour recruter des volontaires, les organiser et leur permettre de diffuser ses idées pendant la campagne présidentielle", selon un communiqué. Ce site, affirme aussi le responsable de sa campagne en ligne, a été construit pour susciter "une grande viralité sur les réseaux sociaux" et faire circuler les positions du candidat sur Facebook ou Twitter. Un blog est également prévu sur le site pour répondre aux affirmations sur le parcours et la carrière politique de Jean-Pierre Chevènement mais aussi "aux attaques et rumeurs" pendant la campagne. Jean-Pierre Chevènement a décidé le 5 novembre de se lancer à nouveau dans la course présidentielle pour "faire bouger les lignes" à gauche, dix ans après une candidature qui lui avait valu d'être considéré comme l'un des tombeurs de Lionel Jospin au premier tour du 21 avril 2002. La candidature du sénateur de Belfort a été accueillie sereinement à gauche, notamment dans le camp de François Hollande où l'on espère pouvoir discuter avec le fondateur du MRC, même si la crise de l'euro peut donner du crédit à sa candidature.
Rédigé par Chevenement.fr le 28 Novembre 2011 à 15:52
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Dépêche AFP, dimanche 27 novembre 2011, 16h49.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle "pour faire bouger les lignes", a estimé dimanche auprès de l'AFP qu'il était "temps que (François) Hollande réagisse", disant penser que ce dernier avait "été mis devant le fait accompli" avec l'accord PS/EELV.
"Cet accord PS/EELV est très grave pour la gauche républicaine", a déclaré M. Chevènement, avant d'ajouter : "il est temps que (François) Hollande réagisse". Pour lui, le candidat socialiste a été "mis devant le fait accompli". Il a stigmatisé de nouveau cet accord qui, à ses yeux, contient des abandons de souveraineté avec le nucléaire mais aussi avec le paragraphe sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Sur le nucléaire, l'ancien ministre de la Défense considère qu'il s'agit "d'une atteinte grave à notre défense, à la dissuasion nucléaire". Concernant l'ONU, le texte de l'accord prévoit qu'en cas de victoire de la gauche, "la France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de veto (ndlr : dont bénéficient la France et les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité), meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de sécurité, renforcement du rôle des ONG". Rappelant qu'il était candidat "pour faire bouger les lignes" et donc pas nécessairement pour aller jusqu'au bout coûte que coûte, M. Chevènement a demandé à François Hollande "d'infléchir" les positions prévues dans l'accord PS/EELV. Dépêche AFP, dimanche 27 novembre 2011, 14h41.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, s'est insurgé dimanche contre tout projet visant à permettre à la commission européenne d'exercer un contrôle budgétaire sur les Etats-membres, estimant que ce serait un "abandon de souverainneté".
M. Chevènement réagissait auprès de l'AFP à des informations du Journal du Dimanche selon lesquelles la chancelière allemande Angela Merkel aurait convaincu le président Nicolas Sarkozy "d'instaurer un gouvernement économique et de renforcer la discipline budgétaire". "La commission européenne pourait avoir des pouvoirs supranationaux", ajoute le JDD en citant une source à l'Elysée. "Ce projet de Nicolas Sarkozy reviendrait à aliéner la France, Cette intrusion de la commission européenne serait une atteinte grave, ce serait un abandon de souverainneté supplémentaire", a fait valoir M. Chevènement en promettant de "combattre" tout type de projet "rabotant tout ce qui fait de la France une puissance", citant également le nucléaire. "La monnaie unique ne marche pas et la seule proposition qui est faite est de nous enfoncer plus encore dans le piège !", s'est indigné l'ancien ministre. Le président de la République doit s'exprimer jeudi à Toulon sur la crise de la dette et l'Union européenne. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL 2012, dimanche 27 novembre 2011. Il répondait aux questions de Bernard Poirette.
RTL 2012 (5.55 Mo)
Verbatim express :
Je me suis porté candidat pour saisir l’opinion des enjeux gravissimes pour la France, sa souveraineté, son industrie, l’avenir de sa jeunesse, sa démocratie, sa place en Europe, résultant des décisions en voie d’être prises concernant l’avenir – ou le non-avenir – de la monnaie unique. Ainsi le projet de confier à la Commission européenne un pouvoir d’intrusion dans la procédure budgétaire, apanage du Parlement dans toute démocratie.
