Cette vague d’attentats terroristes n’est pas la première et ne sera pas non plus, hélas, la dernière. Ma pensée va d’abord aux victimes et à leurs familles ».

C’est la guerre qui nous est faite mais une guerre asymétrique. Nous n’avons pas les moyens de la gagner rapidement. Mais nous devons la gagner, d’abord en manifestant notre unité nationale derrière les mesures prises par le Président de la République et par le Gouvernement, ensuite en montrant sang froid, détermination au long cours et, s’il le faut, bravoure.

Les défis se situent à l’intersection des conflits du monde arabo-musulman et des tensions internes de notre société. La menace vise la France et la République. La réponse c’est la France et c’est la République. C’est en appliquant nos principes et nos lois dans toute leur rigueur que nous préserverons la cohésion nationale. Nous finirons par isoler une poignée de criminels fanatiques semeurs de haine.

Le patriotisme et le civisme du peuple français tout entier, c’est-à-dire de la communauté des citoyens dans leur ensemble, permettront de les éradiquer.
Mots-clés : terrorisme

le 14 Novembre 2015 à 13:49 | Permalien | Commentaires (23)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Sud Radio et Public Sénat mercredi 11 novembre 2015. Il répondait aux questions de Cyril Viguier, Véronique Jacquier et Gilles Leclerc.


  • Le 11 novembre, c'est la commémoration de tous ceux qui sont tombés pour la France, au cours des deux guerres mondiales mais aussi à l'occasion d'autres conflits. Disons aussi que bien entendu le 11 novembre, c'est la fin de la Première Guerre mondiale, où la France avait été l'âme de la coalition, où elle a supporté le plus de pertes par habitant. La victoire de 1918 interrompait un long cycle de défaites (Trafalgar, Waterloo, Sedan) mais elle est néanmoins très fragile. La France est seule, isolée. Les États-Unis ne garantissent pas la paix de Versailles. Il n'y a plus d'alliances. Par conséquent, tout repose sur l'armée française, et cette dernière va s'orienter sur des doctrines désuètes. Nous nous enterrons dans la ligne Maginot. En même temps, tout se trouble, parce que les idéologies qui surgissent au lendemain de la Première Guerre mondiale, le communisme, le fascisme, le nazisme, vont déchirer l'Europe, ce sera une véritable guerre civile européenne. L'effondrement de 1940 ne peut être compris que comme un effondrement à la fois politique et militaire. En gros, nos généraux pensaient qu'il y avait une guerre à faire, celle contre l'URSS, et par conséquent, ils étaient pour la capitulation.
  • Nous sommes dans une Europe à 28 qui n'a pas de défense – elle s'en est remise aux États-Unis – et nous sommes dans le sillage des États-Unis. Nous le voyons au Moyen-Orient et nous le voyons aussi, d'une certaine manière, sur l'Ukraine.

Jean-Pierre Chevènement était l'invité de Radio Classique et LCI, mercredi 11 novembre 2015. Il répondait aux questions de Guillaume Durand.


  • Le 11 novembre commémore tous ceux qui sont mort pour la France à l'occasion de tous les conflits, les deux guerres mondiales, mais aussi les autres conflits.
  • Bien sûr, c'est le 11 novembre 1918, une victoire à l'arrachée, à bien des égards surprenante, car la France est affaiblie en Europe. Je rappelle : Trafalgar et Waterloo, elle avait perdu l'hégémonie mondiale et maritime ; 1870, Sedan, un rival surgissait sur le continent ; et en 1914-1918, la France est l'âme de la coalition. Elle tient en 1914 grâce à aux russes, ce qu'on oublie toujours de rappeler, parce que les Russes attaquent en Prusse orientale, et obligent deux corps d'armées allemands à courir aux frontières de l'est, donc nous permet de tenir sur la Marne.
  • Ce conflit, très cher payé, et qui aboutit à une paix fragile, parce qu'elle n'était pas garantie par les Etats-Unis, contrairement aux engagements de Wilson vis à vis de Clemenceau, n'a pas empêché une surenchère du pangermanisme, sous la forme la pire qui soit, puisque c'était le nazisme.

Lettre de Jean-Pierre Chevènement à l'hebdomadaire Marianne, le 6 novembre 2015.


"Lettre à mes amis de Marianne"
Cher Jean-François Kahn, chers amis,

J’avais été choqué et attristé par la parution, le mardi 15 septembre dernier, il y a donc plus d’un mois, de cinq pages du journal « Libération » clouant au pilori Michel Onfray sur le thème : « Comment Michel Onfray fait le jeu du Front National ».

