Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL jeudi 14 juillet à 7h50. Il répondait aux questions de Philippe Corbé.
Verbatim express :
A propos de l'Afghanistan :
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Rédigé par Chevenement.fr le 14 Juillet 2011 à 11:29
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La faillite de l’euro procède d’un vice fondamental : le traité de Maastricht a voulu ignorer les nations. La réalité aujourd’hui se venge.
Les lilliputiens qui nous gouvernent sont incapables de proposer des solutions à la hauteur du problème: soit changer les missions de la Banque Centrale pour mutualiser les dettes tout en relançant la croissance, soit penser à l’avance la mutation de l’euro, monnaie unique en monnaie commune. Evidemment ces perspectives sont révolutionnaires. Mais la situation l’est : On attend un homme d’Etat. Nous n’en avons pas: Mme Merkel, soumise à la pression du Bild, ne veut pas que l’Allemagne paye. Quant à Nicolas Sarkozy, il se bat sur la crête du triple A comme jadis Pierre Mauroy sur la crête des 2 millions de chômeurs. Heureusement, nous avons M. Juncker. Intervention de Jean-Pierre Chevènement sur la Libye au Sénat, mardi 12 juillet 2011.
Le vote massif et inconditionnel d’approbation à la poursuite des opérations en Libye m’a irrésistiblement fait penser au syndrome de la guerre du Golfe. Aucune vue longue.
La majorité des parlementaires, sous prétexte de solidarité avec nos soldats, se montrent en réalité solidaires du gouvernement qui, comme il se doit, donne des ordres aux militaires. Les socialistes se retrouvent naturellement dans l’ingérence, concept qui historiquement leur doit beaucoup. Bernard Kouchner, là où il est, et Bernard Henri Lévy peuvent se frotter les mains. Le souci du respect de la légalité internationale passe au second plan, comme si la légalité internationale n’était pas aussi l’intérêt de la France. Dans quel état seront demain la Libye, le Maghreb, le Sahel ? Ces grandes questions sont évacuées. Une option militaire à courte vue a été privilégiée. Plus le conflit durera et plus la Libye sera déstabilisée. La tâche de la force de l’ONU, qui sera demain chargée de rétablir l’ordre, ne sera pas de tout repos. Politiquement, on peut se demander quel moyen de pression le PS conservera encore pour conduire le gouvernement à privilégier une issue politique. ActualitésIntervention de Jean-Pierre Chevènement sur la Libye au Sénat, mardi 12 juillet 2011.
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères nous déclarait, le 22 mars dernier : « Nous ne voulons pas nous engager dans une action de longue durée. L’opération aérienne sera limitée dans le temps ». L’opinion publique a d’abord approuvé cette action destinée à protéger des populations agressées par les armes de leurs propres dirigeants. Il ne s’agissait pas d’ingérence humanitaire. Non ! L’ingérence, c’est-à-dire l’action unilatérale déclenchée par un groupe de pays, à sa ou à leur discrétion, en fonction de valeurs qu’il affiche, qui lui sont propres ou prétendues universelles, est bannie expressément, rejetée par les Nations Unies dans une succession de textes que la France a régulièrement votés. Je précise que le talentueux ministre français qui s’est en son temps proclamé le champion de ce qu’il appelait le « droit » ou le « devoir d’ingérence » a, par deux fois, dans un bref communiqué commun signé avec la Chine au printemps 2009, réaffirmé le respect par notre pays du principe de « non-ingérence ».
Ce qui s’est passé en mars 2011, c’est la mise en œuvre d’un principe consacré par les Nations unies, par le droit international, celui de la « Responsabilité de protéger ». L’idée n’est heureusement ni révolutionnaire ni absolument nouvelle. Rappelons-nous le rôle de la FORPRONU, Force de protection des Nations Unies en Yougoslavie dans les années 1990. Mais le principe de la « responsabilité de protéger », tel que consacré par l’assemblée générale des Nations unies en septembre 2005, lors de son sommet du 65ème anniversaire, est plus précis, codifié. Lorsque des menaces particulièrement graves existent, venant d’un gouvernement : crime de guerre, crime contre l’humanité, épuration ethnique, génocide, tout doit être fait par des moyens pacifiques pour convaincre les autorités coupables, de renoncer, mais en cas d’échec, le recours à la force est permis, non pas à la suite d’un choix unilatéral d’un pays quelconque, mais par une décision collective, unanime ou à la majorité du Conseil de sécurité. Il faut donc l’accord de celui-ci, contrairement à ce qui s’est passé lors de l’action de l’OTAN contre le Kosovo en 1999. Carnet de Jean-Pierre ChevènementL'interview que j'ai donnée au Figaro a fait l'objet d'une coupe qui déforme le sens de mon message. Voici ci-dessous le passage dont mon interview du 9 juillet a été amputée.
