Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Sonia Mabrouk sur Public Sénat, mercredi 16 janvier 2013.


Verbatim express :
  • Nous avons affaire à des terroristes, à des criminels bien identifiés s'il est vrai que c'est un groupe dirigé par un certain Ben Mokhtar, nous le connaissons.
  • Il a sévi en Mauritanie, au Niger. Il a déjà fait beaucoup de morts, beaucoup trop. AQMI est la suite de ce qu'on a connu en Algérie: le GIA, le GSPC, cette mouvance islamiste djihadiste.
  • Il faut rappeler le lourd tribut qu'a payé l'Algérie à l'islamisme djihadiste: 150 000 morts. Ils ont mené une lutte courageuse et à l'époque, ils n'étaient pas très nombreux ceux qui en France leur apportaient leur soutien.
  • Il faut saluer le courage des Algériens.
  • La France a répondu à l'appel du Président Traoré, des autorités légitimes du Mali, sur la base de l'article 51 de la charte des Nations Unies : la légitime défense et le droit d'un pays de faire appel à un autre pour lui porter secours. Nous sommes dans la légalité internationale.
  • AQMI a des racines en Algérie, c'est ce qui reste des islamistes djihadistes qui ont ensanglanté l'Algérie de 1992 aux années 2000 et qui sont encore présents en Algérie à l'état résiduel.
  • L'Algérie est un pays souverain, c'est à eux de décider.

Rédigé par Chevenement.fr le 17 Janvier 2013 à 13:42 | Permalien | Commentaires (0)

Actualités



Intervention de Jean-Pierre Chevènement au Sénat, lors du débat sur l'intervention française au Mali, mercredi 16 janvier 2013.


Le coup d’arrêt donné par l’armée française à la progression vers Bamako de colonnes islamistes, sur ordre du Président de la République française, à l’appel des autorités légitimes du Mali, était nécessaire.

Le groupe du RDSE approuve la décision prise, sous l’empire de l’urgence, par le chef de l’Etat. Il ne s’agit pas d’une ingérence qui aurait violé la souveraineté d’un pays africain indépendant. Au contraire, il s’agit d’une assistance apportée à un pays ami en grand danger, dont l’intégrité territoriale avait été violée par des groupes terroristes entendant imposer leur loi - et quelle loi ! - et dont non seulement la souveraineté mais la survie même eussent été compromises, si les éléments islamistes armés avaient pu continuer leur raid vers le Sud. L’intervention de la France s’est faite en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies et a donné lieu à la réunion du Conseil de Sécurité qui a confirmé la légitimité de l’intervention française.

Certes la guerre est toujours haïssable, mais il est des guerres inévitables. Celle-là l’est, car elle répond à un souci de légitime défense non seulement de la part du Mali, mais aussi des pays d’Afrique sahélienne, y compris l’Algérie, et des pays européens clairement visés comme le nôtre par les menaces d’Aqmi.

Certes une solution politique partielle avec les groupes rejetant le terrorisme, eût été préférable, pour isoler les groupes terroristes et rétablir à moindre frais l’intégrité territoriale du Mali ce qui implique un modus vivendi durable entre les populations du Nord et du Sud du pays. Une telle perspective n’aurait pas dispensé, en tout état de cause, de réduire les éléments terroristes dans leurs repaires du Nord-Mali. Mais le choix d’Ansar El dine, groupe touareg fondamentaliste, et de son chef Lyad ag Ghali de rompre toute négociation avec le MNLA et de se joindre aux groupes terroristes que sont Aqmi et le Mudjao, pour menacer Bamako et mettre à bas la République et l’Etat du Mali, ont rendu caduque une telle perspective.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 16 Janvier 2013 à 17:55 | Permalien | Commentaires (1)

Poursuite du programme de colloques de la Fondation Res Publica lundi 21 janvier 2013 à 18h à la Maison de la Chimie (28, rue Saint Dominique 75007 Paris). En voici le programme ci-dessous.


