Jean-Pierre Chevènement était l'invité de l’émission "Une heure avec" sur LCI, lundi 30 janvier 2012. Il répondait aux questions de Michel Field.


Verbatim express

  • Ma candidature n'est en aucun cas une candidature démagogique. Par conséquent, je me donne une certaine souplesse. Si j'obtiens mes parrainages et que je pense que cela peut être utile, je me maintiendrai. Si, par contre, je trouve qu'il y a une fenêtre politique pour peser, je le ferai. Cependant, le moment n'est pas venu.
  • Je n'ai pas grand chose à changer, aujourd'hui, à la thématique de ma campagne de 2002 qui était, à bien des égards, prémonitoire.
  • Il faut bien me reconnaître le mérite d'une certaine continuité depuis 1992.
  • Avec la monnaie unique, nous avons crée quelque chose qui ne tient pas la route. Il aurait peut-être fallu y penser plus tôt.
  • La désindustrialisation est ma grande angoisse pour l'avenir de la France. On ne peut pas maintenir un grand pays avec une protection sociale efficace, avec des services publics performants quand sa base industrielle se réduit. Or, elle est passée de 25% du PIB à 12%.
  • J'ai toujours été frappé de constater que nos périodes de désindustrialisation coïncidaient avec les périodes de surévaluation monétaire.

Agenda et médias



Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans le Huffington Post, lundi 30 janvier 2012.


De la nécessité d'un plan B
Il est sans doute impossible de faire admettre leur erreur aux élites qui ont fait de l'euro leur projet politique commun et leur fétiche. Mal pensée, la monnaie unique européenne a été dès l'origine un mark-bis faisant fi de la diversité des nations qui allaient la composer et particulièrement de l'hétérogénéité de leurs économies.

Treize ans après son introduction, où sont passées les promesses de ceux qui l'avaient portée sur les fonds baptismaux ? Car si la France vient de perdre son triple A, c'est en réalité toute la zone euro qui, année après année, se trouve déclassée dans la mondialisation. Seule zone au monde marquée par une stagnation économique de longue durée, elle donne en outre l'étrange spectacle d'une construction à la dérive. Ses élites célèbrent le "printemps arabe" avant d'organiser le remplacement plus ou moins subreptice de gouvernements démocratiquement élus par des technocrates européens imprégnés de néolibéralisme dogmatique. L'Europe "post-démocratique" pointée par Hubert Védrine devient l'ultime projet de ces élites pour ne pas avoir à reconnaître leurs erreurs.

Ce qui mine pourtant la zone euro, ce n'est pas son niveau d'endettement public, comparable à celui des Etats-Unis et inférieur à celui du Japon. Ce sont les écarts de compétitivité entre les pays européens, qui se traduisent par l'accumulation d'excédents commerciaux en Allemagne et aux Pays-Bas et de déficits partout ailleurs. En 2011, le déficit commercial de la France aura atteint plus de 70 milliards d'euros. Sur cette somme, notre déficit est de 25 milliards avec l'Allemagne, soit six fois plus qu'en 1982 ! Comment parler d'égal à égal sur la base d'un tel déséquilibre ? L'euro a agi pendant la décennie 2000 comme un accélérateur des divergences économiques, creusant l'écart entre un centre industriel compétitif et une périphérie sous-industrialisée et déficitaire, dopée au crédit et aux subventions. Ce sont les déséquilibres internes de l'euro qui portaient en eux l'inéluctabilité de la dérive budgétaire.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 30 Janvier 2012 à 10:18 | Permalien | Commentaires (1)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Zemmour & Naulleau sur Paris Première, vendredi 27 janvier 2012.


  • A propos de la défaite de Lionel Jospin en 2002: Un candidat est toujours responsable de son programme, surtout quand il n'en a pas ou peu.
  • En politique, il ne faut jamais régler des comptes. Il y a beaucoup de violence et il faut savoir encaisser. Il faut rester calme et toujours se référer à des valeurs supérieures, à une certaine idée de l'intérêt public. C'est comme ça que j'ai été candidat en 2002 : pour défende des idées.
  • Je peux défendre encore aujourd’hui les thèmes qui étaient ceux de ma campagne. Pour le reste...
  • Les sondages ne sont pas mon problème. Mon souci est de toucher l'intelligence des Français et des candidats.
  • Je ne suis pas du tout hostile à Jean-Luc Mélenchon. Néanmoins, je ne pense pas qu'il situe sa candidature dans la même perspective que la mienne.
  • Le génocide arménien n'est pas contestable mais, pour moi, c'est l'intérêt de la République qui compte. Toute loi qui pénalise dans un domaine qui est celui de la liberté d'expression me déplaît. Cette loi est une manœuvre électoraliste.
  • Les lois mémorielles ne sont pas une bonne idée. Dans la République, on se bat avec des arguments. Quand ils sont bons, ils finissent par triompher.