Le Figaro : Partagez-vous l’avis d’Arnaud Montebourg sur la démondialisation ?
Jean-Pierre Chevènement: La France et l’Europe sont allées trop loin dans la voie d’une complète dérégulation. La décompartimentation de tous les marchés a ouvert la voie à une économie-casino à l’échelle mondiale. Tout est désormais matière à spéculation : actifs financiers, devises, matières premières, titres d’assurances même : savez-vous que les « produits dérivés » atteignent un montant égal à plusieurs fois le PNB mondial ? Le système est devenu fou. On l’a provisoirement rapetassé aux frais du contribuable, après la crise de 2008-2009, mais tout est reparti comme avant : superprofits bancaires, bonus et parachutes dorés. Il faut reréglementer les mouvements de capitaux, remettre de la viscosité dans le système. Maintenant la spéculation se déchaine contre les pays les plus faibles de l’euro. On découvre avec retard que le choix de la monnaie unique a été une monumentale erreur. Peut-on faire confiance à ceux qui nous ont mis dans cette impasse pour nous en sortir ? M. Sarkozy justifie ses « réformes » par le maintien du « triple A » qu’accordent à la France les Agences de notation : comment mieux reconnaître l’emprise des marchés financiers sur notre politique ? Standard and Poors a remplacé la souveraineté populaire ! Quant au PS, son programme, dont le coût est estimé entre 25 et 125 milliards d’euros, risque de fonctionner comme un leurre, car le PS est lui-même rongé intérieurement par l’obsession de la dette. Or, on ne gouverne pas un grand peuple avec le triple A pour horizon. La France a besoin d’un grand projet national, à l’échelle de l’Europe et du monde. Le mot « démondialisation » a l’inconvénient de faire croire qu’un retour à la situation antérieure est possible. Non ! Il faut inventer ! sortir de la domination des marchés financiers. Revoir les règles du jeu de l’euro. Ouvrir à la BCE de nouvelles missions : soutenir la croissance et l’emploi, agir sur le cours surévalué de l’euro, racheter les titres de dette pour casser la spéculation. Le défaut de la Grèce est inéluctable car la récession creuse le déficit et la dette. Le FMI et l’Europe n’ont pas d’autre but que de faire rentrer les créanciers, c’est-à-dire les banques, dans leurs fonds. Si on ne convainc pas l’Allemagne de changer les règles de l’euro, nous serons inévitablement conduits à reprendre notre liberté monétaire. Il vaudrait mieux que ce soit à l’intérieur d’un SME bis et sous le toit européen d’un euro devenu monnaie commune. Il faut offrir à la France un projet de réindustrialisation, ouvrir aux particuliers la possibilité de souscrire à la dette publique. La France a, avec l’Allemagne et le Japon, l’épargne la plus abondante du monde. Bref, il faut offrir un avenir à la jeunesse ! Dépêche AFP, lundi 11 juillet 2011, 18h24.
Jean-Pierre Chevènement, qui dit vouloir se présenter à la présidentielle de 2012 pour le Mouvement républicain et citoyen, a affirmé lundi n'avoir "nulle envie de gouverner" avec Marine Le Pen.
Dans une interview à France Soir parue lundi, la présidente du Front national fait valoir qu'"aujourd'hui, la vraie division s'opère entre les mondialistes et les patriotes" et qu'elle ne "croit plus à la fracture gauche-droite" depuis "bien longtemps". Comme on lui demande avec qui elle serait prête à gouverner, Mme Le Pen répond: "Quelqu'un comme Jean-Pierre Chevènement a une analyse assez similaire à la nôtre sur un certain nombre de points, alors que c'est un homme de gauche". Dans un communiqué laconique, Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, "fait savoir que pour gouverner ensemble, il faut être deux et que pour sa part, il n'a nulle envie de gouverner avec Mme Le Pen".
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Suite aux déclarations de Marine Le Pen, je souhaitais faire savoir que pour gouverner ensemble, il faut être deux et que pour ma part, je n’ai nulle envie de gouverner avec Madame Le Pen.
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