A l'occasion de la sortie de son livre "1914-2014 : l'Europe sortie de l'histoire ?", Jean-Pierre Chevènement était l'invité de France Info mercredi 15 octobre 2013. Il répondait aux questions d'Olivier de Lagarde.


Verbatim express

La 1ère guerre mondiale marque le début du déclin de l'Europe
  • Je pense qu'il y a tout à fait intérêt à avoir une vue longue et large. Une vue longue dans l'histoire parce que la première mondialisation, britannique, commence au XIXe siècle, avec la situation hégémonique de la Grande-Bretagne. A ce moment là, on voit monter une nouvelle puissance, l'Allemagne impériale. Et je crois que dans toutes les analyses sur les causes de la 1ère guerre mondiale, il y en a une qui manque beaucoup : c'est l'inquiétude qu'a suscité dans les classes dirigeantes britanniques la montée de l'Allemagne, particulièrement le développement important de ses armements navals qui pouvaient périmer l'empire Britannique.
  • Il y avait donc en Grande-Bretagne une très grande vigilance, qui a poussé le pays à se rapprocher de la France et de la Russie, et quand les dirigeants de l'Allemagne, par pure folie, influencés qu'ils étaient par les idées pangermanistes, ont cru pouvoir prendre le risque d'une guerre européenne, en déclenchant une guerre préventive, ce qu'a été la 1ère Guerre Mondiale – ce que l'on ne dit pas aujourd'hui - quand de surcroît elle a violé la neutralité belge, l'Angleterre entre en guerre, et après elle les États-Unis.

    La relation entre la Chine et les États-Unis au XXIe siècle
  • La seconde mondialisation d'aujourd'hui entraîne, comme la première avant 1914, une modification dans la hiérarchie des puissances. On voit des pays anciennement dominés ou colonisés qui s'avancent au premier plan. C'est vrai de pays milliardaires en hommes comme la Chine et l'Inde, et la montée de la Chine est le grand événement du XXIe siècle.
  • Le PNB de la Chine devrait dépasser celui des États-Unis avant 2020. Cela implique une puissance économique, financière, mais forcément aussi militaire, qui est en train de se constituer.

Une tribune parue dans le journal Libération du 14 octobre 2013, co-signée par Jean-Pierre Chevènement, Robert Badinter, Alain Juppé et Michel Rocard.


La France a besoin de scientifiques techniciens
Nous assistons à une évolution inquiétante des relations entre la société française et les sciences et techniques. Des minorités constituées autour d’un rejet de celles-ci tentent d’imposer peu à peu leur loi et d’interdire progressivement tout débat sérieux et toute expression publique des scientifiques qui ne partagent pas leurs opinions. L’impossibilité de tenir un débat public libre sur le site de stockage des déchets de la Cigéo (site souterrain de stockage des déchets hautement radioactifs proposé par l’Andra) est l’exemple le plus récent de cette atmosphère et de ces pratiques d’intimidation, qui spéculent sur la faiblesse des pouvoirs publics et des élus.

De plus en plus de scientifiques sont pris à partie personnellement s’ils osent aborder publiquement et de façon non idéologique, des questions portant sur les OGM, les ondes électromagnétiques, les nanotechnologies, le nucléaire, le gaz de schiste. Il devient difficile de recruter des étudiants dans les disciplines concernées (physique, biologie, chimie, géologie). Les organismes de recherches ont ainsi été conduits à donner une forte priorité aux études portant sur les risques, même ténus, de telle ou telle technique, mettant ainsi à mal leur potentiel de compréhension et d’innovation. Or, c’est bien la science et la technologie qui, à travers la mise au point de nouveaux procédés et dispositifs, sont de nature à améliorer les conditions de vie des hommes et de protéger l’environnement.


le 15 Octobre 2013 à 12:16 | Permalien | Commentaires (3)

Dépêche AFP, vendredi 04 octobre 2013, 10h30


Corse: "effarement" de Chevènement devant la demande d'inscription constitutionnelle
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC, a exprimé son "effarement" face à la demande d'inscription de la Corse dans la Constitution.

"J'apprends, non sans effarement, que l'Assemblée de Corse demande l'inscription du mot +Corse+ dans la Constitution", écrit l'ancien ministre dans un communiqué reçu vendredi.

Le 27 septembre -une semaine avant la venue du président François Hollande dans l'île - cette assemblée avait adopté à une large majorité de 46 voix sur 51, un projet de réforme prévoyant d'accorder une place spécifique à la Corse dans la Constitution de la République.

M. Chevènement évoque deux hypothèses : "soit il s'agit de faire passer des revendications inconstitutionnelles, telle la coofficialité du corse et du français pour couvrir une politique d'exclusion de l'emploi au détriment des continentaux, ou bien de geler le corps électoral à la mode calédonienne, ou bien encore de réserver l'appropriation du foncier aux autochtones, ou bien enfin de déléguer une compétence législative à la Corse".
Mots-clés : corse

Rédigé par Chevenement.fr le 4 Octobre 2013 à 11:56 | Permalien | Commentaires (4)

Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, vendredi 3 octobre 2012.


J’apprends, non sans effarement, que l’Assemblée de Corse demande l’inscription du mot « Corse » dans la Constitution.

Deux hypothèses sont à envisager :

Première hypothèse, il s’agit de faire passer des revendications inconstitutionnelles, telle la coofficialité du corse et du français pour couvrir une politique d’exclusion de l’emploi au détriment des continentaux, ou bien de geler le corps électoral à la mode calédonienne, ou bien encore de réserver l’appropriation du foncier aux autochtones, ou bien enfin de déléguer une compétence législative à la Corse.

