Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement intervient à 15h. La commission est présidée par Marcel Pochard.
Voir la présentation de la Commission sur le site du Ministère de l'éducation nationale.
L'intervention sera podcastée sur ce blog. Tribune de Jean-Pierre Chevènement, Le Figaro, vendredi 26 octobre 2007.
Le Chef de l'État a publiquement posé le dilemme entre « bombe iranienne » et « bombardement de l'Iran ». Son ministre des Affaires étrangères l'a relayé en déclarant qu'il fallait « se préparer à la guerre ».
Affirmer d'emblée, au départ d'une crise, une « logique de guerre », c'est évidemment prêter la main à une prophétie autoréalisatrice. Après la rencontre de Nicolas Sarkozy avec George. W Bush, on peut craindre que ces déclarations ne marquent notre alignement et la résignation de la France à laisser le champ libre à l'aventurisme militaire des faucons américains. Que ceux-ci puissent laisser entrevoir la menace de frappes militaires sur les sites stratégiques de l'Iran pourrait à la limite se concevoir, si cette menace pouvait contribuer à amener ce grand pays à soumettre son industrie nucléaire civile à tous les contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La menace cependant est à double tranchant : elle pourrait aussi favoriser en Iran le camp des durs, comme on croit l'apercevoir avec le remplacement du négociateur iranien, Ali Larijani. Mais que vient faire la France là-dedans ? Croit-on que la surenchère verbale de la France rende la menace plus crédible ? Surtout, notre pays ne maîtrise pas les paramètres essentiels de la situation dans la région, qu'il s'agisse du retrait américain de l'Irak ou d'un règlement de paix négocié entre Israéliens et Palestiniens. Sur ces deux conflits majeurs, la décision est, pour l'essentiel, dans la main des États-Unis. Dépêche AFP, mercredi 24 octobre 2007, 19h08.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a appelé mercredi le PS à voter contre, ou du moins à "ne pas prendre part au vote" sur le nouveau traité européen, dont l'adoption par voie parlementaire serait, selon lui, un "viol de la souveraineté populaire".
"Le président de la République, son gouvernement, sa majorité et ceux qui viendraient à la rejoindre vont commettre un viol de la souveraineté populaire", a affirmé l'ancien ministre sur France 5. "Si certains socialistes veulent rejoindre M. Sarkozy, libre à eux, mais je pense que le PS s'honorerait à voter contre ou en tout cas à ne pas prendre part à un vote qui a toutes les apparences d'une mascarade", a-t-il dit, à la suite du soutien apporté au texte par le maire de Paris Bertrand Delanoë. Il a aussi épinglé la position de Ségolène Royal en faveur du traité: "elle fait preuve d'une excessive flexibilité", a-t-il dit, estimant que pour reconstruire la gauche "il ne faut pas faire preuve de trop de flexibilité, il faut avoir des convictions et des principes". M. Chevènement avait soutenu la campagne de la candidate socialiste à la présidentielle. "M. Sarkozy --voilà l'entourloupe, le subterfuge-- veut nous faire accepter par la lucarne parlementaire ce que le peuple a choisi de sortir par la grande porte du suffrage universel", a-t-il ajouté. Le président "parlait de mini-traité, une petite souris", mais "c'est un éléphant qu'on nous propose", a affirmé l'ancien ministre, en brandissant les quelque 250 pages du nouveau traité. Il s'agit d'"un texte illisible, il faut être Vichnou avec ses mille bras pour comprendre ce dont il s'agit", a-t-il ironisé. Dépêche AFP, mercredi 24 octobre 2007, 19h21.
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a estimé mercredi que le projet d'Union méditerranéenne esquissé par le président Nicolas Sarkozy était "par avance une construction impossible".
"L'Union méditerranéenne n'est possible qu'avec les Etats du Maghreb et les pays riverains de la côte nord de la Méditerranée", a affirmé l'ancien ministre sur France 5. "Vouloir englober non seulement la Turquie, mais aussi Israël, les territoires palestiniens et le Liban, c'est rendre par avance cette construction impossible", a-t-il estimé. "Il y a, comme toujours, beaucoup de communication dans ce que fait M. Sarkozy", a dénoncé l'ancien ministre. Nicolas Sarkozy a invité mardi à Tanger tous les chefs d'Etat de tous les pays de la Méditerranée à une réunion en France en juin 2008 pour jeter les bases "d'une union économique, politique et culturelle". Il intervenait sur le Traité de Lisbonne dans l'émission C à dire, présentée par Thierry Guerrier, entre 17h30 et 17h45.Voici les éléments précis qui fondent l’appréciation à porter sur le projet de traité modificatif : quelques symboles de la «constitution» rejetée par les Français et les Néerlandais ont disparu, mais le fond demeure. Qu’on en juge.