Jean-Pierre Chevènement était l'Invité du midi de France Bleu, vendredi 27 janvier 2012. Il repondait aux questions de Denis Faroud et Mathilde Montagnon.


"Je me suis porté candidat pour faire bouger les lignes. Je peux considérer que j'ai exercé une certaine influence"
11202_27_01_2012_itema_20340335_0.mp3 France Bleu - invité du midi  (17.13 Mo)

Verbatim express

  • François Hollande a toutes ses chances à l'heure actuelle mais il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il a donc raison de rester mobilisé, comme nous l'avons vu hier soir.
  • Je me suis porté candidat pour faire bouger les lignes. Je peux considérer que j'ai, en effet, exercé une certaine influence dans la mesure où on a vu, tour à tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande dire qu'il fallait brancher le FESF sur la BCE. Mme Merkel a refusé mais en même la BCE inonde les banques de liquidités et, dans une certaine mesure, ces banques achètent des titres de dette publique, ce qui favorise une certaine détente. Il y a un petit répit.
  • Néanmoins le problème reste entier. Ce qui se profile avec le traité européen, qui est en voie de finalisation, c'est la récession à perpétuité.
  • Je pense pouvoir intervenir encore utilement pour faire préciser un certain nombre de points. Par exemple, François Hollande veut faire plier Mme Merkel pour obtenir qu'on ajoute des moteurs de croissance au traité européen. Ils sont nécessaires.
  • La désindustrialisation s'explique par une ouverture complétement incontrôlée de nos frontières, par le fait que nous avons une monnaie surévaluée. Et, comme je pense qu'il sera difficile de rétablir autour de l'Union Européenne des droits de douane, car beaucoup de pays y sont opposés, je pense que seule une dévaluation de l'euro serait de nature à faire revenir en France les investissements et empêcher les délocalisations.
  • Le Ministère de l'industrie est devenu un prête-nom, une annexe du Ministère des finances

Rédigé par Chevenement.fr le 27 Janvier 2012 à 17:32 | Permalien | Commentaires (0)

Dépêche AFP, mercredi 25 janvier 2011, 11h48.


Présidentielle: Chevènement prédit une campagne "très brutale et courte"
La campagne présidentielle va être "très brutale" et "courte", a estimé mercredi Jean-Pierre Chevènement, le président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, ajoutant ne pas croire "du tout" aux propos de Nicolas Sarkozy envisageant une défaite.

"La campagne sera très brutale, très violente, courte mais violente", a affirmé Jean-Pierre Chevènement sur Canal +.

"Je ne crois pas à ces déclarations de Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté au sujet des confidences du président selon lesquelles il arrêterait la politique en cas d'échec à la présidentielle.

"Le type qui s'avoue vaincu avant le match, je ne le crois pas... Cela ne lui ressemble pas du tout. Il faut bien le dire, c'est un homme combatif", a poursuivi l'ancien ministre (ex-PS), selon lequel "tout est possible" dans cette campagne présidentielle.
Mots-clés : 2012 nicolas sarkozy

Rédigé par Chevenement.fr le 25 Janvier 2012 à 12:22 | Permalien | Commentaires (2)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité politique de la Matinale de Canal+, mercredi 25 janvier 2012. Il répondait aux questions de Caroline Roux et de Maïtena Biraben.