Colloque de la Fondation Res Publica: Occident et mondialisation
Avec :
  • Régis Debray, Ecrivain, Philosophe, Fondateur et Directeur de la revue "Médium"
  • Pierre Brochand, Ambassadeur de France, Directeur Général de la DGSE de 2002 à 2008
    Rencontre présidée par :
  • Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 15 Janvier 2013 à 14:16 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, dimanche 13 janvier 2013, 19h20.


Jean-Pierre Chevènement pour "une refondation démocratique" du Mali
Jean-Pierre Chevènement (MRC) estime qu'au-delà de l'intervention militaire française, la "refondation démocratique du Mali" passe par "une négociation entre toutes les parties maliennes rejetant le terrorisme".

"Un coup d'arrêt devait être donné à la décomposition de l'Etat malien dont la survie était menacée par la progression des colonnes islamistes vers Bamako", écrit dimanche le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), dans un communiqué.

Selon lui, "le seul objectif politique raisonnable de la France ne doit cependant pas être perdu de vue : c'est la refondation démocratique du Mali dont l'intégrité territoriale et la souveraineté doivent être préservées et les institutions rétablies dans leur légitimité".

"Cette refondation démocratique ne peut être acquise par le seul effet d'une intervention militaire. Elle suppose une négociation entre toutes les parties maliennes rejetant le terrorisme", poursuit l'ancien ministre de la Défense.

A cet égard, il faut selon lui, "dissocier la population du Nord-Mali des groupes terroristes, et pour cela redéfinir les conditions du vivre-ensemble entre le Sud-Mali, principalement bambara, et les Touaregs et autres populations du nord". "Toute négociation devra impliquer les pays du champ, principalement l'Algérie dont le rôle est indispensable à la stabilité et à la paix dans la région", conclut-il.

Rédigé par Chevenement.fr le 13 Janvier 2013 à 19:29 | Permalien | Commentaires (3)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement à RFI, mercredi 19 décembre 2012.


"Il y a beaucoup à faire entre la France et l’Algérie"
RFI : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy… Il y a déjà eu plusieurs visites de chefs d’Etat français en Algérie, avec de grandes déclarations d’amitié. Et pourtant, ça n’a rien changé. Est-ce que la visite de François Hollande ne risque pas, elle aussi, de faire pschitt ?
Jean-Pierre Chevènement : Moi, je ne raisonnerais pas comme ça. Il y a, entre la France et l’Algérie, des liens profonds. Evidemment, je pense qu’il y a eu beaucoup de souffrance, et en même temps, je pense que nous devons, ensemble, regarder vers l’avenir. Il y a beaucoup à faire entre la France et l’Algérie !

Oui, mais les retombées des visites des prédécesseurs de François Hollande n’ont pas été très bonnes.
Oui, mais vous voyez les choses de manière trop négative ! J’ai moi-même été associé à plusieurs épisodes de la relation franco-algérienne depuis cinquante ans. Et par exemple, la libéralisation des visas en 1999, qui a donné lieu à cet échange de visites entre le président Bouteflika et le président Chirac.

L’Algérie est un pays avec lequel nous avons des relations économiques déjà très développées. Nous avons un excédent important sur l’Algérie ! Pourtant, nous importons d’Algérie une partie importante de notre pétrole et de notre gaz surtout.

Et par ailleurs, il y a des relations humaines exceptionnelles ! Dès lors qu’on situe notre relation à égalité, je pense que notre relation est naturelle entre Français et Algériens. Et je peux vous dire que sur le terrain, le français est encore couramment pratiqué ! C’est le deuxième pays francophone du monde après la France ! Dans l’enseignement supérieur, on parle français ! Il y a plus de 600 accords entre les universités algériennes et les universités françaises !

Rédigé par Chevenement.fr le 20 Décembre 2012 à 00:15 | Permalien | Commentaires (3)

Discours de Jean-Pierre Chevènement lors du Congrès de Paris du Mouvement Républicain et Citoyen, dimanche 16 décembre 2012.


Chers camarades,

Le MRC est plus qu’un parti politique. C’est d’abord un courant d’idées ancré dans 40 ans d’histoire politique française depuis le Congrès d’Epinay en 1971. C’est un superbe logiciel, rarement pris en défaut. Bref, c’est une boussole, indispensable à la gauche et à la France car il n’y a pas de cap pour qui ne connaît pas le port.

