Dépêche AFP, mardi 23 octobre 2012, 14h45.
L'ancien ministre de l'Intérieur et président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement a été nommé représentant spécial pour la Russie dans le cadre de la "diplomatie économique" du Quai d'Orsay, a annoncé mardi Laurent Fabius.
Lors d'un point presse sur le bilan de son action cinq mois après sa prise de fontion, le ministre des Affaires étrangères a réitéré sa priorité de "diplomatie économique". "Plusieurs personnalités ont déjà voulu contribuer à cet effort", a-t-il dit, citant l'ex chef du PS Martine Aubry pour la Chine, l'ex Premier ministre UMP Jean-Pierre Raffarin pour l'Algérie, l'ex patron de Renault Louis Schweitzer pour le Japon, ou le secrétaire général du Quai d'Orsay Pierre Sellal pour les Emirats arabes unis. "Ils sont mes représentants spéciaux pour nos relations avec ces pays, et ils vont être rejoints prochainement pour ce qui concerne la Russie par Jean-Pierre Chevenènement", a déclaré M. Fabius
Rédigé par Chevenement.fr le 23 Octobre 2012 à 14:54
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l'Edition du soir sur I-télé, lundi 22 octobre 2012. Il répondait aux questions de Marc Fauvelle et Léa Salamé.
Verbatim express
Dépêche AFP, jeudi 18 octobre 2012, 11h07.
Le sénateur et ancien ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement a estimé jeudi sur Europe 1 que la jeunesse corse était "abandonnée à un endoctrinement" nationaliste nourri notamment par les antennes locales de France 3 et de Radio France.
"C'est une île à la dérive", dont "la jeunesse est abandonnée à un endoctrinement qui passe par tous les canaux de communication : France 3, Radio France Frequenza Mora, je ne parle pas du rectorat, de l'université...", a déclaré le président d'honneur du MRC. "D'une manière générale, la jeunesse corse, d'ailleurs victime de précarité comme toute la jeunesse française, est abandonnée à une propagande qui n'a rien à voir avec les idées républicaines", a-t-il poursuivi. Réitérant ses accusations de la veille à l'encontre de l'avocat Antoine Sollacaro, qu'il a accusé d'être un "militant nationaliste engagé", il a déclaré qu'avant son assassinat ce dernier "avait rendez-vous avec une documentariste de France 3", ajoutant : "et pour quiconque regarde comment sont faits les programmes, on voit bien de quel côté penche France 3". "Les indépendantistes ont pignon sur rue" dans l'île, a insisté Jean-Pierre Chevènement, jugeant que "la politique de rétablissement de l'état de droit avec discernement" y était "bien entendu (...) toujours d'actualité". Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Europe 1 matin, jeudi 18 octobre 2012. Il répondait aux questions de Bruce Toussaint.
Dépêche AFP, mercredi 17 octobre 2012, 19h21.
L'ancien ministre de l'intérieur Jean-Pierre Chevènement a accusé mercredi l'avocat Antoine Sollacaro, assassiné la veille à Ajaccio, d'avoir été un "militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines".
"Me Antoine Sollacaro n‘était pas seulement une figure du barreau. C'était une figure de l'indépendantisme. Un militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines", a déclaré le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) à Public Sénat. "Je ne veux pas en dire plus pour ne pas manquer à ma déontologie d'ancien ministre de l'Intérieur", a-t-il ajouté. "Je crois que les liens entre le banditisme et le nationalisme corse sont établis depuis longtemps", a poursuivi l'ancien ministre, jugeant qu'"il y a là une dérive mafieuse bien connue". Pour que l'Etat intervienne davantage en France, il faudrait "déjà que les complicités dont bénéficient les indépendantistes corses cessent dans tous les milieux, y compris politiques, qu'il n'y ait plus de complaisances. Si cette attitude avait été tenue, il y a très longtemps qu'on ne parlerait plus de ce problème", a dit M. Chevènement. Interview de Jean-Pierre Chevènement par Public Sénat concernant l'assassinat de Me Antoine Sollacaro, mercredi 17 octobre 2012.