Cette « reductio ad Le Penum », pour parler comme Pierre-André Taguieff qui évoquait, jadis, la « reductio ad Hitlerum », comme moyen de disqualifier a priori l’adversaire, me peinait d’autant plus qu’elle touchait un homme dont la générosité m’a toujours paru évidente. Elle venait de surcroît de l’ancien Rédacteur en chef du « Crayon entre les Dents », « périodique jeunes » du Ceres dans les années 1970 que j’apréciais particulièrement, Laurent Joffrin, aujourd’hui directeur de « Libération ». La reprise d’une interview donnée à un autre journal pour y répondre point par point, en l’absence de l’intéressé, est une forme de dialogue qui restait à inventer.

Les actes de la table ronde du 14 septembre 2015 sont en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


Actes de la table ronde de la Fondation Res Publica : "L'Ukraine"
  • Accueil de Jean-Pierre Chevènement, Président de la Fondation Res Publica.
  • Les crises ukrainiennes, par Serge Sur, professeur émérite à l'Université Panthéon-Assas, directeur de l'Annuaire Français de Relations Internationales (AFRI), rédacteur en chef de Questions Internationales
  • Des responsabilités partagées, par Alexandre Adler, historien et journaliste, spécialiste des relations internationales, auteur de "Le Roman du siècle rouge", avec Vladimir Fédorovski (Le Rocher, 2012)

le 7 Novembre 2015 à 14:09 | Permalien | Commentaires (0)

Jean-Pierre Chevènement était l'invité d'Arte, dimanche 1er novembre 2015. Il répondait aux questions de John Paul Lepers.


  • La fonction de représentant spécial de la France en Russie que le Président de la République m'avait confié en 2012 est purement bénévole. Cela avait un sens au moment où elle m'a été proposée, et qui aujourd'hui est évidemment rendue peu effective par les sanctions qui frappent la Russie. Je m'efforce d'intervenir au niveau politique.
  • J'ai quand même l'espoir que si les accords de Minsk sont appliqués, les sanctions seront levées au mois de janvier 2016, je l'espère.
  • Barack Obama, en sautant de son hélicoptère, avait dit au mois de juin dernier, que naturellement, les sanctions seraient renouvelées. Je pense que les Européens n'avaient pas encore eu le temps de se réunir. Je pense que, très largement, la politique est déterminée par les États-Unis. Il y a quand même un pays qui est un peu plus égal que tous les autres, qui donc donne le « la ».

le 2 Novembre 2015 à 13:43 | Permalien | Commentaires (5)

Tribune de Jean-Pierre Chevènenement et Marie-Françoise Bechtel (députée de l'Aisne) parue dans Marianne.fr le 1er novembre 2015.


Langues régionales : les enjeux masqués d’une révision constitutionnelle
Faut-il permettre la ratification complète de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ? Le premier Ministre s’est offusqué de ce que le Sénat ait rejeté la semaine dernière le projet de réforme constitutionnelle qui lui a été présenté après un tour de piste avorté l’an dernier.

La vivacité d’une indignation d’où la rhétorique n’est peut-être pas absente n’a d’égal que le côté ressassé d’une antienne, celle de la revendication régionaliste appuyée sur des mouvements qui n’ont jamais voulu désarmer. Depuis en effet qu’en 1999 la France a ratifié la Charte sous les seules réserves des stipulations qui entreraient en contradiction avec notre Constitution, les partisans d’un régionalisme maximaliste n’ont eu de cesse de remonter à l’assaut sur cette question.
Mots-clés : langues régionales

le 2 Novembre 2015 à 11:39 | Permalien | Commentaires (2)

Tribune de Jean-Pierre Chevènement parue dans l'Hémicyle, vendredi 23 octobre 2015.


Syrie : "l'humanisme consiste à abréger un conflit plutôt qu'à le prolonger"
Le terrorisme djihadiste est un défi qu’on ne relèvera que dans la longue durée. Il faudra assécher le terreau où cette idéologie mortifère plonge ses racines, en particulier les conflits du monde arabo-musulman qui ont leurs causes endogènes mais que les États-Unis ou nous-mêmes avons souvent contribué à allumer, que ce soit en Irak ou en Libye, ou entretenus, comme c’est le cas en Syrie, pays désormais dévasté par la guerre. Afin de rendre possible l’éradication de Daech, à la fois en Syrie et en Irak et dans les délais les plus courts, la France doit hiérarchiser ses priorités, et retrouver un rôle de médiateur et facilitateur dans les relations internationales, sans mélanger droit-de-l’hommisme et politique.

Daech est une menace pour les pays musulmans d’abord mais aussi pour les autres, la Russie comme l’Occident. C’est un défi commun. Avant de former une coalition, il faut définir l’objectif politique. La France n’a rien à gagner à la fragmentation du Moyen-Orient. Elle doit s’efforcer de restaurer ou préserver l’intégrité territoriale et l’unité des États concernés en les rendant vivables pour leurs habitants : un Irak fédéral donnant une place aux sunnites de l’Ouest, une Turquie qui devrait trouver une solution durable et pacifique à la question kurde à l’intérieur de ses frontières, une Syrie, enfin, dont le régime devrait à long terme se démocratiser et s’ouvrir.
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