Quelle capacité avons-nous d’influer dans la vie politique française ?

D’abord parler le langage de la vérité qui, par principe, est celui de l’intérêt général. Combattre la facilité, celle du mensonge triomphant qu’ânonnent ceux qui se soumettent par principe aux puissants. Être libres, être citoyens, être Français, c’est-à-dire hommes et femmes de caractère, francs comme l’est le nom de notre pays. Nous devons retrouver la « grande vue », la vue générale, qui nous permettra de sortir la France de l’ornière.

Depuis la fin du communisme et le choix fait par la Chine du marché mondial, la France et l’Europe ont perdu la rente de situation sur laquelle elles avaient vécu depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. À la faveur de la globalisation libérale, de nouvelles puissances ont émergé, quelquefois milliardaires en hommes, qui maîtrisent la technologie, développent une croissance rapide et montrent une ambition conquérante.

Dépêche AFP, vendredi 14 décembre 2012, 13h27


Vote des étrangers, "une question marginale" pour Jean-Pierre Chevènement (MRC)
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), juge dans une interview au journal Le Monde daté de samedi que le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales est "une question marginale".

"Arrêtons d'enflammer la France avec des questions marginales", déclare le sénateur du Territoire de Belfort pour qui "la direction du PS sait que le droit de vote des étrangers aux élections locales ne se fera pas".

"La bonne solution, c'est la naturalisation en vue de l'intégration. Il faut faciliter les conditions d'accès à la nationalité française. C'est ce qu'a entrepris Manuel Valls", ajoute M. Chevènement.

"Ces réformes dites sociétales sont trop souvent le cache-misère d'une insuffisante prise en compte des questions économiques et sociales", juge Jean-Pierre Chevènement qui demande à François Hollande de se "mobiliser sur l'essentiel et ne pas s'égarer sur les chemins de traverse".

Rédigé par Chevenement.fr le 14 Décembre 2012 à 13:35 | Permalien | Commentaires (1)

Entretien de Jean-Pierre Chevènement au Monde, vendredi 14 décembre 2012.


"Arrêtons d'enflammer la France avec des idées marginales"
Le Monde : Pensez-vous que le gouvernement s’est "couché" devant Mittal à propos de Florange ?
Jean-Pierre Chevènement : Il y avait trois solutions possibles. La première, c’était la nationalisation partielle, celle du seul site de Florange. Cela posait des problèmes d’approvisionnement et de débouchés, en fait maîtrisés par Mittal. La deuxième, c’était la nationalisation intégrale d’ArcelorMittal qui avait un sens car la sidérurgie est une industrie de haute technologie dont la France ne peut se désintéresser. Mais le risque aurait été moins financier que politique : la France doit continuer à pouvoir emprunter à des taux très bas. Le Premier Ministre a choisi une la troisième solution, celle d’un accord avec Mittal pour préserver l’emploi. C’est une solution à minima, je le concède, mais elle préserve l’avenir.

Arnaud Montebourg a-t-il eu raison de parler de nationalisation ?
Oui, il était dans son rôle. Il a agi avec panache. C’est son style. Ce qu’il a dit a contribué à amener Mittal à assouplir sa position.

Vous ne lui conseillez donc pas d’appliquer la « jurisprudence » Chevènement de 1983, à votre départ du gouvenrement : "Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l’ouvrir, ça démissionne"?
J’aurais eu mille raisons de démissionner quand j’ai été ministre. Je ne l’ai fait qu’à trois reprises, et chaque fois parce qu’ un intérêt essentiel était en jeu. Là, c’est différent : il y a un désaccord sur un dossier. Un arbitrage été rendu. Tant que l’essentiel n’est pas en jeu, un ministre doit privilégier l’image de cohérence du gouvernement auquel il appartient.

Qu’appelez-vous l’essentiel ?
La décision qu’a prise le gouvernement après la remise du rapport Gallois -traiter à bras le corps le problème de la compétitivité de l’économie française.
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