Public Sénat : L'assassinat d' Antoine Sollacaro a provoqué une onde de choc mais ce n’était pas seulement un avocat…
Jean-Pierre Chevènement: On doit toujours s’émouvoir de l’assassinat d’un homme. Cela va de soi. Mais Maître Antoine Sollacaro, n‘était pas seulement une figure du barreau. C’était une figure de l’indépendantisme. Un militant nationaliste engagé, y compris dans des actions clandestines. Je ne veux pas en dire plus pour ne pas manquer à ma déontologie d’ancien ministre de l’Intérieur. Quand j’ai entendu dire que c’est la justice qui était en cause à travers lui. J’ai pensé que c’était une vision pour le moins incomplète. Je crois que les liens entre le banditisme et le nationalisme corse sont établis depuis longtemps. Il y a là une dérive mafieuse bien connue. On ne peut pas lutter contre ce phénomène si on ne porte par le fer dans la plaie. La plaie qu’elle est-t-elle ? Elle est qu’à droite comme à gauche les indépendantistes corses bénéficient de complicités. Et par conséquent le problème depuis plus de 30 ans, depuis même 40 ans, paraît insoluble parce que la volonté politique, à tous les niveaux, manque. J’ajoute que si l’Etat reprend le dossier institutionnel, s’il rouvre la question des institutions de la Corse, comme le président de la collectivité territoriale de Corse Paul Giacobbi le lui demande, on ira contre la volonté des Corses, affirmée par le référendum de 2003, qui avait rejeté l’hypothèse d’un statut qui rapprocherait la Corse d’un territoire d’Outre-Mer. Je crois que les Corses ont exprimé leur volonté contre tous les partis de droite, de gauche et contre le FLNC, contre les indépendantistes. La fermeté de l’Etat doit se manifester sur la question corse puisqu’elle est emblématique de la volonté de l’Etat dans tous les domaines. (…)
Claude Cheysson avait déjà derrière lui une très brillante carrière diplomatique et administrative (Organisation commune des régions sahariennes, ambassadeur en Indonésie, commissaire européen) quand François Mitterrand lui confia, en mai 1981, la responsabilité du ministère des Relations extérieures, appellation tombée en désuétude depuis la Révolution.
Il voulait inventer une politique originale, tournée prioritairement vers le Sud, vers les grands pays émergents, et notamment trois pays clés : l’Algérie, l’Inde, le Mexique. Cette vision stratégique était prémonitoire. Claude Cheysson s’est acquitté de sa tâche avec le brio et l’énergie que chacun lui connaissait. Son départ du quai d’Orsay a coïncidé avec un recentrage euro atlantique qui rompait fort avec le discours de Cancun. Je vois avec tristesse s’éteindre une des grandes figures politiques qui ont fait l’élan de 1981. Ma fidèle pensée va à sa femme et à ses proches.
Mots-clés :
1981
Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat sur le Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance, jeudi 11 octobre 2012.
Monsieur le ministre,
Dans deux discours brillants, vous nous avez invités hier à « dépasser le traité », à le « contextualiser » pour en faire, je vous cite, « l’instrument d’une autre politique », nous faisant entrevoir des perspectives enchanteuses, voire enchanteresses. Vous avez réussi à dissimuler que le Sénat, s’il vote ce traité, entérinera une dépossession sans précédent du Parlement de ses prérogatives budgétaires. Peu d’orateurs semblent l’avoir mesuré. Si ce n’est pas un suicide du Parlement, cela y ressemble beaucoup, dans une sorte d’indifférence molle que j’ai quelques scrupules à troubler. Mais il faut lire le traité. Si je puis évoquer un souvenir : ce n’est qu’après avoir lu le traité de Maastricht que je me suis résolu, en 1992, à voter contre. Le traité, je le résume, pose, dans son article 3, le principe selon lequel la situation budgétaire des administrations publiques doit être en équilibre ou en excédent. C’est la Commission européenne qui, de Bruxelles, propose le calendrier imposant à chaque pays une convergence rapide vers l’objectif à moyen terme, l’OMT, qui ne saurait excéder un « déficit structurel » durci à 0,5 % du PIB. Un OMT dont vous entendrez reparler. Ce n’est pas seulement un traité disciplinaire. C’est un traité correctionnel. |
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