Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Le journal Le Monde, dans son édition du dimanche 08 septembre, a publié une information inexacte.

En aucun cas je n’ai utilisé ma réserve parlementaire pour financer la Fondation Res Publica. Celle-ci est une fondation reconnue d’utilité publique ; un Commissaire du Gouvernement siège à son Conseil d’Administration, et ses comptes sont examinés par un Comité d’Audit et certifiés par un Commissaire aux Comptes.

J’observe que M. Giscard d’Estaing, M. Hue et moi-même avons en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes militaires envers la Syrie. Il me parait peu croyable que le Ministère des Affaires étrangères ait pu communiquer de son propre chef un quelconque fichier au Monde.

Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 9 Septembre 2013 à 15:57 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d"Europe 1, jeudi 5 septembre 2012. Il répondait aux questions de Thomas Sotto.


Verbatim express :

  • On a vu le type d'ingérence que donnait des frappes en dehors du Conseil de Sécurité des Nations Unies en Irak ou au Kosovo. D'une certaine manière, on a vu le résultat d'une résolution détournée de son sens, en Libye. Les milices islamistes sont maîtresses du terrain.
  • Il faut se tenir au droit. Le mot punir fait partie d'un autre univers, celui de la morale. Or, je pense que la légalité internationale protège tous les pays.
  • Si on veut rester sur le terrain du terrain du droit, il faut noter que la Syrie n'est pas signataire de la convention d'interdiction des armes chimiques.
  • Il faut regarder de plus près ce qui s'est passé. Est-on sûr à 100% de ce que cette frappe chimique est le fait du gouvernement syrien ? Monsieur Colin Powell était sûr également qu'il avait la preuve quand il agitait sa fiole au Conseil de Sécurité de l'ONU !

le 5 Septembre 2013 à 09:13 | Permalien | Commentaires (4)

Intervention de Jean-Pierre Chevènement, dans le cadre du débat sur la situation en Syrie au Sénat, le 04 septembre 2013.


Monsieur le Ministre,

Les circonstances nous donnent un peu de temps pour la réflexion. Sachons utiliser ce répit pour éviter des décisions précipitées qui pourraient s’avérer funestes. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous exprimer ainsi qu’au Président de la République ma préoccupation, et cela dès juin 2012, quant à la définition de notre politique vis-à-vis de la Syrie. Je n’exprime pas ma seule préoccupation. Elle est aussi celle de Robert Hue et de plusieurs sénateurs du groupe Rassemblement Démocratique Social et Européen (RDSE). En fait nous avons hérité de cette orientation politique. Quand vous êtes arrivé au Quai d’Orsay, notre ambassade à Damas avait déjà été fermée.

De même l’exigence, avant toute transition, du départ d’Assad, déclaré assassin de son peuple, affaiblissait toute démarche de négociation visant à faire pression sur le régime de Damas.

En réalité, c’est la nature même de la guerre engagée en Syrie qui faisait et fait encore problème aujourd’hui. C’est une guerre civile et plus que cela une féroce guerre interconfessionnelle. Assad, dictateur brutal, défend les prérogatives d’une minorité, celle des Alaouites qu’il sait soutenus par d’autres minorités, chrétiennes par exemple mais aussi par une fraction de la majorité sunnite qui a longtemps bénéficié de la stabilité des courants d’affaires.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 4 Septembre 2013 à 19:59 | Permalien | Commentaires (7)

Les actes du colloque du 17 juin 2013 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes du colloque de la Fondation Res Publica : "La France et l'Europe dans le nouveau contexte énergétique mondial"
  • Accueil de Alain Dejammet, Président du conseil scientifique de la Fondation Res Publica
  • La transition énergétique, par Olivier Appert, Président du Conseil français de l'énergie (section française du World Energy Council) et de l'IFPEN (Institut Français du Pétrole - Energies nouvelles)
  • Echange avec la salle, animé par Alain Dejammet, Président du conseil scientifique de la Fondation Res Publica

le 3 Septembre 2013 à 14:41 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, dimanche 1er septembre 2013, 04h31.


Syrie : "La France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion" (Chevènement)
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), estime, dans un entretien au Parisien Dimanche, que "la France n'a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion" en Syrie.

"Je ne pense pas que la France a intérêt à entrer dans une guerre de religion", déclare l'ancien ministre de la Défense.
Pour le sénateur du Territoire de Belfort, "il eût mieux valu privilégier une posture de négociations et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s'opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire".

