Jean-Pierre Chevènement était l'invité de RTL 2012, dimanche 27 novembre 2011. Il répondait aux questions de Bernard Poirette.
RTL 2012 (5.55 Mo)
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2012
commission européenne
dissuasion nucléaire
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françois hollande
parti socialiste
Rédigé par Chevenement.fr le 27 Novembre 2011 à 10:46
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Je me suis porté candidat pour saisir l’opinion des enjeux gravissimes pour la France, sa souveraineté, son industrie, l’avenir de sa jeunesse, sa démocratie, sa place en Europe, résultant des décisions en voie d’être prises concernant l’avenir – ou le non-avenir – de la monnaie unique. Ainsi le projet de confier à la Commission européenne un pouvoir d’intrusion dans la procédure budgétaire, apanage du Parlement dans toute démocratie.
Je pensais que sur ce sujet ma voix était légitime pour se faire entendre, étant donné l’antériorité de mes prises de position (1992) et le caractère argumenté de mes propositions (cf. "Sortir la France de l’impasse", Fayard, octobre 2011). L’Establishment politico-médiatique (spontanément maastrichtien) répond par une campagne de désinformation concernant l’appartement que j’occupe depuis plus de vingt-huit ans, afin de me faire taire et d’obscurcir mon message. Il s’agit d’une "stratégie de distraction", au sens où l’a définie Noam Chomsky ("Dix stratégies de manipulation"). Je cite : "Elément primordial du contrôle social, la stratégie de diversion (ou de distraction) consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes … garder le public occupé, occupé, sans aucun temps pour penser, de retour à la ferme, avec les autres animaux" (extrait de "Armes silencieuses pour guerres tranquilles"). Dépêche AFP, vendredi 25 novembre 2011, 11h22.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à l'élection présidentielle, s'en prend, dans un entretien à Métro vendredi, à Europe Ecologie-Les Verts, qu'il qualifie de "secte fanatique" avec laquelle le PS a conclu un accord "totalement inopportun", selon lui.
"L'accord PS-Verts est totalement inopportun. Il fallait que François Hollande acquiert, en résistant aux écologistes, cette stature que la droite lui conteste. En faisant d'eux les arbitres d'une éventuelle majorité de gauche, il se met à la merci d'une secte fanatique: c'est un mouvement anti-science, obscurantiste, régressif", affirme le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). M. Chevènement estime encore que "les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire", mais il continue de ne pas s'interdire de retirer sa candidature "si je fais bouger François Hollande". Dans un entretien à La Dépêche du Midi cette fois, le candidat souverainiste juge que François Hollande "est mal entouré". "Son bras droit Michel Sapin est sans doute compétent en matière budgétaire mais pour le reste, il ne saurait distinguer le MOX du sucre en poudre", attaque-t-il. M. Chevènement n'épargne pas non plus le président de la République. "Le triple A de Sarkozy, c'est triple zéro. Il ne propose que l'austérité à perpétuité". Entretien de Jean-Pierre Chevènement au journal Metro France, vendredi 25 novembre 2011.
Qu'est-ce qui vous a poussé à vous lancer à nouveau dans la bataille présidentielle ?
Jean-Pierre Chevènement: Je l'ai fait car j'ai le sentiment d'une crise gravissime. Peut-on faire confiance à ceux qui nous ont fourvoyés pour nous sortir de l'ornière ? Ils ne parlent que d'abandon de notre souveraineté budgétaire et fiscale, de plans de rigueur. Le triple A de Nicolas Sarkozy, c'est le triple zéro. François Hollande doit sortir de cette logique budgétaire. En 2002, vous vouliez « faire turbuler le système ». Quel est votre credo pour 2012 ? Faire bouger les lignes. Je ne suis pas un démagogue, je ne suis pas Marine Le Pen. J'essaie d'expliquer comment le pays peut s'en sortir à moindre frais : soit en mettant un moteur dans la zone euro, en renforçant les pouvoirs de la Banque centrale, soit en transformant l'euro de monnaie unique en monnaie commune. Pourquoi axez-vous votre campagne sur les visites d'usines ? Les socialistes ont tourné le dos depuis trop longtemps à l'électorat populaire. Entretien de Jean-Pierre Chevènement à La Dépêche, vendredi 25 novembre 2011.
Comment on réindustrialise la France avec des coûts de production supérieurs à nos concurrents ou aux pays émergents ?