Je pensais que sur ce sujet ma voix était légitime pour se faire entendre, étant donné l’antériorité de mes prises de position (1992) et le caractère argumenté de mes propositions (cf. "Sortir la France de l’impasse", Fayard, octobre 2011). L’Establishment politico-médiatique (spontanément maastrichtien) répond par une campagne de désinformation concernant l’appartement que j’occupe depuis plus de vingt-huit ans, afin de me faire taire et d’obscurcir mon message. Il s’agit d’une "stratégie de distraction", au sens où l’a définie Noam Chomsky ("Dix stratégies de manipulation"). Je cite : "Elément primordial du contrôle social, la stratégie de diversion (ou de distraction) consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes … garder le public occupé, occupé, sans aucun temps pour penser, de retour à la ferme, avec les autres animaux" (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles"). Dépêche AFP, vendredi 25 novembre 2011, 11h22.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, s'en prend, dans un entretien à Métro vendredi, à Europe Ecologie-Les Verts, qu'il qualifie de "secte fanatique" avec laquelle le PS a conclu un accord "totalement inopportun", selon lui.
"L'accord PS-Verts est totalement inopportun. Il fallait que François Hollande acquiert, en résistant aux écologistes, cette stature que la droite lui conteste. En faisant d'eux les arbitres d'une éventuelle majorité de gauche, il se met à la merci d'une secte fanatique: c'est un mouvement anti-science, obscurantiste, régressif", affirme le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). M. Chevènement estime encore que "les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire", mais il continue de ne pas s'interdire de retirer sa candidature "si je fais bouger François Hollande". Dans un entretien à La Dépêche du Midi cette fois, le candidat souverainiste juge que François Hollande "est mal entouré". "Son bras droit Michel Sapin est sans doute compétent en matière budgétaire mais pour le reste, il ne saurait distinguer le MOX du sucre en poudre", attaque-t-il. M. Chevènement n'épargne pas non plus le président de la République. "Le triple A de Sarkozy, c'est triple zéro. Il ne propose que l'austérité à perpétuité". Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Metro France, vendredi 25 novembre 2011.
Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer à nouveau dans la bataille présidentielle ?
Jean-Pierre Chevènement: Je l'ai fait car j'ai le sentiment d'une crise gravissime. Peut-on faire confiance à ceux qui nous ont fourvoyés pour nous sortir de l'ornière ? Ils ne parlent que d'abandon de notre souveraineté budgétaire et fiscale, de plans de rigueur. Le triple A de Nicolas Sarkozy, c'est le triple zéro. François Hollande doit sortir de cette logique budgétaire. En 2002, vous vouliez « faire turbuler le système ». Quel est votre credo pour 2012 ? Faire bouger les lignes. Je ne suis pas un démagogue, je ne suis pas Marine Le Pen. J'essaie d'expliquer comment le pays peut s'en sortir à moindre frais : soit en mettant un moteur dans la zone euro, en renforçant les pouvoirs de la Banque centrale, soit en transformant l'euro de monnaie unique en monnaie commune. Pourquoi axez-vous votre campagne sur les visites d'usines ? Les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire. Entretien de Jean-Pierre Chevènement à La Dépêche, vendredi 25 novembre 2011.
Comment on réindustrialise la France avec des coûts de production supérieurs à nos concurrents ou aux pays émergents ?
Jean-Pierre Chevènement: Il faut corriger cette différence de coût par une différence de productivité. Nous possédons des atouts, des facilités techniques qui n'existent pas ailleurs. Il faut les valoriser. Par ailleurs, la politique de l'Euro fort nous défavorise. Avec une monnaie trop chère, nos industriels sont tentés d'investir à l'étranger. Mais rien n'est inéluctable : si l'on retrouve de la croissance, ce dont nous sommes tout à fait capables, il n'y a aucune raison de délocaliser. L'industrie est la locomotive qui tire le reste. Mais nous sommes confrontés à la politique désastreuse de la monnaie forte. Moi je me propose de remettre la gauche et la France à la hauteur. Le triple A de Sarkozy, c'est triple zéro. Il ne propose que l'austérité à perpétuité. Quant à François Hollande, il est mal entouré. Son bras droit Michel Sapin est sans doute compétent en matière budgétaire mais pour le reste, il ne saurait distinguer le MOX du sucre en poudre. Pourriez-vous renoncer à votre candidature ? Je me suis porté candidat par devoir, c'est une épreuve difficile que je m'inflige. Je veux faire bouger les lignes mais pour l'instant, elles ne bougent pas dans le bon sens. Après, toute campagne a ses dynamiques. En 2007, je m'étais retiré sur la base d'un accord politique. |
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