France Inter - Invité de 7h50 (6.69 Mo)
Verbatim express
- A propos du rejet du projet de loi de programmation budgétaire 2012 par le Sénat : le Sénat est majoritairement à gauche mais le gouvernement n'y a pas de majorité. Le Parti Communiste a voté contre cette loi de programmation qui décline, il faut le dire, le TSCG et, par anticipation, la loi organique qui en résulte.
- Pour ma part, je me suis abstenu. Je voterai le budget car je suis dans la majorité présidentielle mais je pense que la carcan européen est beaucoup trop coercitif pour voir redémarrer la croissance avant 5 ans. Il faudra l'assouplir.
- Par un savant dégradé d'opposition, j'ai voté contre le TSCG, je voterai pour le budget et je n'ai pas pris part au vote sur la loi de programmation.
- François Hollande avait parlé pendant la campagne du défi de la compétitivité, de la désindustrialisation, du déficit commercial. Quand on lisait entre les lignes, on voyait bien que ce problème de la compétitivité allait se poser. Il a choisi courageusement de prendre le taureau par les cornes.
- Je pense que la rapport Gallois est courageux, lucide. Il dit que la côte d'alerte est atteinte. Notre déficit extérieur est considérable. Il fallait redonner aux entreprises la capacité d'investir, de reprendre 6 points de compétitivité sur les 15 perdus depuis le début des années 2000 sur l'Allemagne
- Corriger un erreur n'est pas se renier. Le débat sur la TVA m'a toujours paru un peu surréaliste. Il faut voir ce qui a le meilleur effet sur notre balance commerciale, notre compétitivité.
- Dès lors qu'on ne peut plus dévaluer, ce que je regrette, la seule chose qui nous reste à faire c'est de la dévaluation fiscale. Le gouvernement a choisi courageusement ce qui pouvait être fait. Je le soutiens. C'est une question de mobilisation de tous les acteurs de la production avec en arrière plan un pacte social.
- Si Jean-Luc Mélenchon n'avait pas voté le traité de Maastricht, il serait mieux placé pour donner des leçons. Nous sommes coincés par le système de la monnaie unique.
- Il n'y a pas d'avenir dans la confrontation. Elle serait contre-productive pour la France, pour les classes populaires. L'avenir est à la coopération de tous les acteurs de la production.
- Concernant le « mariage pour tous » : le débat est d'un niveau assez faible. Je ne me décris pas comme sceptique : j'ai été à l'origine du contrat d'union civile, l’ancêtre du PACS.
- La question qui se pose est de savoir si on doit troubler les repères fondamentaux sur lesquels repose toute société. Je ne suis pas un hyper libéral, je suis un républicain. Je crois que la République repose sur quelques règles protectrices des libertés. La protection des droits de l'enfant me semble être quelque chose qu'il faut avoir à l'esprit.
- Cependant, il ne faut pas passionner inutilement cette question marginale comparée aux grands problèmes de société, de politique étrangère que nous avons à affronter.