Le droit communautaire s’imposerait aux droits nationaux et aux constitutions des Etats
Déclaration de la Conférence intergouvernementale, point 27 « Déclaration relative à la primauté ».« La Conférence rappelle que, selon une jurisprudence constante de la Cour de Justice de l’UE, les traités et le droit adopté par l’Union sur la base des traités priment le droit des Etats membres, dans les conditions définies par ladite jurisprudence » La Cour de justice de l’Union européenne devient une Cour suprême. Ce serait elle qui déciderait en dernier ressort (et non plus notre Cour de cassation ou notre Conseil d’Etat) dans des domaines innombrables : tous ceux visés par la Charte des droits fondamentaux, puisque, art. 6 du traité modificatif: « L’Union reconnaît les droits, les libertés, et les principes énoncés dans la Charte des droits fondamentaux du 7 décembre 2000, laquelle a la même valeur que les traités. » La Grande-Bretagne et la Pologne ont seules écarté cette tutelle de la Cour de Justice de l’Union Protocole n° 7 : « La Charte n’étend pas la faculté de la Cour de justice de l’Union européenne (…) d’estimer que les lois, règlements ou dispositions, pratiques ou action administratives de la Pologne ou du Royaume Uni sont incompatibles avec les droits, les libertés et les principes fondamentaux qu’elle réaffirme ». (a fortiori, elle l’étend donc pour les autres pays …) La politique étrangère sera faite par le Haut Représentant Art 13bis du traité : « Dans l’accomplissement de son mandat, le Haut représentant s’appuie sur un service européen pour l’action extérieure. Ce service est composé de fonctionnaires des services compétents du secrétariat général du Conseil et de la Commission ainsi que du personnel détaché des services diplomatiques nationaux.» Citoyens, militants, voici quelques liens pour mieux comprendre et suivre les débats autour du traité de Lisbonne.
Article de Jean-Pierre Chevènement pour L’Ena hors les murs (revue des anciens de l'ENA), La République, n° 375, octobre 2007.
L’Ena hors les murs, La République, n° 375, octobre 2007
Si la République se définit d’abord par la souveraineté du Peuple, il se pourrait bien qu’elle nous divise aujourd’hui plus qu’elle ne nous réunisse. En effet, loin des consensus mous qui nous font si souvent communier dans la religion de l’existant (la République identifiée au suffrage universel) ou bien dans la bienpensance (la « Constitution européenne » prématurément intégrée à notre Constitution), la République est d’abord une exigence de responsabilité civique. Le citoyen est une parcelle du Souverain et la citoyenneté s’apprend. C’était le rôle de l’Ecole publique d’« éduquer à la liberté », dans un espace laïque où la seule religion était celle de l’intérêt commun. La citoyenneté demande à chacun d’oublier son intérêt particulier pour se hausser à la hauteur de l’intérêt général.
Or, que reste-t-il de ce modèle qui met l’intérêt commun et la Raison au cœur de la République, quand celle-ci cesse de s’identifier à la communauté nationale, cadre naturel du débat démocratique, qu’en conséquence la grande majorité des règles qui nous régissent sont élaborées dans des instances européennes très largement déconnectées du suffrage universel et qu’enfin le « marché » (ou « la concurrence »), en fait et en droit, impose sa loi ? Que reste-t-il de la « volonté générale » dont Rousseau avait formulé la théorie, quand « les marchés » et le droit européen imposent leur primauté ? Le verdict du marché au jour le jour ne saurait en effet s’identifier à l’intérêt général parce que le marché ne connaît pas le long terme et qu’aussi bien l’économie ne saurait absorber le politique. Au-dessus du marché, il y a le citoyen. La loi n’est l’expression de la volonté générale, que si le peuple dont elle émane conserve sa souveraineté, c’est-à-dire une raisonnable autonomie. C’est cette difficile équation que le nouveau Président de la République, grand adepte du volontarisme en politique, prétend résoudre. |
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