Jean-Pierre Chevènement: Il faut corriger cette différence de coût par une différence de productivité. Nous possédons des atouts, des facilités techniques qui n'existent pas ailleurs. Il faut les valoriser. Par ailleurs, la politique de l'Euro fort nous défavorise. Avec une monnaie trop chère, nos industriels sont tentés d'investir à l'étranger. Mais rien n'est inéluctable : si l'on retrouve de la croissance, ce dont nous sommes tout à fait capables, il n'y a aucune raison de délocaliser. L'industrie est la locomotive qui tire le reste. Mais nous sommes confrontés à la politique désastreuse de la monnaie forte. Moi je me propose de remettre la gauche et la France à la hauteur. Le triple A de Sarkozy, c'est triple zéro. Il ne propose que l'austérité à perpétuité. Quant à François Hollande, il est mal entouré. Son bras droit Michel Sapin est sans doute compétent en matière budgétaire mais pour le reste, il ne saurait distinguer le MOX du sucre en poudre. Pourriez-vous renoncer à votre candidature ? Je me suis porté candidat par devoir, c'est une épreuve difficile que je m'inflige. Je veux faire bouger les lignes mais pour l'instant, elles ne bougent pas dans le bon sens. Après, toute campagne a ses dynamiques. En 2007, je m'étais retiré sur la base d'un accord politique. Dépêche AFP, jeudi 24 novembre 2011, 16h03.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle française, a dénoncé jeudi dans le sommet Allemagne-France-Italie à Strasbourg la manifestation que l'Europe entrait dans un "espace disciplinaire".
Le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le nouveau chef du gouvernement italien Mario Monti "vont aborder la question du fédéralisme budgétaire purement coercitif, avec plafond de ressources, plancher de recettes, avertissements, amendes, traduction devant la cour de justice", a dit M. Chevènement à la presse lors d'une visite à Toulouse. "Personnellement, je combattrai cette conception d'un fédéralisme qui n'a rien de redistributeur, qui est un fédéralisme qui débouche sur un espace disciplinaire", a-t-il ajouté. M. Monti n'est en fait qu'un "gouverneur" que "M. Sarkozy et Mme Merkel se proposaient même d'aller installer", a dit M. Chevènement. "Nous entrons dans un espace disciplinaire (..) où notre budget est fait à Bruxelles", a-t-il dit, en posant la question: "Qu'est-ce que c'est qu'une démocratie où le Parlement ne vote plus le budget?" Dépêche AFP, jeudi 24 novembre, 15h50.
Jean-Pierre Chevènement, candidat à la présidentielle, a ironisé jeudi sur les relations compliquées entre les prétendants socialiste et écologiste, François Hollande et la "fée verte" Eva Joly.
"Je souhaiterais que la fée verte continue d'inspirer Verlaine et pas François Hollande", a dit M. Chevènement à la presse à Toulouse. Il faisait référence à l'absinthe, aussi appelée "fée verte", dans laquelle de grands artistes comme le poète Paul Verlaine cherchaient l'inspiration au 19ème siècle. Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) et sénateur du Territoire de Belfort n'a pas été tendre avec l'accord récemment conclu entre le PS et Europe écologie - les Verts pour 2012. "Quand je lis le texte de l'accord PS-Verts, je sursaute sur beaucoup de points, par exemple l'européanisation du siège permanent de la France à l'Onu; ça ne tient pas debout", a-t-il dit. Néanmoins, "quel que soit le je ne sais qui" auquel François Hollande serait opposé au second tour de la présidentielle, M. Chevènement votera Hollande s'il est bien au second tour. "Mais j'aimerais que, si c'était moi, Hollande aussi me soutienne", a-t-il ajouté. Interrogé sur la possibilité qu'il retire sa candidature au profit du candidat socialiste, M. Chevènement a rappelé avoir dit qu'il était "candidat pour faire bouger les lignes. Pour le moment, elles bougent, mais pas dans le bon sens. Donc il faudra redresser tout cela, je le dis en toute amitié". Dans l'éventualité où les "lignes" bougeraient à sa convenance à gauche, il a rappelé qu'il avait retiré sa candidature à la présidentielle de 2007 "sur la base d'un accord politique". M. Chevènement dit avoir recueilli presque 300 signatures pour sa candidature. Agenda et médiasJean-Pierre Chevènement était l'invité de Mardi Politique sur RFI, mardi 22 novembre 2011. Il répondait aux questions de Clarisse Vernhes (RFI), Roselyne Febvre (France 24), Acacio Pereira (20 Minutes) et Saïd Mahrane (Le Point)
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