Verbatim express :
- Nous avons affaire à des terroristes, à des criminels bien identifiés s'il est vrai que c'est un groupe dirigé par un certain Ben Mokhtar, nous le connaissons.
- Il a sévi en Mauritanie, au Niger. Il a déjà fait beaucoup de morts, beaucoup trop. AQMI est la suite de ce qu'on a connu en Algérie: le GIA, le GSPC, cette mouvance islamiste djihadiste.
- Il faut rappeler le lourd tribut qu'a payé l'Algérie à l'islamisme djihadiste: 150 000 morts. Ils ont mené une lutte courageuse et à l'époque, ils n'étaient pas très nombreux ceux qui en France leur apportaient leur soutien.
- Il faut saluer le courage des Algériens.
- La France a répondu à l'appel du Président Traoré, des autorités légitimes du Mali, sur la base de l'article 51 de la charte des Nations Unies : la légitime défense et le droit d'un pays de faire appel à un autre pour lui porter secours. Nous sommes dans la légalité internationale.
- AQMI a des racines en Algérie, c'est ce qui reste des islamistes djihadistes qui ont ensanglanté l'Algérie de 1992 aux années 2000 et qui sont encore présents en Algérie à l'état résiduel.
- L'Algérie est un pays souverain, c'est à eux de décider.
- Il doit y avoir une solidarité dans la lutte contre le terrorisme et c'est ce que demande la France.
- Les Algériens sont un peuple fier, c'est un pays souverain, ils vont faire ce qu'ils croient devoir faire.
- Présenter
- Rappelons-le, les chefs d'AQMI sont des Algériens. Ce qui se produit au Mali est une contagion. AQMI s'est installé au Mali depuis 2007 et a entraîné beaucoup de gens, maliens ou non, dans son entreprise qui menaçait l'existence même de la République du Mali.
- Ce n'est pas une ingérence, c'est une assistance à peuple en grand danger.
- L'Algérie va très loin en Afrique, le Sahara est en grande partie algérien. Le problème est celui du Sahel tout entier, de l'Atlantique à la Mer rouge et on ne peut pas résoudre durablement ce problème sans la coopération de l'Algérie.
- La solidarité de la communauté internationale
- Le vrai déclic serait qu'il y ait des soldats allemands, espagnols, italiens, britanniques, d'autres encore, sur le sol malien, pour que nous puissions profiter d'un certain désarroi qu'a créé la réaction française.
- Il serait grave qu'un certain nombre de pays se désolidarisent.
- Je n'ai pas approuvé l'intervention en Lybie. Quand le gouvernement nous a demandé d'émettre un vote au Sénat, je me suis abstenu, car je considérais qu'on allait très loin dans l'interprétation de la résolution 1973. Il est évident que les armes dont disposent les terroristes au Mali sont d'origine lybienne.
- Je co-préside avec Gérard Lärcher cette mission d'enquête sur le Sahel. Le gouvernement nous a donné rapidement des informations dont certaines sont très instructives.
- La France est en guerre contre les groupes terroristes qui s'attaquent à ses ressortissants ou des Etats amis.
- J'ai toujours pensé que dans des situations comme celle-là, il fallait être capable de compter d'abord sur soi-même. Je souhaite que la France ne subordonne pas son calendrier à des aides qui viendront peut-être trop tard.