RTL Soir 06022018 (5.89 Mo)
Verbatim
- Le discours du Président de la République (en Corse lors de la journée de commémoration de l'assassinat du Préfet Claude Erignac le 6 février 1998) me paraît fort mais normal. J'ai été très sensible à l'intervention de Madale Erignac, particulièrement émouvante.
- La Corse fait partie de la République. L'Etat y est chez lui. On ne peut pas oublier l'assassinat du Préfet Erignac, le seul assassinat perpétré en temps de paix contre un préfet. Nous devons commémorer "républicainement" son souvenir.
- La collectivité unique avait été rejetée par un référendum en 2003. Un gouvernement a jugé bon, par une loi de 2015 et par une ordonnance de novembre 2016, de faire une collectivité unique, c'est-à-dire de supprimer les deux départements en les fusionnant avec la collectivité de Corse. Puisque les nationalistes ont obtenu une majorité, profitant au passage de la vague "dégagiste", ils doivent procéder à cette fusion, et mobiliser les moyens de la collectivité pour résoudre les problèmes qui se posent, d'abord le chômage - 13% de la population active - et le taux de pauvreté qui est sensiblement plus élevé en Corse par rapport au continent.
- Les nationalistes ont toujours été dans la surenchère. Leur technique c'est la pression maximum pour faire reculer l'Etat. Et depuis 40 ans on peut dire qu'ils y sont parvenus. Examinons leurs revendications : l'amnistie, le Président de la République y a répondu, il n'en est pas question ; la co-officialité du corse et du français, cela veut dire que tous les actes administratifs et privés devront ou pourront être rédigés soit en français soit en corse, imaginez la complexité qui va résulter de tous les contentieux qui ne manqueront pas de surgir. Beaucoup de revendications sont absolument inacceptables. La statut de résident qui ouvrirait la voix à la définition d'un "peuple premier" comme on dit en Nouvelle-Calédonie. Il y a actuellement des problèmes en Corse, mais il faut que les gens qui sont aux affaires prennent les moyens de les résoudre.
- "Plus d'autonomie", c'est une logomachie. Ils ont déjà l'autonomie dans presque tous les domaines. La réalité c'est que nous avons une faction indépendantiste qui est prête à utiliser tous les moyens. La Corse est dans la République, on est prêts à discuter sérieusement des problèmes sérieux, mais pas se laisser entraîner dans une glissade qui conduirait à la rupture de l'unité nationale.
Source : RTL