  • Je ne crois pas à ces déclarations selon lesquelles Nicolas Sarkozy s'avouerait vaincu avant le match. Je crois, au contraire, que le campagne sera très brutale, très violente. C'est un homme combatif.
  • Il y a plusieurs manières de gagner ou de perdre. Tout est possible. En principe, François Hollande est favori mais on ne sait pas quelle va être la dynamique de Marine Le Pen, ni celle de François Bayrou
  • Je me tiens très exactement à la ligne que j'ai choisie. Je suis candidat pour faire bouger les lignes.
  • J'ai entendu François Hollande dire qu'il luttait pour une plus juste parité entre l'euro et le dollar. C'est un peu faible. J'aimerais qu'il aille plus loin et qu'on regarde comment faire pour que l'euro n'écrase pas notre compétitivité.
  • Même chose pour la croissance en Europe. François Hollande propose-t-il des moyens efficaces ? Mme Merkel va t-elle se laisser convaincre ? J'attends que François Hollande définisse mieux ses mesures. Il faudrait aussi qu'il critique le nouveau traité européen tel qu'il se profile déjà.
  • Je me donne une grande souplesse soit pour maintenir ma candidature, soit pour la retirer sur la base d'un accord politique en faveur d'un candidat qui peut-être François Hollande mais pas forcément.
  • A propos d'un retrait en faveur de Jean-Luc Mélenchon : Je n'en suis pas là mais je considère que Jean-Luc Mélenchon a beaucoup progressé depuis Maastricht. Incontestablement, sur un certain nombre de sujets, il serait prêt à aller plus loin que François Hollande : s'agissant de la reprise en main des comptes financiers, du contrôle des mouvements de capitaux, de la pression à exercer sur l'Allemagne par un plan B.
  • A propos de l'idée d'autoriser le don de congés à un collègue : Je ne suis pas pour. Cela me paraît assez désincitatif.
  • A propos du vote du Sénat sur la loi portant sur le génocide arménien : Je suis contre la judiciarisation de l'espace public. On doit pouvoir débattre. Il s'agit d'une basse manœuvre électoraliste. Ces lois mémorielles, on commence à en avoir marre.

Dépêche AFP, dimanche 22 janvier 2011, 19h13.


Chevènement a trouvé Hollande "authentique et sincère" mais s'interroge
Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du MRC et candidat à la présidentielle, a trouvé dimanche que François Hollande avait prononcé "un discours de gauche, authentique et sincère", mais s'est demandé s'il avait "vraiment anticipé l'ampleur des résistances qu'il va rencontrer".

"François Hollande a prononcé au Bourget un discours de gauche, authentique et sincère. Il a revendiqué sa cohérence et livré son secret: il aime les gens. Cela peut contribuer à redonner au pays la confiance qui lui manque aujourd'hui", a relevé M. Chevènement dans un communiqué.

Mais pour lui, si le candidat socialiste est "apparu comme un homme conscient de la difficulté de sa tâche et de l'étroitesse de ses marges", il a noté que sur l'Europe, il n'avait "pas évoqué la crise de la monnaie unique".

"Je crains qu'il ne surestime la possibilité d'obtenir d'Angela Merkel, sur la simple base de son élection, la révision autre que cosmétique du futur traité européen. J'ai gardé le souvenir du Pacte de stabilité négocié par Jacques Chirac et avalisé en juin 1997 par Lionel Jospin", a poursuivi M. Chevènement.
Mots-clés : 2012 françois hollande

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 22 Janvier 2012 à 19:47 | Permalien | Commentaires (1)
François Hollande a prononcé au Bourget un discours de gauche, authentique et sincère. Il a revendiqué sa cohérence et livré son secret : il aime les gens. Cela peut contribuer à redonner au pays la confiance qui lui manque aujourd'hui.

Le candidat socialiste est apparu comme un homme conscient de la difficulté de sa tâche et de l'étroitesse de ses marges. Sur l'Europe, François Hollande n'a pas évoqué la crise de la monnaie unique. Je crains qu'il ne surestime la possibilité d'obtenir de Mme Merkel, sur la simple base de son élection, la révision autre que cosmétique du futur traité européen. J’ai gardé le souvenir du pacte de stabilité, négocié par Jacques Chirac et avalisé en juin 1997 par Lionel Jospin.

François Hollande n'a pas contesté le contrôle que le futur traité instaurerait sur les budgets nationaux, dessaisissant ainsi les parlements de leurs prérogatives. Il a en revanche évoqué le rôle de la Banque centrale européenne pour casser la spéculation, la création d'eurobonds, l'instauration d'une contribution écologique aux frontières et enfin la création d'une véritable taxe sur les transactions financières. Mais tout cela dépendra de la chancelière. L'idée d'un nouveau traité de l'Elysée, cinquante ans après, aurait un sens, si elle permettait de remettre à plat les relations franco-allemandes.

François Hollande n'a pas présenté de scénario alternatif s'il s'avérait que le monde de la finance, dont il a rappelé qu'il s'était affranchi de toutes règles depuis vingt ans au moins, ne lui facilitait pas les choses.

On peut s'interroger s'il a vraiment anticipé l'ampleur des résistances qu'il va rencontrer.

Rédigé par Jean Pierre Chevenement le 22 Janvier 2012 à 18:22 | Permalien | Commentaires (4)
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