Concernant les hésitations du président américain sur d'éventuelles frappes, M. Chevènement pense qu'"une erreur a été commise par le président Obama quand il a déclaré, en août 2012, que l'emploi de l'arme chimique serait une ligne rouge conditionnant une intervention occidentale".
"Il s'est piégé lui-même", selon lui.

"Autrefois, il y avait le droit. Aujourd'hui, on a remplacé le droit par la morale. Et de morale, on passe à la punition", a-t-il jouté.
Interrogé sur sa position vis-à-vis d'éventuelles frappes, Jean-Pierre Chevènement affirme être "prudent" et souhaite "absolument privilégier les voies de la paix".
Mots-clés : syrie

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Septembre 2013 à 08:46 | Permalien | Commentaires (0)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Parisien dimanche, 1er septembre 2013, propos recueillis par Philippe Martinat.


"La France n’a pas intérêt à entrer dans une guerre de religion"
Le Parisien: Vous attendiez-vous à une telle escalade de la tension internationale sur la Syrie?
Jean-Pierre Chevènement:
J’ai toujours été inquiet au sujet de la Syrie. J’avais d’ailleurs exprimé ma préoccupation à François Hollande et à Laurent Fabius dès le mois de juin 2012 quant à la définition de notre politique. Selon moi, il eût mieux valu privilégier une posture de négociation et faire de la France un intermédiaire entre les camps qui s’opposent dans ce qui est une véritable guerre civile intercommunautaire avec, à l’arrière-plan, une rivalité entre sunnites et chiites. Je ne pense pas que la France ait intérêt à entrer dans une guerre de religion.

Vous jugez notre diplomatie imprudente?
Je m’étais inquiété de la formulation « Bachar doit partir », calquée sur celle employée naguère par Alain Juppé : « Kadhafi doit partir. » Je me suis entretenu à plusieurs reprises avec le président de la République et avec le ministre des Affaires étrangères. Je pense qu’il n’y a pas de solution militaire, il ne peut y avoir qu’une solution politique. Celle-ci doit intervenir avec l’ensemble des parties prenantes du conflit, ce qui suppose le respect de la légalité internationale, car c’est dans le cadre du Conseil de sécurité de l’ONU que ces négociations peuvent être menées. En tout cas, j’ai clairement privilégié cette ligne de la négociation et j’ai beaucoup regretté qu’Alain Juppé ait fermé l’ambassade de France à Damas en mars 2012 : il y a une continuité, si je puis dire…
Mots-clés : ingérence lybie syrie

Rédigé par Chevenement.fr le 1 Septembre 2013 à 08:36 | Permalien | Commentaires (6)

Dépêche AFP, samedi 24 août 2013, 17h47.


Chevènement (MRC): Duflot doit apprendre le sens de l'Etat
Jean-Pierre Chevènement (MRC) conseille à Cécile Duflot, qui a détourné sa formule sur le ministre qui démissionne ou "ferme sa gueule", d'"apprendre le sens de l'Etat" qui lui fait défaut aujourd'hui, juge-t-il.

L'ancien candidat à l'Elysée était interrogé par l'AFP sur la sortie de la ministre du Logement qui a fait florès aux journées d'été de son parti , en lançant : "Une ministre, ça agit, ça ouvre sa gueule et ça ne démissionne pas".

Qu'en pense l'auteur de la formule originelle ("Un ministre, ça ferme sa gueule. S'il l'ouvre, il quitte le gouvernement") ? En voyage en Russie, il a tranché : "Il y a le principe de la solidarité gouvernementale". Au nom de l'Etat, "on doit s'exprimer autant que possible en manifestant son unité. C'est une condition de l'efficacité".

"Un ministre peut avoir des divergences", a observé le président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen. "Mais il ne doit démissionner que si ces divergences ont un caractère stratégique".

Rédigé par Chevenement.fr le 25 Août 2013 à 11:05 | Permalien | Commentaires (3)
J’apprends avec une immense peine le décès de Bernadette Lafont, c’était une très grande actrice, elle a fait rayonner le cinéma français depuis plus d’un demi siècle.

Nous n’oublierons pas « la fiancée du pirate » et l’actrice phare de tant d’autres chefs d’œuvre.

Bernadette Lafont était une femme de cœur, un modèle de liberté, pour les femmes et les hommes, une grande dame que nous pleurons.

J’assure sa fille et son fils de ma très profonde sympathie.
Mots-clés : Bernadette Lafont

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 25 Juillet 2013 à 18:28 | Permalien | Commentaires (2)
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