Le référendum de 2003 a clairement écarté tout ce qui pouvait séparer le destin de la Corse de celui de la France.

Deuxième hypothèse, certains veulent nous faire croire que l’inscription du mot « Corse » dans la Constitution n’aurait qu’une portée purement symbolique. A quoi alors rimerait-elle ? Il faut donc l’écarter. Sinon pourquoi ne pas inscrire le Territoire de Belfort dans la Constitution ?
Mots-clés : corse

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 3 Octobre 2013 à 13:20 | Permalien | Commentaires (5)

Dépêche AFP, mardi 10 septembre 2013, 17h46.


Réserve parlementaire: Chevènement et Hue demandent à Fabius des explications sur des fuites dans "Le Monde"
Les sénateurs Jean-Pierre Chevènement et Robert Hue ont demandé lundi au ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, dans une lettre commune, des explications sur un "fichier" que le Quai d'Orsay aurait communiqué au journal Le Monde concernant l'usage par des élus de leur réserve parlementaire.

Dans son édition datée de dimanche-lundi, Le Monde affirmait s'être vu communiquer par le ministère des Affaires étrangères un fichier détaillant les versements de députés et sénateurs en faveur de programmes de développement ou relatifs à l'action extérieure de la France.

Pointant du doigt l'utilisation par certains élus de leur réserve parlementaire 2011 ou 2012 pour financer leurs propres associations, le journal citait MM. Hue, président du Mouvement unitaire progressiste (MUP), Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), et l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing.

"J'observe que M. Giscard d'Estaing, M. Hue et moi-même avons en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes miliaires envers la Syrie", a affirmé M. Chevènement dans un communiqué. "En aucun cas, a-t-il protesté, je n'ai utilisé ma réserve parlementaire pour financer la Fondation Res Publica" comme l'écrit Le Monde.

Carnet de Jean-Pierre Chevènement



Le journal Le Monde, dans son édition du dimanche 08 septembre, a publié une information inexacte.

En aucun cas je n’ai utilisé ma réserve parlementaire pour financer la Fondation Res Publica. Celle-ci est une fondation reconnue d’utilité publique ; un Commissaire du Gouvernement siège à son Conseil d’Administration, et ses comptes sont examinés par un Comité d’Audit et certifiés par un Commissaire aux Comptes.

J’observe que M. Giscard d’Estaing, M. Hue et moi-même avons en commun une attitude de grande prudence quant aux frappes militaires envers la Syrie. Il me parait peu croyable que le Ministère des Affaires étrangères ait pu communiquer de son propre chef un quelconque fichier au Monde.

Jean-Pierre Chevènement, président de la Fondation Res Publica

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 9 Septembre 2013 à 15:57 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d"Europe 1, jeudi 5 septembre 2012. Il répondait aux questions de Thomas Sotto.


Verbatim express :

  • On a vu le type d'ingérence que donnait des frappes en dehors du Conseil de Sécurité des Nations Unies en Irak ou au Kosovo. D'une certaine manière, on a vu le résultat d'une résolution détournée de son sens, en Libye. Les milices islamistes sont maîtresses du terrain.
  • Il faut se tenir au droit. Le mot punir fait partie d'un autre univers, celui de la morale. Or, je pense que la légalité internationale protège tous les pays.
  • Si on veut rester sur le terrain du terrain du droit, il faut noter que la Syrie n'est pas signataire de la convention d'interdiction des armes chimiques.
  • Il faut regarder de plus près ce qui s'est passé. Est-on sûr à 100% de ce que cette frappe chimique est le fait du gouvernement syrien ? Monsieur Colin Powell était sûr également qu'il avait la preuve quand il agitait sa fiole au Conseil de Sécurité de l'ONU !

le 5 Septembre 2013 à 09:13 | Permalien | Commentaires (4)

Intervention de Jean-Pierre Chevènement, dans le cadre du débat sur la situation en Syrie au Sénat, le 04 septembre 2013.


Monsieur le Ministre,

Les circonstances nous donnent un peu de temps pour la réflexion. Sachons utiliser ce répit pour éviter des décisions précipitées qui pourraient s’avérer funestes. J’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de vous exprimer ainsi qu’au Président de la République ma préoccupation, et cela dès juin 2012, quant à la définition de notre politique vis-à-vis de la Syrie. Je n’exprime pas ma seule préoccupation. Elle est aussi celle de Robert Hue et de plusieurs sénateurs du groupe Rassemblement Démocratique Social et Européen (RDSE). En fait nous avons hérité de cette orientation politique. Quand vous êtes arrivé au Quai d’Orsay, notre ambassade à Damas avait déjà été fermée.

De même l’exigence, avant toute transition, du départ d’Assad, déclaré assassin de son peuple, affaiblissait toute démarche de négociation visant à faire pression sur le régime de Damas.

En réalité, c’est la nature même de la guerre engagée en Syrie qui faisait et fait encore problème aujourd’hui. C’est une guerre civile et plus que cela une féroce guerre interconfessionnelle. Assad, dictateur brutal, défend les prérogatives d’une minorité, celle des Alaouites qu’il sait soutenus par d’autres minorités, chrétiennes par exemple mais aussi par une fraction de la majorité sunnite qui a longtemps bénéficié de la stabilité des courants d’affaires.

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 4 Septembre 2013 à 19:59 | Permalien | Commentaires (7)
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