Carnet de Jean-Pierre ChevènementCommuniqué de Jean-Pierre Chevènement, Représentant spécial de la France pour la Fédération de Russie
La participation massive de l’électorat russe – supérieur aux deux tiers – plus encore que l'ampleur du vote en faveur de Vladimir Poutine – les trois quarts des suffrages exprimés – devrait faire réfléchir les coryphées de la russophobie en Occident. On ne peut fonder une paix durable en Europe qu'à travers un étroit partenariat avec ce grand pays qu'est la Russie. C'est le rôle de la France de contribuer à un dialogue franc et ouvert avec Vladimir Poutine dont la légitimité sort puissamment confortée de ce scrutin.
Entretien de Jean-Pierre Chevènement à la Presse Quotidienne Régionale, propos recueillis par Francis Brochet, 19 février 2018.
Presse Quotidienne Régionale : La réélection probable de Vladimir Poutine est-elle une bonne nouvelle pour la Russie ?
Jean-Pierre Chevènement : Je constate simplement que la popularité de Vladimir Poutine est grande. L’opinion publique russe est sensible au fait qu’après dix années d’anarchie, il a contribué à rétablir un Etat en Russie. J’observe que ces élections vont intervenir dans le cadre de la constitution de 1993, inspirée de la constitution française. Vingt-cinq ans après la révolution de 1789, la France avait déjà usé huit constitutions ! Et le pluralisme existe en Russie : c’est faute d’une opposition réellement convaincante que la réélection de Vladimir Poutine apparaît comme assurée. Vous avez rencontré Vladimir Poutine. Comment le caractériser ? Je ne décrirai pas Vladimir Poutine comme un enfant de chœur, mais assurément comme un homme d’Etat, capable de vues longues, soucieux de moderniser son pays, d’y restaurer l’Etat, capable aussi d’un grand pragmatisme. Je l’ai rencontré à Sotchi, au début de mai 2014 pour préparer la mise en place du « format de Normandie » : il a pris un certain nombre d’engagements, qu’il a tenus. Notamment l’engagement de ne pas revendiquer l’annexion du Donbass par la Russie, mais simplement souhaiter que ces gens puissent parler le russe et l’apprendre à leurs enfants. Il y a eu dans la crise ukrainienne une grande part de malentendus. Jean-Pierre Chevènement était l'invité de 64' Le Monde en français sur TV5 Monde, une émission animée par Mohamed Kaci, jeudi 22 février 2018.
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ActualitésLes actes du colloque du 27 novembre 2017 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.
Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité des Voix de l'Info sur CNews, une émission animée par Sonia Mabrouk, jeudi 8 février 2018.
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL soir, 6 février 2018.
RTL Soir 06022018 (5.89 Mo)
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Jean-Pierre Chevènement était l'invité de "Sénat 360" sur Public Sénat, lundi 5 février 2018.
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Agenda et médiasEntretien de Jean-Pierre Chevènement au Monde, propos recueillis par Gaïdz Minassian et Frédéric Lemaître, 5 février 2018.
Le Monde : Qu’attendez-vous de la visite sur l’île d’Emmanuel Macron, les 6 et 7 février ?
Jean-Pierre Chevènement : La visite en Corse du président de la République répond d’abord, me semble-t-il, au souci justifié de rendre hommage à la mémoire du préfet Erignac, lâchement assassiné par un commando nationaliste dans la nuit du 6 février 1998. Assassinat dont nul n’a perdu le souvenir, perpétré contre un homme qui refusait toute protection, alors qu’il symbolisait l’Etat dans l’île. A l’époque, une majorité de Corses avaient désapprouvé ce crime. Aujourd’hui, les nationalistes appellent à manifester dans la rue à l’occasion de la venue du président de la République en Corse. Cet appel, particulièrement déplacé eu égard aux circonstances, est révélateur d’une méthode qui, depuis le début, c’est-à-dire depuis la fin des années 1970, n’a pas changé : exercer la pression maximale sur les autorités de la République pour les amener à reculer. Que vous inspire la victoire des nationalistes en décembre 2017 et comment jugez-vous leur attitude depuis lors ? La victoire des nationalistes en décembre 2017 couronne quatre décennies de reculades de la droite et de la gauche, des élus locaux (tels José Rossi et Paul Giacobbi, qui n’ont jamais hésité à s’allier aux nationalistes pour se faire élire), mais aussi des gouvernements. Ainsi, le statut de collectivité unique, faisant disparaître les deux départements, véritable statut de territoire d’outre-mer bis, a-t-il été rejeté par les électeurs corses consultés par référendum en juillet 2003. Douze ans après, le gouvernement l’a imposé par la loi NOTRe (2015) et par ordonnance (novembre 2016). Qu’en déduire donc sinon l’efficacité, dans la durée, de la méthode de la « mise sous pression » permanente des pouvoirs publics concédant un nouveau statut avant même que le précédent ait pu s’appliquer. Les nationalistes masquent ainsi par une surenchère permanente leur incapacité à gérer.
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